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EAN : 9782754811460
96 pages
Futuropolis (11/02/2016)
3.38/5   45 notes
Résumé :
Comment peut-on être berlinois aujourd’hui ?
Inspirée de sa propre expérience outre-rhin, Mathilde Ramadier raconte le parcours d’une jeune femme partie à Berlin en quête d’une vie meilleure, dans cette ville moderne toujours en mouvement, où le marché de l’emploi semble d’avantage prometteur avec ses start-up sur internet, alors que la France s’épuise à vaincre une crise économique inquiétante. Mais, petit à petit, le modèle allemand ultra libéral révèle de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Une thésarde française en philosophie qui va passer une année à Berlin et qui nous raconte les différences entre Paris et Berlin, voilà l'idée générale de cette bande dessinée.
On y apprend en vrac que cette ville est une vraie ruche et qu'elle accueille des jeunes du monde entier, attirés par l'aura d'ouverture culturelle de cette capitale, que les jobs proposés sont souvent très mal payés voire pas payés du tout, sous couvert de stages formateurs, que la ville foisonne d'endroits dédiés à la musique et aux arts, que les allemands adorent boire un mélange de vin et d'eau gazeuse, que les mères sont censées élever leurs enfants eux-mêmes plutôt que de les faire garder, que la techno était en vogue dans les années 2010….
J'ai trouvé instructif cette plongée dans le Berlin de 2011, vu par les yeux d'une jeune étudiante parisienne, mais je n'ai pas accroché plus que ça aux dessins.
J'ai trouvé que cette bande dessinée était un bon témoignage d'une époque, mais j'ai également trouvé un peu prétentieuse cette jeune femme qui croit qu'il suffit d'avoir fait des études de philosophie pour décrocher tout de suite des boulots hyper bien payés dans le domaine culturel, d'autant que je ne vois pas bien le lien entre une thèse de philosophie et un job dans le monde de l'art…
Ce témoignage ne nous montre évidemment qu'une facette de cette ville, la partie « jeune » et « culturelle » qui se déroule dans les bars, des galeries d'art, des boites de nuits….
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Mathilde Ramadier raconte le Berlin du début des années 2010, le dessin d'Alberto Madrigal rend bien l'atmosphère de la ville. Son trait est léger, juste crayonné, les couleurs sont en aplats aux couleurs claires, diluées et naturelles, c'est très agréable. Margot arrive à Berlin pour quelques mois, avec une bourse étudiante, elle va chercher du travail. le récit raconte son intégration, et décrit le marché du travail dans cette ville jeune et dynamique, mais derrière tout ça, elle découvre une hypocrisie, celui des stages non rémunérés, des vrais boulots avec des statuts bidons.
Je n'ai pas éprouvé d'émotions à cette lecture, c'est un peu “Berlin mode d'emploi”. C'est un récit assez désabusé, qui ne fait pas vraiment envie, on dirait que c'est fait pour décourager les jeunes d'aller travailler là-bas, un constat amer, façon, “ce n'est plus ce que c'était”.
La bande dessinée est assez délicate, aussi bien graphiquement que scénaristiquement, tout en nuances, en détails de la vie quotidienne, mais il n'y a pas grand chose d'autre auquel s'accrocher.
Cette bande dessinée casse l'image de la ville, on dirait que le sujet n'a pas passionné ses auteurs, il n'est pas passionnant pour les lecteurs non plus, on assiste à un entretien d'embauche, on rencontre quelques personnages, sympathiques ou pas, et puis c'est tout. Je ne sais pas où voulait nous amener cette bande dessinée, même pas à Berlin.
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Tous à Berlin ?
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. J'ai été attiré par le sujet, puis j'ai découvert une véritable expérience racontée avec subtilité. Esthétiquement très agréable, on prend plaisir à découvrir la ville de l'intérieur. Berlin y apparaît avec ses facettes positives (tolérance etc...) et d'autres moins agréables.
le livre peut constituer le beau prolongement d'un séjour à Berlin, pour éviter de tout plaquer et d'aller s'y installer sur un coup de tête.
Je rêverai de livres identiques sur bien d'autres villes !
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Il faut sans doute être un européen pour savoir ce que Berlin représente. Quoique. Il y avait un célèbre président américain qui n'hésitait pas à scander : "ich bin ein Berliner" avant de finir assassiné. Il est vrai que la formule a été reprise depuis dans des circonstances bien plus sombres entre Charlie, Paris, Nice et à nouveau Berlin.

