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Après avoir lu Emmanuel le Magnifique de Patrick Rambaud et avoir été enchantée par sa lecture, lorsque j'ai vu François le Petit disponible dans les rayons de ma médiathèque, je n'ai pas hésité ! Bien m'en a pris, car j'ai retrouvé dans ce dernier les mêmes qualités.
L'auteur livre une analyse rigoureuse du personnage principal, en l'occurrence, François Hollande, mais aussi de tous ceux qui l'ont côtoyé ou affronté et dont il croque les portraits d'une façon magistrale et tellement humoristique. Je me demande à chaque fois comment il arrive à trouver ces qualificatifs tellement drôles mais tellement justes, toujours très bien adaptés à une situation particulière.
Ainsi, lors de ses aventures amoureuses, ce sera François-le-Volage, quand les manifestations se succèderont, Patrick Rambaud écrira : " Derrière ses hautes fenêtres du château, François-le-Sourdingue contemplait sa pelouse, il n'entendait au loin que de vagues clameurs ". de même, lors de l'intervention au Mali, il le qualifiera de François-le-Bouillant. Il sera nommé également au début de son mandat de " Notre Majesté Toute Neuve " ou de " Votre Étincelante Majesté " ou encore de " Votre Stupéfiante Majesté ". Cependant, l'auteur ne se contente pas de brosser le portrait du Président Hollande, il fait également celui de tous ceux qui gravitent autour de lui, souvent dans le seul but de briller ou prêts à tout pour le déstabiliser et marquer des points, en vue de la prochaine élection.
C'est ainsi qu'il nous remet en mémoire l'archiduchesse des Charentes (S. Royal), la marquise de Pompatweet (V. Trierweiler), le duc d'Évry (M. Valls), Mlle de Montretout (M. le Pen) mais le personnage présent tout au long du mandat et donc du roman et que l'écrivain a su le plus caricaturer est, à mon avis, Nicolas Sarkozy. Il a trouvé pour celui-ci, je crois, les sobriquets les plus appropriés, à savoir : Nicolas-le Réprouvé, Nicolas-le-Névrosé, Nicolas-l'Ulcéré, Nicolas-l'Excessif, Nicolas-l'Assoiffé mais aussi Nicolas-le-Rusé, Nicolas-le-Piaffant, Nicolas-le-Faussaire ou encore une multitude d'autres tout aussi adaptés.
Vous avez compris : si vous souhaitez revisiter sérieusement les années du mandat présidentiel de François Hollande, tout en vous marrant tout au long de votre lecture, alors n'hésitez pas, voilà le livre qu'il vous faut !

