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Dev Pramanik (Illustrateur)
EAN : 9781534308688
136 pages
Image Comics (11/12/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Before Jack Kryznan can venture farther into the city, he will discover the depths of his connection with Paradiso. In this world, rumors and theories abound regarding the origins and the meaning of this living metropolis. But, like any good city, she hides her best secrets in the dark. As events rumble on the surface, Jack will find that the strangest truths of Paradiso lie deep beneath her streets in a cityscape of warrens and tunnels, populated by the things that... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Paradiso Volume 1: Essential Singularity (épisodes 1 à 4) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 5 à 8, initialement parus en 2018, écrits par Ram V, dessinés et encrés par Devmalya Pramanik, avec une mise en couleurs réalisées par Alba Cardona & Alex Sollazzo. Cette série a été créée par Ram V, Ravij Bhakat et Devmalaya Pramanik. Il se termine avec les couvertures alternatives réalisées par Dev Pramanik (*4), Caspar Wikngaard, Martin Simmonds, Mikesh Singh (*2), et 5 pages d'études graphiques.

Toujours à l'extérieur de la cité de Paradiso, le petit groupe s'est arrêté pour la nuit, afin de se reposer. Il se compose de Noira, Vance, Jack Kriznan, Karin. Noira profite de cette halte pour expliquer la cosmogonie du monde, avec l'existence d'un dieu architecte initial, car c'est la raison de vivre des eidotechts. Il est question de la construction d'une tour par les humains, et de son écroulement. Vance, l'ancien du groupe, remet en cause cette histoire, comme n'étant que des fariboles. Il apostrophe ensuite Jack Kryznan sur ce qu'il sait vraiment de Paradiso, sur ces murs qui bougent et qui leur barrent la route dès qu'ils veulent progresser vers le coeur de la cité appelé Centrum. Avant de les enjoindre à aller se coucher, Karin leur indique que le groupe prendra la direction du Nord au réveil. Dans une autre partie de la cité, Carson, un jeune homme, se rend devant une construction métallique et mécanique qu'il qualifie d'Irontree. Il pousse la chaise roulante de son père. Arrivé à pied d'oeuvre, il cale la chaise et commence à monter sur Irontree, une structure d'une trentaine de mètres de hauteur. Il palpe les tuyaux et conduits pour ressentir les flux et les heurts, afin de déterminer où il doit intervenir pour réparer.

Le lendemain matin, la petite troupe est prête à se remettre en marche. À nouveau un immeuble a bougé pendant la nuit pour leur barrer le chemin vers Centrum. Contre l'avis de tous, Karin décide de pénétrer dans l'immeuble, malgré le risque de manifestation du fog, un brouillard enténébré dévorant les êtres vivants. N'ayant pas d'alternative, les autres acceptent de la suivre. Ils arrivent devant un puits gigantesque. Karin pose son cordage à terre, sort un python qu'elle enfonce dans le sol, et laisse le cordage se dérouler vers le bas. Elle leur annonce qu'elle est déjà descendue en bas par le passé. Elle se souvient de l'époque où elle était une récupératrice pour le compte d'un fourgue appelé Neji. Elle avait pris l'habitude de descendre régulièrement dans ce puits, pas seulement pour explorer l'immeuble et récupérer des objets. Elle avait découvert la présence d'éprouvette géante contenant tout un être humain en état de stase. Elle s'était mise à parler à voix haute à l'un d'entre eux, une femme appelée Vasilja. Au temps présent, le groupe est descendu jusqu'au rez-de-chaussée plongé dans le noir. Karin repère la présence du fog sur les murs, et sa lampe commence à donner des signes de faiblesse.

Le lecteur était ressorti du premier tome plutôt satisfait de cette histoire de science-fiction dans un futur post apocalyptique, avec des individus convergeant vers le centre d'une ville visiblement dotée d'une forme d'intelligence artificielle. L'introduction de Dan Watters faisait des promesses sur la dimension métaphorique du récit, mais le lecteur constatait que ces promesses étaient à peine effleurées dans le premier tome. Il espère bien qu'elles seront tenues dans ce deuxième tome. Ram V commence par un peu de mythologie propre à sa série, avec un dieu horloger et une variation sur le mythe de la tour de Babel. le lecteur n'en ressort pas beaucoup plus éclairé. Effectivement, ce récit correspond bien à la situation de la ville de Paradiso et l'humanité, mais il n'apporte pas de sens supplémentaire à ladite situation. Par la suite, le petit groupe va découvrir une communauté de quelques individus vivant dans les sous-sols de la ville, incapables de supporter la lumière du jour (non, pas des vampires), et entretenant une partie des machines de la ville, mais obligé de se nourrir des êtres humains vivants (non, pas des morts-vivants). La métaphore de techniciens invisibles pour assurer la maintenance de la ville se capte facilement, mais sans être révélatrice de la situation d'un mode de vie ou d'une forme d'asservissement pour ces individus. La situation de Carson s'avère plus révélatrice, et plus poétique. Il entretient une machine dont il ne connaît pas la finalité, parce que son père le faisait avant lui et parce qu'il en retire un sentiment d'accomplissement et de plaisir. le lecteur peut y voir l'étrange contentement qui vient avec le devoir accompli, et l'absence de sens d'une activité participant à un tout inexpliqué qui reste indiscernable.

