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EAN : 9782253112655
373 pages
Le Livre de Poche (01/04/2005)
3.83/5   113 notes
Résumé :
« Après La Bataille, après Il neigeait, voici le troisième volet de ma fin d'Empire. Je vous emmène cette fois en 1814. L'Europe envahit la France. Paris est assiégée et ses habitants voient apparaître des Cosaques entre les moulins de Montmartre. Replié à Fontainebleau, abandonné par ses maréchaux, Napoléon est bientôt obligé d'abdiquer. Il déprime, il cherche à se tuer, il se résout enfin à l'exil. Il traverse dangereusement la Provence et s'embarque sur un navire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dernier volet de la trilogie consacré par Patrick Rambaud à Napoléon, après "La bataille" qui lui valut le Goncourt et "Il neigeait".

Dans l'absent c'est un autre Napoléon que nous découvrons, celui qui abdique, et que Louis XVIII envoie en exile.
On découvre un Napoléon déchu qui traverse la France, tantôt acclamé, tantôt hué, bousculé, pour embarquer vers son nouveau Royaume, l'île d'Elbe.

C'est au travers d'un personnage, à la fois espion, policier et valet, que Rambaud nous conte le séjour de l'Empereur, de ceux qui l'ont accompagné et des autochtones.
Le souverain nous apparaît sous un jour nouveau, il va contribuer au bien vivre dans l'île, il y fera réaliser de nombreux travaux, notamment de voirie,
on le voit également plaisanter, se déguiser même.
Il sait qu'on l'espionne et qu'on cherche à l'assassiner, mais rien ne l'inquiète au contraire, il s'amuse de ses ennemis.
Surtout, il sait que le peuple, que ses armées, que ses généraux réclame son retour...
J'ai vraiment pris du plaisir à lire ces romans... Merci Mr Rambaud
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La Feuille Volante n° 1296

L'absentPatrick Rambaud – Grasset.

Nous sommes en 1814, c'est la fin de l'Empire, les alliés de la coalition sont dans Paris et les Parisiens sont partagés entre la fidélité à Napoléon et la trahison. Talleyrand n'est pas en reste qui selon son habitude conspire, trompe son monde, trahit et assure son propre avenir. Face à une armée qui se débande et des hommes qui désertent, l'Empereur envisage une dernière tentative autour des officiers qui sont restés loyaux, face aux royalistes qui relèvent la tête et espèrent l'avènement de Louis XVIII, tergiverse puis finalement abdique. Il part pour l'île d'Elbe à travers une France qui, suivant les régions, l'acclame ou le rejette. Lui qui voulait soumettre l'Europe entière se retrouve à administrer et développer une simple sous-préfecture dépendant de Livourne, ce qu'il fait d'ailleurs avec efficacité et talent, réveillant une île qui dormait depuis des années. Tel est cet épisode qui caractérise la fin d'un règne.

Comme il en a l'habitude, Patrick Rambaud procède par petits détails. Ici, il choisit notamment de gommer l'aura de Bonaparte au pont d'Arcole que, quelques années plus tard, le peintre Jean-Antoine Gros représenta pour la postérité comme un entraîneur d'hommes. En effet il remet à l'honneur Pierre Augereau, simple soldat devenu maréchal d'Empire et vrai héro de cet événement guerrier à la place de Napoléon, tombé dans un fossé avant ce fameux pont (p.157) et qui se couvrit de gloire par la suite. Dans une note à la fin du roman, il apporte d'ailleurs quelques précisions bien utiles sur les personnages de cette époque , sur la vie dans l'île et le débarquement de l'ex-Empereur à Golfe Juan, ce qui témoigne de son travail d'historien. Il prête aux personnages de cette fiction historique des propos qu'ils auraient pu tenir lors de cet épisode qui a précédé les « Cents jours » et Waterloo.