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Je n'ai pas lu les chroniques sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy de Patrick Rambaud. Quand j'ai commencé « François-le-Petit» je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre.
Digne des chansonniers des années cinquante, l'auteur retrace, d'une façon très cocasse, la première moitié du quinquennat de François Hollande (François-le-Petit ou Monsieur Pas-Grand-Chose). Dans un style d'une autre époque, il caricature la vie politique française. Personne n'est épargné, ses piques touches aussi bien les partis de la majorité que de l'opposition, avec une préférence pour l'ancien locataire de l'Élysée, Nicolas-le-Mauvais.
Une analyse impitoyable de la vie politique. C'est très drôle et j'avoue que j'ai beaucoup ri, surtout au début par le choix des noms attribués aux protagonistes. Après un certain temps le rire devient sourire pour finir dans l'ennui, la chronique s'essouffle au fur et à mesure des pages.
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C'est épuisé que Patrick Rambaud avait conclu le dernier tome de sa Chronique du règne de Nicolas Ier, portrait sans concession de la présidence précédente. Deux ans et demi plus tard, il reprend la plume pour écrire la satire du règne de François IV, dit François le Petit, du message vengeur de Madame de Pompatweet aux attentats de janvier 2015 orchestrés par « des crétins islamistes masqués ».
Dans un français riche et élégant, proche de la langue du XVIIIe siècle, Patrick Rambaud nous propose une vision fine et cinglante de l'échiquier politique, drôle souvent, mais laissant poindre sa consternation, à l'image d'un La Bruyère de notre temps.
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Lorsque j'avais lu la Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier dans la lointaine Madagascar en 2014, j'avais eu pour mission de me procurer lors d'un prochain voyage en France les autres volumes qui, curieusement, n'étaient pas disponibles à la bibliothèque. J'avais apprécié ces chroniques dans le style de Saint-Simon narrant les coulisses du règne de Louis XIV dans un style impeccable, mais avec une langue de vipère n'épargnant ni les zones d'ombre du Roi-Soleil ni les courtisans dont il faisait lui-même partie.
Avec François le Petit, Patrick Rambaud use du même style, mais qui ne convient pas à ce souverain qui se voulait "normal" lors de sa campagne. Affublé de sobriquets peu flatteurs, "le Mou", "le Présomptueux", François IV est loin d'être exemplaire comme il l'aurait voulu, mais Patrick Rambaud aurait mieux fait d'utiliser un ton moins grand siècle à un règne qui s'apparente plus à un vaudeville du XIXème siècle qu'à une tragi-comédie du grand siècle.
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Essoré par le règne précédent, Patrick Rambaud, le Saint-Simon du temps présent, l'avait pourtant craché, juré. Jamais plus jamais, on ne le reprendrait à cet exercice. Cochon qui s'en dédit, voici qu'est publiée cette chronique du règne de François le Petit…pour notre plus grand bonheur. La plume affûtée comme jamais, une documentation bétonnée, Rambaud repart pour un petit tour dans un quinquennat débutant et pourtant aux allures de fin de règne. Que d'aventures, presque déjà oubliées pour certaines, tant l'actualité est riche. Que de personnages aussi fourbes qu'imbus de leur petite personne. Entrez dans la ronde marquise de Pompatweet, duc de Meaux, abbé Wauquiez, Melle Julie, Philippot-le-Vampire !
Aucun camp n'est épargné. L'effet est dévastateur avant qu'un voile de tristesse se dépose sur les tragiques événements du début 2015.
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Ce livre est un véritable délice parodique. En effet, Patrick Rambaud passe au crible chaque évènement du début de "règne" de "François IV" avec un ton libéré et des tournures très drôles.

Ce qui est encore plus positif dans cet opus, hormis cette précision dans les faits et la psychologie "hollandienne", c'est qu'il n'épargne absolument aucun homme politique dans cet ouvrage. Tous les hommes et femmes de tous les partis y passent; mais y passent aussi quelques personnages publics comme Valérie Trierweiler, Julie Gayet ou Frigide Barjot et les manifestants les plus virulents de la Manif pour tous.

Le plus grand témoignage du fait qu'il n'épargne absolument personne est la pléiade de surnoms drolatiques qu'il donne à chacun d'entre eux, par exemple :

L'archidiacre Wauquiez - Nathalie Prosciutto-Morizet, nommé aussi Mme de Longjumeau - le duc de Meaux pour Jean-François Copé - le duc de Sablé pour Fillon - le duc d'Evry pour Manuel Valls - La marquise de Pompatweet pour Trierweiler - Mlle de Montretout pour Marine le Pen...

Mais les pires de tous sont sans conteste sont évidemment Sarkozy et Hollande qu'il affuble de tous les adjectifs les plus déplaisants qui soient et ce, pour notre plus grand plaisir.

De plus, comme je l'ai déjà dit, le style de Patrick Rambaud est absolument délicieux d'ironie et de drôlerie, ce qui promet un franc moment de rire à tous les non-partisans (comme moi) qui liront ce livre. Il démêle avec brio tous les ficelages de ce monde cruel et hypocrite qu'est celui de la politique et des chaises musicales du pouvoir et ce, aux travers des "plus grands évènements" qui jonchèrent la première partie du quinquennat (jusque janvier 2015) qui s'achèvent avec l'attentat contre Charlie Hebdo, comme, par exemple :

* L'affaire du tweet de Trierweiler pendant les législatives contre Ségolène Royal
* L'affaire Cahuzac
* L'affaire Bygmalion
* La manif pour tous et la loi Taubira sur le mariage gay
* La montée du Front National (surnommé Front populiste pour l'occasion)
* Julie Gayet, François Hollande et le scooter
* le livre de Valérie Trierweiler Merci pour ce moment et " les sans-dents"
* le retour de Nicolas Sarkozy aux affaires
* ...

En résumé, un florilège de portraits hilarants, la description parodiquement drôle d'un début de quinquennat pour le moins mouvementé et un ton plus que libéré et ironique et, qui plus est, qui égratigne absolument tous les partis politiques, pour un livre qui très franchement est une pépite de la parodie politique que je recommande absolument à qui voudra. Un livre qui donne très envie, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, de lire ses "rapports" sur le "règne" de "Nicolas Ier".

