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4.34/5 (sur 1484 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 15/01/1936
Mort(e) à : Iowa City , le 06/04/2005
Biographie :

Frank Conroy est un écrivain américain. Diplômé de Haverford College en 1958, Conroy a été à la tête du très prestigieux "Writer’s Workshop" (Atelier de l’écrivain) à l’université d'État de l'Iowa pendant 18 ans, de 1987 à 2005.

Auparavant, il avait été directeur du programme de littérature au National Endowment for the Arts (Dotation nationale pour les arts) de 1982 à 1987.

Frank Conroy a enseigné dans plusieurs universités des États-Unis et il a également publié des nouvelles, ainsi que des articles sur la musique.

Il a écrit une autobiographie particulièrement remarquée, "Stop-Time" (1967), qui a fait de lui une figure incontournable de la littérature mondiale. Il a publié une série de nouvelles et un roman, "Body and Soul" publié en France sous le titre "Corps et âme".

Dans son dernier livre, "Time and Tide", il évoque l'histoire et les paysages d'une région où il aimait particulièrement vivre, Nantucket.

Il a reçu de nombreuses distinctions et a été fait chevalier des Arts et des Lettres par le gouvernement français.

Il est décédé d’un cancer du côlon en avril 2005, à Iowa City, à l’âge de 69 ans.
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Recommandation #8 Corps et âme de Frank Conroy Littérature étrangère (USA) - 4,33/5 L'histoire d'un homme, Claude Rawlings. L'histoire d'un don. L'histoire d'une ascension au rythme du piano.


Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Musique, musique, pour un temps, apaise nos tourments.
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« La musique était là, simplement, sans qu’il y pense, sans qu’il se concentre sur elle. Il n’en était pas plus conscient que de sa propre respiration. Il n’avait pas l’impression qu’il la faisait mais qu’elle existait indépendamment, circulant dans un coin de son cerveau. » (p. 79)
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Il inspira profondément, une sorte de soupir, et la musique commença, occupant instantanément tout l'espace, telle une fleur géante s'épanouissant à partir du néant en une fraction de seconde pour devenir aussi grande qu'une maison.L'air était dense de musique.
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Il joua presque sans savoir ce qui se passait. Dans le sous-sol de Weisfeld, Frescobaldi avait montré quelques variations au violon sur la mélodie originale, mais à présent il s’en éloignait presque entièrement – tombant en piqué, éclaboussant, pirouettant, lançant un nuage de spiccatos, faisant voler des staccatos, ricochant dans toutes les directions. Il donna des coups d’archet près du chevalet, près de la touche. Il frappa les cordes. Il produisit des douzaines de sons différents – de la flûte au banjo, jusqu’à quelque chose qui en vérité, ressemblait au bêlement d’un agneau – le tout formant une pièce d’architecture musicale qui retombait sur la partie de piano avec autant de précision qu’une tasse sur sa soucoupe. 
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Claude voulu parler mais en fut incapable. Un calme étrange s'installait au fond de lui - encore que son cerveau galopât autour des conséquences de ce qui venait de se produire. Il avait joué ces vingt mesures des centaines de fois, écouté Menti, Sturm, et même Weisfeld les jouer, et, pourtant, il savait qu'il venait de les entendre et de des comprendre pour la première fois. Il se sentit au bord de quelque chose, il eut l'impression que chaque atome de son corps subissait une transformation subtile, un réajustement minuscule, le préparant à entrer dans un autre monde. Il se sentit vivant.

page 119
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Monsieur Oliver s'assit, considéra les touches un moment, retroussa les manches de sa chemise et commença à jouer, laissant échapper un grommellement étouffé du fond de sa gorge, mâchonnant sa lèvre inférieure comme un homme dans la souffrance. Il joua sans interruption des strides et des boogies pendant plus d'une demi-heure, les mains martelant, les bras pompant, la tête et le torse immobiles. Une sueur légère perla à son front au bout d'un moment. Ce fut une tempête de notes et Claude, fasciné, regarda les bras de l'homme se croiser et se décroiser, se déplacer ensemble et séparément, et ses doigts, fonctionnant à une vitesse incroyable, arracher des thèmes limpides à une lame de fond presque irrésistible de musique.
"On dirait un orchestre", souffla Claude lorsqu'il s'arrêta.


page 83
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Le canapé bleu les mit à l’épreuve pendant plus d’un mois. Ils gardaient leurs vêtements, mais leurs mains et leurs bouches n’ignoraient rien de l’autre. Claude parvenait à se contrôler mais l’effort le rendait fou. Lorsqu’il atteignait le point de saturation – le corps tendu à la limite, les lèvres sensibles, gorgées de sang, le pelvis endolori, le pénis gourd et dur comme du bois, le cœur battant à coups redoublés dans sa poitrine – il se jetait en arrière et roulait sur le sol loin d’elle.
Puis un soir, alors qu’elle était allongée avec lui sur le canapé bleu, sa chevelure brune se balançant librement sur les temps de Claude tandis qu’elle lui mordillait la bouche, elle releva soudain sa jupe, dégrafa le jeans, prit le sexe de Claude dans sa main, écarta son slip, se coula en lui dans un gémissement tremblant. Il s’épanouit dans sa chaleur moelleuse.
« Ne jouis, pas, chuchota-t-elle, ne jouis pas, ne jouis pas… » tout en se mouvant de haut en bas avec une lenteur atroce. Cela s’était passé si vite – tout à coup il était en elle – que le cerveau de Claude eut besoin d’un moment pour rattraper son corps. Il se contrôla aussi longtemps qu’il put puis repoussa très vite des hanches du plat de la main et éjacula en l’air. Elle retomba, cramponnée à lui de toutes ses forces. Étourdis, ils restèrent étendus en silence un long moment.
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Le son lui-même semblait l'envelopper d'une sorte de grande cape protectrice, l'enclore dans une bulle d'énergie invisible. (...)
Le sentiment de solitude le submergeait, provoquant moins la peur que du malaise. Il allait au piano, faisait du bruit, se glissait dans la bulle protectrice, s'oubliait. (p. 31)
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(...) où qu'il se trouvât, dès qu'il s'asseyait au piano, le monde qui l'entourait n'avait simplement plus d'importance. Sa relation physique avec le piano était immuable. Tout le reste était transitoire. ses repères étaient là. (p. 210)
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Frank Conroy
La littérature est un fleuve.
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