Napoléon qui était parti de rien, que les événements avaient servi, et qui s'en était également servi, avait eu des succès en tous genres, la notoriété, la richesse, le pouvoir et maintenant il n'était plus rien, rien qu'un homme déjà malade, contraint de quitter son pays à bord d'un navire anglais, en se cachant de peur d'être assassiné. En outre il devait faire face à la trahison de ceux qui lui devaient tout et qui maintenant, par opportunisme ou par peur, se retournaient contre lui et menaçaient sa vie. Quand il arriva à l'île d'Elbe il reçut un accueil digne d'un «  sous-préfet aux champs » de la part d'une population flagorneuse qui l'ovationna mais qui, avant son arrivée, demandait sa tête et l'aurait bien vu pendu. Pour quelqu'un qui se targuait de connaître les hommes, la leçon était bonne ! Il rencontrait ici la versatilité de l'espèce humaine autant qu'un revirement de son destin personnel.

La France n'a sans doute jamais été aussi grande que sous l'Empire mais je retiens aussi que Napoléon, fin stratège et grand chef militaire, a souvent, quand cela allait mal pour lui et sous un prétexte souvent étranger, abandonné ses hommes, ce qui est indigne d'un vrai chef. Je reste quand même très étonné que ses soldats l'aient suivi dans toutes les guerres qui émaillèrent l'Empire.

C'est le quatrième volet de la saga napoléonienne consacrée par Patrick Rambaud à cette période de déclin de l'Empire commencé à la bataille d'Essling (« La Bataille ») et l'hécatombe de la campagne de Russie (« Il neigeait »).[Le premier « Le chat botté » -publié plus tard- évoque l'ascension de Bonaparte] Ici, l'ardeur des combats et le froid ont laissé place à la moiteur et au calme de l'île d'Elbe et ce malgré la préparation des « Cent Jours » et les différents projets d' assassinats déjoués. Encore une fois, mais d'une manière différente et pacifique, l'ex-Empereur devenu roitelet d'un caillou perdu en Méditerranée, réussit à s'imposer à la population locale en qualité d'administrateur.

Le style est précis, simple, agréable à lire. J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre. J'aime en effet le roman historique surtout quand il a l'avantage, comme c'est le cas ici, d'évoquer certes une grande figure de l'Histoire mais aussi d'en noter les petits travers.

© Hervé Gautier – Novembre 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]

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Troisième et dernier tome de la trilogie de Patrick Rambaud sur l'empereur Napoléon. Après la bataille d'Essling ( tome1), la retraite de Russie (tome2), l'auteur se penche sur la réclusion à l'île d'Elbe. On entre dans la "grande histoire" par l'intermédiaire de personnages de second plan inventés. Une manière particulière de nous présenter les événements, pas très académique, mais non moins intéressante. En tous les cas j'ai passé d'excellents moments à lire ces ouvrages. D'une lecture facile, à mi-chemin entre le roman d'invention et l'ouvrage historique.
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L'Absent, c'est l'empereur déchu Napoléon 1er en ce mois d'avril 1817, sommé d'abdiquer et de s'exiler sur l'île d'Elbe, dont il deviendra en quelque sorte le gouverneur pour quelques mois. Quelques fidèles l'ont suivi et les Elbois lui font fête à son arrivée. Transformé en atout touristique, Napoléon Bonaparte n'abandonnera pas pour autant ses velléités de reconquérir sa place auprès des Français. C'est sur cette note de retour au golfe de Juan sur la Côte d'Azur que se termine le roman. Encore une fois impeccablement imaginé, documenté et puissamment évocateur. J'ai adoré cette trilogie de Patrick Rambaud (La bataille, Il neigeait, L'Absent).
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Après La Bataille et Il Neigeait, voici le troisième volet de cette trilogie sur la fin de l'Empire de Napoléon.

1815 - Nous retrouvons l'Empereur à son retour sur Paris, après la Bérézina.
Replié à Fontainebleau et abandonné par ses maréchaux, Napoléon finit par abdiquer ; Louis XVIII l'envoie en exil sur l'île d'Elbe.
Après avoir gouverné un pays, il régente maintenant une sous-préfecture.
Déprimé, espionné de toutes parts, Napoléon va réaménager l'île, relancer quelques commerces et construire de nouveaux bâtiments.
La plupart de ses aventures nous sont contées par Octave, ancien espion qui est toujours resté fidèle à l'Empereur et est devenu son valet.

