AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782355743269
112 pages
Akileos (31/01/2018)
3.6/5   56 notes
Résumé :
Les frontières de la Cité sont fermées. Les Ombres au service du Dux écrasent à loisir ceux qui s'opposent au régime, et les habitants doivent plier ou mourir. Cléophée profite de la situation et utilise sa Valise extraordinaire pour aider les opposants à quitter la ville... contre rétribution. Pour chaque âme passant la frontière, Cléophée recevra autant de fois sept années de vie du fugitif qu'elle aura choisi. Dans son manoir surplombant la vallée, Cléophée joue... >Voir plus
Que lire après La valiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 56 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Supercalifragilisticexpialidocious

Une sorcière qui traverse les âges,
Une valise pour contenir sa magie
Une valise pour les emmener tous et des ombres les libérer.

J'ai aimé le graphisme, somptueux, très soigné.
J'ai moins aimé le scénar. L'affrontement des idéologies, qui d'un extrême à l'autre n'apportent rien de bon. Un sujet maintes fois déjà traité, et j'avoue que le concept révolutionnaire en chapka et peau-costume m'ont rappelé Engrenages de la série Sillage. La conclusion et le cahier graphique qui suit rattrapent le coup, et au final comme le chantait Dido, it's not so bad (et même plus que ça).
Commenter  J’apprécie          150
Un des éléments clés de cet album est la maquette, qui semble avoir été une partie intégrante du projet. L'ouvrage est donc particulièrement soigné (je ne parle pas de la fabrication car je l'ai lu en numérique), avec un cahier final servant de prologue et détaillant l'origine de la passeuse. Un bien beau projet, mais qu'en est-il de la BD?

Dans une cité entourée de murs et soumise à un pouvoir autoritaire protégeant sa population des dangers d'au-delà de l'enceinte, la rébellion s'organise en dénonçant l'absence de libertés et les crimes cachés commis par le Dux. Une passeuse utilise ses pouvoirs magiques pour faire évacuer les résistants de la Cité... en échange d'années de leur vie...

La Valise est une dystopie fantastique réalisée par une équipe de novices en BD et venant du cinéma d'animation. Cela s'en ressent dans l'ambiance générale, tant graphique que dans les transitions qui sont très inspirées du cinéma d'animation. Contrairement à la relative déception Poet Anderson dont la conception est proche, l'album édité par Akileos a pour lui sa cohérence et son caractère fini. Si l'entrée en matière, très élégante, pose un contexte totalitaire connu reprenant l'esthétique des grandes dictatures des années 1930, avec son chef charismatique, ses grand messes, ses résistants et ses exécutions publiques, la fin est assez énigmatique, laissant entendre une reproduction sans fin de la même histoire dans différentes réalités. C'est comme souvent dans ce genre d'histoire, à la fois frustrant par l'absence de réponse, et dynamisant par l'ouverture réflexive que cela produit en nous faisant participer à la construction et l'analyse du dénouement. En imaginaire il est toujours gratifiant de partager quelque chose avec les auteurs au travers de leur ouvrage.

La Valise aurait pu être une énième illustration des régimes totalitaires, avec la fascination de l'esthétique tout particulière qu'ils arboraient et le rôle majeur que la communication a eu dans ces régimes, mais le côté fantastique et le personnage central qu'est la passeuse donnent une tonalité originale que l'accélération de la seconde partie accentue en surprenant le lecteur là où il ne s'y attend pas. L'exposition est en effet lente et longue dans cet album, les auteurs prenant le temps de poser leur esthétique des cases, la construction élaborée et très géométrique du découpage et cet univers très sombre. Car l'esthétique est une préoccupation de tous les instants pour l'équipe créative, jusque dans cette peau noir permettant des contrastes rouge/noir, ces grandes bannières et ces contre-plongées. Puis à compter de la rupture scénaristique du milieu d'album l'ambition devient toute autre, exposant une thématique sur le renouvellement du pouvoir, sa corruption et sur la transformation des aspirations en autojustifications, pour finir une réflexion sur le mal même. A ce stade le tempe et l'espace sont déconstruits pour nous plonger dans les dernières pages dans un vortex étonnant qui nécessite temps et relecture pour bien l'appréhender.

Sur le plan graphique, nous avons des dessins plats, très numériques, dans un style simplifié proche du cinéma d'animation. On peut tiquer au premier abord, mais l'ensemble est très maîtrisé et l'habillage général comme la mise en scène permet de compenser cet "effet plat" comme sur Warship Jolly Roger ou Gung-Ho. Je le répète, personnellement ce ne sont pas les dessins (correctes) qui donnent son cachet à l'album mais bien le travail général sur l'ambiance graphique et le jeu sur l'espace avec cette valise, cette sorcière jouant des dimensions comme sur cette case en miroir inversé où elle progresse dans son manoir ou cette séquence finale dans le non-temps, très réussie, où les auteurs peuvent laisser libre cours à leurs visions, séquence qui peut rappeler l'exceptionnelle série Divinity où les auteurs jouent pareillement du temps et de l'espace.