C'est une ville décomplexée et attractive qui bouillonne car elle a su renaître de ses cendres après avoir affronté deux guerres mondiales ainsi qu'une guerre froide qui l'a divisé en deux jusqu'en 1989 et la chute du mur. Elle appelle à la liberté mais celle-ci a toujours un prix. On va découvrir également la face sombre du pays leader en Europe façonnée par l'indétrônable Angela Merkel.

Il est très intéressant de suivre une jeune femme de 23 ans à savoir Margot future doctorante en philo qui a quitté Paris pour venir s'installer à Berlin, capitale européenne de la culture et de la fête. Si vous aimez la techno e ytles boites de nuit, Berlin semble être le paradis sur terre. Êt puis, même les punks respectent le feu rouge au passage protégé. La fête chez un convive se fait en enlevant ses chaussures.

Et puis, pas d'embrassade la première fois qu'on rencontre une personne chez des amis communs. N'oubliez pas de payer à chaque fois que vous arrivez en retard comme par exemple au travail. Après tout, on vous paye 600€ le mois avec vos diplômes en travaillant d'arrache-pied dès le premier jour. Oui, Berlin a également ses mauvais côtés avec ses stages sous-rémunéré. Derrière le paradis techno, il y a l'enfer libéral. C'est ce qu'on appelle le réalisme.

Bref, c'est un témoignage qui m'a bien plu car fait en sincérité tout en restant parfaitement lucide et objectif. Cela peut donner un aperçu pour les futurs migrants.
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L'ancien maire de Berlin disait : « Berlin est pauvre mais sexy ». Alberto Madrigal et Mathilde Ramadier vont montrer dans leur bd Berlin 2.0 que cette phrase très connu dans la capitale allemande est bien une réalité sociale. Direction, un album autobiographique pour découvrir la face cachée de Berlin.

Berlin m'évoque tout de suite la fameuse phrase « Ich bin ein Berliner » de John Fitzgerald Kennedy alors président des Etats-Unis qu'il prononça dans un discours lors d'une visite à Berlin-Ouest le 26 juin 1963. Mais cette époque est bien lointaine car comme son titre l'indique, l'histoire est contemporaine. Berlin est devenu une capitale dynamique où beaucoup de jeunes viennent du monde entier pour son aspect plus cool, vivante et créative. Certes, c'est une ville qui ne dort jamais, avec de nombreuses galeries, des musées… mais est-ce que cela suffit à l'épanouissement humain ? Margaux le croyait avant de partir de Paris en septembre 2011 pour Berlin et très vite elle va déchanter.

Elle espère y a trouver un emploi assez facilement grâce à plein emploi qui touche l'Allemagne. Mais cela cache une réalité de l'emploi moins réjouissante. Lorsqu'on lui annonce qu'elle va être payée 400€ par mois pour 40h par semaine sans sécurité sociale, elle en reste coi. Puis aussi ces stages de trois mois où te demande beaucoup de travail sans salaire. Il y a même des contrats où la rémunération va dépendre de la satisfaction de l'employeur. Elle va accepter toute de même un emploi où on lui avait promis un bon salaire et un emploi du temps adaptable pour suivre ces courts toutefois dès son arrivée tout cela changea avec un contrat avec un très bas salaire et avec une période de test. Comment pouvoir vivre avec si peu d'argent même si les loyers sont moins chers qu'à Paris ?

Heureusement pour tenir le coup suite à ce désenchantement, elle va très vite rencontrer des gens. Elle va être entourée de personnes bienveillantes qui vont lui expliquer la vie. Par chance, elle prend des cours d'allemand afin de bien s'intégrer. Son séjour en Allemagne va lui faire découvrir l'autre côté du boom économique, la précarité sociale. L'homme n'est plus au coeur de l'entreprise. Il devient juste une plante verte que l'on peut remplacer du jour au lendemain sans état d'âme et devoir le payer. Une opportunité éventuellement pour les étudiants qui ont des bourses d'étude qui par la suite rentreront chez eux mais grave problème sociale pour ceux qui y vivent. La colocation devient un mode de vie indispensable.