Par la suite, il se produit encore des impressions de métaphore ou de réflexion sur la société : des individus qui doivent être décontaminés pour accéder à une zone de la ville, un homme acceptant et même demandant à recevoir des parties mécaniques pour accomplir sa mission, ou encore un individu perdant ses souvenirs au fur et à mesure qu'il participe à nourrir l'intelligence artificielle gérant la ville. Dans ces moments, le lecteur éprouve la sensation que les auteurs tiennent leur promesse d'un récit de genre (science-fiction) servant de support pour une réflexion sur la société, une tentative de psycho-urbanisme, évoquant la tentative de psycho-architecture dans Mister X de Dean Motter. Mais très vite, l'intrigue et l'action reprennent le dessus, focalisant l'attention du lecteur sur les péripéties, aux dépends de cette dimension réflexive. Il concentre alors son attention sur le mystère des pneumas, sur la nature de Jack Kryzman, sur l'histoire de la communauté de Vasiila sur la raison pour laquelle les immeubles se déplacent, sur le mystérieux groupe d'individus (comprenant Hazard, Biscuit, Watcher, Whipper-Snapper).Ram V raconte une histoire dense, dans laquelle les personnages finissent par avoir bien du mal à acquérir de l'épaisseur, à générer de l'empathie, sans devenir non plus l'incarnation d'un projet, d'une ambition, d'un objectif, encore moins d'un concept ou d'un principe.

Le mode de représentation de Devmalya Pramanik a un peu évolué, restant dans un registre descriptif, mais avec des glissements vers une forme d'impressionnisme. Il est toujours facile de reconnaître les personnages, souvent grâce à leur chevelure : le crâne à moitié rasé de Noira, les dreadlocks de Negi, la chevelure ondulée de Karin, la blondeur de Carson, la raideur des cheveux de Vasilja. Pramanik sait également varier la forme des visages, ainsi que les silhouettes, de la finesse de Karin, à la masse imposante de Hazard. Les personnages disposent également de tenues vestimentaires variées, en fonction du groupe auquel ils appartiennent, et de leur histoire personnelle. Même si les protagonistes ont souvent la bouche entrouverte, le lecteur peut voir une certaine diversité dans les expressions de visage, même des sourires, avec un rendu plutôt naturaliste. de la même manière, le dessinateur n'exagère pas les postures, restant dans un registre mesuré correspondant à des adultes.

Comme dans le premier tome, le lecteur apprécie la capacité de Devmalya Pramanik à donner de la consistance aux décors pour qu'il soit possible de s'y projeter et d'éprouver leur consistance, jusqu'à pouvoir croire dans ce monde futuriste. Au fil des séquences, le lecteur apprécie l'ambiance de ces rues laissées à l'abandon qui mériteraient un coup de propre et quelques opérations de maintenance, l'aspect futuriste de l'architecture même si elle apparaît un peu disparate au fil des bâtiments, les tenues à la fois teintées d'anticipation et de bricolage de fortune. le dessinateur sait également trouver le juste équilibre entre ce qu'il montre et ce qu'il suggère, par exemple pour les implants technologiques sur le corps de Hazard, ou pour l'Irontree, ou encore la manifestation physique de l'intelligence artificielle Assembly. L'éloignement du descriptif vers l'impressionnisme se fait de manière discrète dans quelques scènes et fonctionne très bien que ce soit pour les corridors menant aux tubes contenant des humains, la course à moto rendant hommage à Tron sans en être une copie servile, ou encore la matrice dans laquelle se retrouve Carson. La mise en couleurs s'attache à faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres pour améliorer la lisibilité, et à installer des ambiances bâties sur la déclinaison en nuances d'une couleur principale, créant effectivement une atmosphère particulière à chaque scène.

Le lecteur finit par se laisser porter par la narration visuelle, solide sans être d'une inventivité folle, et par se prendre au jeu de l'intrigue, même s'il a conscience qu'il ne saisit pas tous les tenants et les aboutissants. du coup, il a parfois l'impression de revenir à une simple opposition entre deux factions, avec pour enjeu l'indépendance, ou peut-être la survie de l'intelligence artificielle qui gère Paradiso. de temps à autre, il prend conscience de la dimension métaphorique d'une situation, ou de la nature d'une remarque d'ordre sociale ou philosophie, effectuée par un personnage, sans pour autant que cela ne soit des pièces d'une puzzle formant une réflexion bien articulée sur la société, son évolution potentielle, ou encore sur les dangers du futur. En découvrant que l'histoire ne se termine pas dans ce tome, il n'est pas certain de revenir pour la suite, si tant est que les auteurs mènent effectivement leur récit à son terme.
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Le 14 mai dernier au PlayAzur Festival nous avons rencontré le talentueux Francesco Manna, artiste italien passé par Old Man Logan et les 4 Fantastiques, qui a dessiné coup sur coup deux des comics Marvel les plus intéressants de ces dernières années : la refonte made in Marvel avec Kyle Higgins et Mat Groom d'Ultraman, le héros culte japonais ; et la sanglante série Carnage avec Ram V !
Au tour de son travail sur Carnage d'être abordé dans cette deuxième vidéo.
Merci à Jose Maniette d'Univers Comics le Mag' pour son accueil et son aide précieuse à la traduction.
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