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C'est succulent ! Cela se dévore comme les autres tomes de façon savoureuse!
Où vous retrouverait sans respecter l'ordre d'apparition :
- François le petit, tour à tour appelé François le mal-aimé ou François le Frileux ou même François le Mou, etc.
- Nicolas l'étourdi, le Trépignant Nicolas, ou encore Nicolas-Le Hargneux, etc.

J'aurais aimé tous les relever, ces qualificatifs qui sont la marque de fabrique de l'auteur. Mais, cela aurait dénaturé la lecture limpide, claire, mais surtout réjouissante de cet opus!
Bien sûr, il y a aussi la Comtesse de Bruni et aussi le comte d'hortefouille, mais aussi nouvelle venue la comtesse de …. A découvrir ……………
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Patrick Rambaud poursuit ses chroniques du Palais de notre Vème dynastie. Au début, on rit jaune, mais on rit. A la fin, l'écoeurement l'emporte et , de la joyeuse satyre, ne reste plus que la furieuse envie de faire un autodafé de notre carte d'électeur. Que vaut-il mieux? Lire ce qu'on sait déjà ou faire semblant de l'ignorer? Je n'ai pas la réponse.
Je conseille spécialement l'épilogue qui définit assez bien la crétinerie et l'obscurantisme.
Ames sensibles et ulcéreux s'abstenir.
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Dans mon commentaire sur le volume clôturant le règne de NIcolas Sarkozy et l'avènement de François Hollande, je regrettais qu'à cette époque, Patrick Rambaud, semblait avoir arrêté ces chroniques acides du pouvoir alors que les évènements grotesques, les retournements, les scandales émergeaient à peine le nouveau président en fonction. En fait le volume était en préparation. François le Petit est paru en 2016.
La lecture de ces chroniques quatre ans après leur parution donne à l'ouvrage une dimension encore plus interessante, car connaissant la suite de l'histoire on ne peut qu'être étonné de la clairvoyance de l'auteur lorsqu'il décrit un peuple trompé et maintenant, en 2016, exaspéré. On sourit "jaune" également par rapports aux évènements décrit et des suites quelques années plus tard, par exemple la lutte de pouvoir au sein de l'UMP pour la direction du parti entre Coppé et Fillon, Coppé affiché comme un homme cupide et intéressé par l'argent face à un Fillon austère et rigide... la suite nous révélera un autre Fillon !
J'ai apprécié à relire l'histoire politique et sociale de la France avec le recul de plusieurs années, et grâce au texte et au style de Patrick Rambaud c'est une lecture agréable et amusante qui permet de restituer les évènements, repenser à ce qui est essentiel de ce qui est futile, se souvenir pour ne pas être dupe.
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Même si à la fin du dernier tome consacré à Nicolas S. « Tombeau de Nicolas Ier et avènement de François IV », Patrick Rambaud avait juré qu'on ne l'y prendrait plus et qu'il se sentait enfin débarrassé d'un « boulet », il n'a pas pu résister à la nécessité de nous relater dans son style à la Saint-Simon mâtiné de Cabu et Wolinski (auxquels est dédié le livre) les aventures de François le Petit, alias François IV, le Monarque inspiré, François-le-Flambeur, François-l'Immobile, François-le-Sourdingue, François-le-Myope et on en passe.

Comme les précédents, c'est un texte écrit sur l'exaspération et la colère, d'un humour froid et efficace.

On y retrouve sans surprise Mme de Pompatweet, Julie l'actrice, Monsieur de Cahuzac, et l'incontournable Nicolas S., alias Nicolas-Babillard, notre Ex-Monarque, Nicolas-l'Arnaque, Nicolas-Pipeau…

La différence avec les tomes consacrés au règne de Nicolas Sarkozy, c'est que le ton s'infléchit vers le tragique puisque le volume se clôt sur les attentats de janvier 2015 et que la dénonciation des combines et autres tricheries se heurte au « crétinisme », dont Patrick Rambaud dresse un portrait désespéré en guise de conclusion.

Il y a différents types de « crétins » tous plus dangereux les uns que les autres : le Crétin wahhabite, le Crétin allumé, le Crétin enrôlé.

Bref, le monde vers lequel nous nous acheminons est tragique et c'est ce qu'annonce Patrick Rambaud : « À suivre ? Hélas ! »




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