Une plongée en image dans la face cachée de la réussite économique allemande. La détente, le respect, le dynamisme qui attirent tellement au final cachent la détresse sociale de l'humain qui essaie juste d'avoir assez d'argent à la fin du mois pour vivre.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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critiques presse (4)
ActuaBD
12 avril 2016
Le portrait nuancé de la ville des extrêmes : Berlin. Un récit honnête, intelligent, instructif et très bien construit.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
04 avril 2016
Un album sucré salé, comme un petit déjeuner Allemand.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
14 mars 2016
Les lignes d’Alberto Madrigal sont élégantes, ainsi que les couleurs: une belle homogénéité se dégage de l’ensemble. Le fil conducteur est bien tenu et l’ouvrage propose une réelle réflexion, sans manichéisme.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
26 février 2016
Grâce aux dessins tout en finesse d’Alberto Madrigal, grâce à ses couleurs d’une grande douceur, le charme de la ville opère aussi sur nous… On la trouve aussi séduisante que trompeuse, aussi passionnante que menteuse.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'avais rendez-vous chez un conseiller. Non pas un conseiller matrimonial, ni fiscal...
- Tu veux du thé ?
Mais un agent spécialisé dans les assurances... qui allait m'aider à trouver la sécurité sociale qu'il me fallait, au milieu des centaines d'offres privées et publiques existantes.
- Alors, raconte-moi tes malheurs...
- Eh bien, mon problème, c'est que l'Europe, ça n'existe pas.
- Allons bon.
- J'y croyais pourtant? J'ai grandi avec les étoiles sur le drapeau et dans la tête. Les coupoles franco-allemands. La même monnaie partout. les frontières ouvertes. La liberté. J'ai déménagé comme ça, hop, trop facile. Je prends l'avion en un clic avec ma carte d’identité et une seule carte bleue qui marche partout.
- Hum hum...
- Et puis la langue allemand, son datif, son génitif, son accent pas possible. Le froid et le gris de Berlin. La bouffe trop riche en cholestérol. La bière qui fait prendre du ventre... Tout ça, je suis arrivé à le surmonter. Par contre je n'ai rien compris à votre système de sécurité sociale.
- Ah ! T'en fais pas aucun cas ne me résiste. Où t'en es à présent ?
- Eh bien, je paie 60 euros par mois un truc nul pour les étudiants. Qui n'est valable qu’en cas d'urgence. Genre si je me fais piétiner par un ours.
- tu es étudiante en ce moment ?
- Non... mais ils n'ont pas vérifié.
- Et en France ?
- En France je ne peux plus m’inscrire à la sécu, car je n'y vis plus. Même si je travaille encre de temps en temps en tant qu’indépendante, avec l'adresse de mes parents. Et ici je ne suis pas salarié. Je n'ai que des contrats en freelance. Ça parait simple, dit comme ça. En venant te voir, je pensais que j'aurais droit à la sécu des artistes ?
- Si tu es artiste, tu dois prouver que tu a au moins trois clients réguliers qui te passent commande. Dans des domaines différents, pour des sommes qui te permettent de vivre.
- Euh...
- Bon, Oublions ça. Écoute, c'est simple une sécu pour un travailleur indépendant va te couter 150 euros par mois. Il n'y a pas moins cher.
- !
- Fais-moi un sourire.
Je n'en trop envie mais bon...
- Bon tu as une bonne dentition. tant mieux. Par contre, il ne faut pas leur dire que tu vis ici depuis plusieurs mois.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils vont te demander de payer rétroactivement pour tous les mois qui viennent de s'écouler depuis ton arrivée.
- Quoi ?! Mais par définition ils n'ont rien fait pour moi pendant ce temps-là. C'est absurde.
- Je sais. C'est bien parce que ce système qu’un métier comme le mien existe...
Et voilà, le cliché sur l'Allemagne, pays de la logique implacable et du sens pratique, s'envolait.
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- Alors comme ça tu es française ? Tu viens de Paris ?
- Oui. Enfin non. J'ai vécu quelques années à Paris mais je suis née dans le sud. En province quoi.
- Ah j'adore la Provence ! Je suis allée à Aix-en-Provence quand j'étais petite.
- Non, pas la Provence. La province, c'est le nom que donnent les parisiens aux autres régions.
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Berlin, pauvre mais sexy. Des milliers de jeunes du monde entier y débarquent chaque année. En quête d'une qualité de vie meilleure, à la recherche d'une certaine lenteur, dépourvue de stress urbain. A la conquête d'un marché du travail plus moderne, plus prometteur, plus créatif. Décomplexée et attractive la ville bouillonne, elle qui a si bien su renaître de ses cendres. Mais parfois, elle ne dévoile, sous son irrésistible appel à la liberté, que le vertige encouru par ceux qui refusent le cruel principe de réalité. Berlin, c'est la liberté au risque de la réalité. Un des symptômes du mal dont souffre l'Europe aujourd'hui.
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Même les punks attendent que le feu passe au vert...
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Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de cette ville de Berlin-Ouest, et pour cette raison, en ma qualité d'homme libre, je dis " Ich bin ein Berliner ".
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La chronique de Mélanie - Berlin 2 0
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