Dans ce tome, moins de batailles, mais l'exil d'un homme autant adulé que détesté. Dans cette déchéance, il semble plus humain.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les mentalités n’ont pas évolué depuis Homère. Voulez-vous un exemple de concordance et de permanence ? Hitler avait ses chemises brunes et Mussolini ses chemises noires, eh bien Phalaris, tyran sicilien, six siècles avant notre ère, avait ses chemises grises. Ses troupes d’assaut n’étaient pas moins barbares que la Waffen S.S. Quand elles entrent à Agrigente, elles brûlent tous les habitants à feu lent dans un énorme taureau de métal. Les cris sortaient par les naseaux fumants. Permanence dans la sauvagerie, vous dis-je. Un autre exemple lointain ? Le gendre de Frédéric II de Hohenstaufen, Ezzelino da Romano, s’empare de Driola : il fait comparaître tous les habitants devant lui, leur crève les yeux, leur coupe le nez et les jambes avant de les abandonner dans cet état. Imaginez le spectacle au journal télévisé du soir. Le même fait emmurer dans Padoue onze mille soldats capturés. L’extermination programmée est une vieille rengaine. Cela se passait en Italie au XIIIe siècle.
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A midi, L’Empereur sortit sur le perron, Bassano et Belliard l’entouraient dans une grappe d’aides de camp et de barons. Il y eut un brouhaha, comme une houle. Napoléon enleva son chapeau pour saluer les soldats qui levaient le nez vers lui, puis il descendit rapidement l’escalier en fer à cheval, s’avança en face des troupes qui avaient pris le garde-à-vous sans qu’on leur en donnât l’ordre. Quelques grognards avaient des larmes, d’autres reniflaient. L’empereur leva le bras, mais aucune acclamation délirante ne répondit comme d’habitude à ce geste ; un silence épouvantable s’installait. Il se mit à parler ; seuls les officiers massés devant lui entendaient vraiment ses paroles ; ils les répétaient derrière eux au fur et à mesure, et les phrases, par bribes, couraient de bouche en bouche, fortifiées par leur simplicité : « Je pars… Vous, mes amis, continuez à servir la France… Je vais écrire les grandes choses que nous avons faites ensemble… Adieu, mes enfants ! »
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L'empereur avait enfilé un tricot de laine et il dormait sur son fauteuil pliant, les bottes sur une chaise, sa redingote grise remontée comme une couverture. Il avait un visage paisible. Napoléon rêvait à Bonaparte.
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Ces visages graves, boucanés aux fumées des bivouacs et des salves, n'exprimaient que le vide; c'était la fin d'une aventure.
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Membre du Conseil de régence, ci-devant évêque d'Autun, prince de Benevent et de l 'intrigue, Talleyrand s'entourait d'une coterie d'abbés défroqués qui haïssaient l'Empereur et l'avouaient.
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Vidéo de Patrick Rambaud
"Emmanuel le Magnifique" (Grasset, 2019)
Un soleil nouveau s?est levé sur la France. Est-ce Austerlitz ? Ou bien le sacre ? Au printemps de l?an de grâce 2017, Emmanuel le Magnifique est entré dans l?histoire, costume de banquier et sceptre à la main : jeune prince à la voix grêle, aux régiments start-up, annonçant un monde rénové. Fini, les rois fainéants ! Adieu, les rois chevelus ! Aux oubliettes, François le Petit, gaffeur, trempé, roi de la parlotte à l?embonpoint d?employé modèle. Aux barbaresques, Nicolas le Flambard, et son cortège d?embrouilles à talonnettes !
Après le dernier règne socialiste, voici la nouvelle saison du Royaume made in France : inattendue, pleine d?espoirs, impérieuse. Make France great again ! Dans le temps nouveau, Arcole est sur le câble, et les ennemis se nomment Plenel et Bourdin, non Mélenchon et Olivier Faure...Entre House of cards et Game of thrones, voici la chronique facétieuse, attendue, hilarante, d?un règne si neuf qu?il ressemble au précédent. Petit guépard deviendra peluche ?
Patrick Rambaud est l?auteur d?une ?uvre romanesque importante. On lui doit entre autres, une célèbre série sur Napoléon. Derniers livres publiés : Quand Dieu apprenait le dessin (2018) et Chronique d?une fin de règne (2017).
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