AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 350 notes
5
78 avis
4
38 avis
3
14 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Que dire? Alors déjà m'excuser car ce livre suscite les éloges de lecteurs dont l'avis m'importe beaucoup. Et me jeter à l'eau pour tenter d'expliquer pourquoi j'ai si peu aimé ce roman.
Le sentiment que j'ai ressenti tout au long de ma lecture a été la gêne. Celle que l'on éprouve quand quelqu'un se vante devant vous d'exploits dont vous le savez incapable. Ou que j'ai récemment ressentie en regardant « La la land » , honteusement pompé sur le magnifique « New-York, New-York » réduit à une bluette insignifiante. Certes Ragougneau n'a pompé, lui, sur personne, mais il a visé haut et s'est mis en tête de faire de la littérature. Et la littérature vue par Ragougneau a, à mon humble avis, le même défaut rédhibitoire que la comédie musicale vue par Chazelle : ça voudrait bien, mais ça ne peut point.
Une des caractéristiques essentielles de ce que moi j'appelle littérature est sa générosité : le lecteur a droit à son interprétation ; il peut ramener sa fraise et sa science parce que le roman est comme un iceberg dont la partie invisible est à la disposition de chacun. Mais ici, qu'y a-t-il à inventer ? Ben rien. le roman fonctionne comme une longue bande-annonce qui nous assure qu'on va bientôt comprendre comment le fils génial a prouvé son immense talent avant de se saborder. La grande scène arrive enfin, le musicien rebelle et génial se montre rebelle et génial. On lit ce qu'on s'attendait à lire (et que ce soit parfois assez bien écrit ne change rien au problème). Quant à la réconciliation entre le père et le fils, elle correspond exactement à ce qu'on pouvait attendre. Ce n'est plus un roman, c'est une équation : soit une scène de rupture qui se déroule de telle façon, le retour du fils prodigue aura forcément lieu dans sa continuité exacte.
Autre défaut pour moi insupportable : la littérature comme hystérisation de la vie réelle. L'héroïne, pianiste célèbre, doit poser pour un photographe. « Le Yamaha est accordé ?... le photographe sort un oeil du viseur, éberlué. Je vous demande pardon ?... le piano, vous savez s'il est accordé ?... Qu'est-ce que ça peut foutre, on est là pour faire des photos, non ?...
Je le fixe froidement, puis, sans crier gare, me lance dans une série d'octaves à toute berzingue, pédale forte au plancher, à en faire péter la caisse du pauvre instrument. [...] J'achève ma course folle par un accord en la majeur. le photographe, la maquilleuse, la coiffeuse, la styliste, le dresseur. Jusqu'à Rani la panthère noire. Tous me fixent d'un air terrifié. » Une pianiste professionnelle qui joue du piano devient la révolte inouïe de l'Art face à la marchandisation vulgaire. Euh... En fait, tout le roman n'est qu'une succession de scènes dramatisées et outrancières avec du symbolisme à la louche, à moins que ce ne soit à la truelle, genre la musicienne a des grains de beauté dans le dos et son amant d'un soir en a le trémolo tout vibrant. « Ton dos est comme une partition de blanches et de noires. Je l'ai apprise par coeur parce que je savais que je n'aurais qu'une seule occasion de la lire. Je l'ai apprise par coeur pour pouvoir la rejouer de mémoire. Ta peau, Ariane, est la plus belle musique jamais écrite. »
Perso, je trouve ça épouvantable. C'est niais, emphatique et pontifiant.
Il faut dire qu'avant de me taper Ragougneau, j'avais lu « Corps et âme » de Franck Conroy. Ce roman raconte l'éveil à la musique d'un jeune garçon. Il ne s'y passe rien de notable. le héros joue du piano, tombe amoureux, voit mourir son maître. C'est la vie. Sans hystérie, ni prolepse fracassante. Et c'est bouleversant.
Commenter  J’apprécie          4411
Difficile pour moi d'aborder ce livre qui m'apparaît comme un documentaire sur une famille de musiciens virtuoses mais tous très névrotiques car je le trouve un peu longuet. L'auteur connaît bien ce milieu et le fil conducteur autour de l'opus 77 crée un certain suspense et donne du rythme à ce livre. Cela donne envie d'en connaître la fin.
Commenter  J’apprécie          100
Mea Culpa. Aux moultes critiques élogieuses pour Opus 77, j'oppose un commentaire acerbe et circonspect. Effectivement, je ne suis absolument rentrée dans le roman, les personnages sont ni attachants ni intéressants. Un déception pour moi
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (655) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1088 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}