Rétabli dans les années 1960 par le
Concile Vatican II, le diaconat permanent est une institution récente, dont
Didier Rance, diacre lui-même, nous dresse ici les fondements et les contours. Institution récente, certes, mais qui trouve néanmoins sa source d'une part dans l'Ancien Testament (la tribu des Lévites, une des douze tribus d'Israël, ne s'était pas fait attribuer de territoire dans la "terre promise", pour mieux se consacrer au service de Dieu et du temple de Jérusalem) et d'autre part dans les Actes des Apôtres (pour aider les douze apôtres, sept hommes sont choisis pour le service des tables).
L'accent est ainsi mis sur le fait que le diacre est un serviteur, et non pas un pasteur. Son service, ou plutôt sa "diaconie", s'exerce dans les domaines de la liturgie, de la Parole (chapitres I et II) et de la charité (chapitre III), sous l'autorité de l'évêque. Étonnamment, dans cette triple diaconie, il n'y a rien qui soit spécifique au diacre. "Le service du diacre dans la liturgie (...) il n'y a rien là que les prêtres ne puissent faire. Quant au service de la charité (...) il n'y a rien là-dedans que tous les baptisés ne doivent faire" (pages 175-176). Un diacre permanent n'est donc pas ordonné parce qu'il existe des tâches diaconales à accomplir, mais il a des tâches à effectuer d'une façon diaconale, parce qu'il a été ordonné.
En six chapitres,
Didier Rance montre que le diacre est une icône vivante du Christ serviteur. Même s'il n'en est pas digne. Mais c'est justement parce que nous ne sommes pas dignes que Jésus nous a appelés. Un chapitre est d'ailleurs consacré à la vie intérieure du diacre, et aux qualités personnelles qui font de lui un bon diacre. Un dernier chapitre rappelle que, pour les diacres mariés, le sacrement de mariage reste premier.
Spiritualité du diaconat: la grâce de servir, ou ce qu'est la diaconat permanent dans une petite synthèse qui va à l'essentiel en moins de 200 pages.