S'il ne s'agit pas d'un album majeur du fait notamment d'un dessin assez standard, la qualité de réalisation et le plaisir des auteurs que l'on sent à la lecture permettent à ce premier album d'être un beau projet qui vous transportera dans un monde imaginaire en procurant qui plus est une intéressante réflexion sur le pouvoir. Perspectives et limites que j'avais trouvé dans le récent Arale, sur un sujet proche et qui aurait pu gagner en profondeur avec un ou deux albums de prolongations.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          60
Cela pourrait être le titre d'une chanson de la célèbre animatrice Dorothée ou de Linda de Suza pour les plus vieux lecteurs en mal de nostalgie. Qu'est ce qu'il y a donc dans la valise de cette étrange femme qui semble avoir une jeunesse éternelle ? Il faut dire que la sorcière échange ses prestations de télétransfert par des unités de temps qu'elle prend.

Le tarif pour chaque personne est de 7 ans. Cependant, il n'y a qu'un seul débiteur. Si vous êtes trois, cela fait 21 ans pris instantanément à une personne. Ainsi un bébé de 1 an se retrouve avoir subitement 22 ans. Il ne vaut mieux pas être un grand groupe car quand c'est de l'ordre de la cinquantaine d'années à récupérer, on peut très vite prendre un sacré coup de vieux.

Le cadre est celui d'une dictature au croisement entre Hitler et Mussolini mais avec une touche de bâtiments et de statues austères à la soviétique. le sujet est sérieux car il s'agit d'aider les rebelles qui luttent pour la liberté. Cela me rappelle singulièrement la saga Hunger Games où notre héroïne tire à la fin non pas contre le dictateur déchu mais contre la présidente. C'est également une réflexion sur le sens de l'histoire et la prise du pouvoir. On s'interrogera également sur la nature humaine.

J'ai beaucoup aimé le déroulé de ce récit qui réserve manifestement de bonnes surprises et des trouvailles assez astucieuses. Quant à la valise, elle est simplement magique dans la mesure où elle permet de se retrouver à un autre endroit ce qui est assez pratique quand on veut quitter une prison par exemple.

A noter également un graphisme plutôt somptueux avec des décors à faire frémir. C'est très gothique dans l'approche mais résolument moderne et authentique sur un autre plan plus philosophique ou politique. Pour une première des auteurs, je dois dire que c'est vraiment une réussite tel un pur joyau qu'il convient de ne pas cacher dans une valise diplomatique.
Commenter  J’apprécie          80
La valise, objet mystérieux qui attire les convoitises, ouvre sur une dimension étrange qui semble pouvoir tordre le temps et l'espace. Sa non moins mystérieuse propriétaire, que l'on dit immortelle et que souvent l'on affuble du titre de sorcière, en use pour aidé des rebelles à échapper à la dictature en place, mais le prix à payer est élevé et se compte en années de vie qui lui sont offertes en tribu.

Ce fut une bonne lecture. Pourtant cette bande-dessinée n'est pas exempte de défauts, mais au final je me rend compte que j'ai aimé malgré tout ! le plus gros reproche que je peux lui faire est sans doute de nous en donner trop peu : du début à la fin j'ai eu l'impression d'avancer dans un univers et dans une intrigue dont il me manquait des morceaux essentiels. C'est comme si l'on prenait une intrigue en cours, que l'on montrait un climax de la vie de l'immortelle et que l'on nous laissait presque aussitôt en plan. Alors oui, je suis consciente que c'est le cas de beaucoup d'histoires et qu'un auteur ne peut pas (ne doit pas?) toujours développer à outrance la diégèse de son oeuvre ou les origines de ses personnages, mais dans le cas présent j'ai été vraiment frustrée par cette absence de contexte.
Et en même temps j'ai la sensation que c'était la volonté des auteurs : nous montrer un point culminant et nous laisser le soin d'imaginer le reste… C'est sans doute pour ça que j'ai malgré tout apprécié cette lecture. Oui elle est frustrante, oui tout va un peu trop vite, mais il y a une unité narrative assez bien équilibrée.
L'autre point faible est qu'en dehors de la valise rien n'est très original : la figure de l'immortelle ou encore l'état totalitaire sont assez convenus. Mais encore une fois c'est un demi reproche car le tout fonctionne plutôt bien. L'idée de donner un rôle primordial aux couleurs qui dépasse la simple représentation et s'inscrit dans l'intrigue même est vraiment intéressante et le résultat, tantôt glaçant, tantôt flamboyant, est toujours magnifique.

Je referme donc cette bande-dessinée avec un sentiment d'incomplétude mais elle m'a fait passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis un peu embêtée à propos de cette BD… En fait, je n'ai pas trop aimé.

Le truc, c'est que l'univers était attirant. le contexte du moins, avec cette société étrange, gouvernée par une sorte de dictateur, mise en péril par des rebelles qui semblent être les gentils de l'histoire (du moins au début, parce qu'après on se rend compte que ce n'est pas si simple). le problème, c'est qu'il n'est pas assez développé à mon goût. Comment cette société en est arrivée là ? Qui est ce dictateur, qui sont les Ombres ? Pourquoi sont-ils si inquiétants ? Que leur reprochent les rebelles ? Tellement de questions portant sur l'univers en tant que tel et qui n'ont jamais trouvé de réponses tout au long de ma lecture. C'est dommage, parce que c'était ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans cette histoire.

Parce que l'histoire de cette dame immortelle qui transporte des gens dans une valise en échange que quelques années de leur vie, je n'y ai pas vu l'intérêt en fait. Je n'ai pas compris ce qu'elle faisait là, ni quel était son rôle dans l'histoire. Il semblerait qu'elle soit une sorte de vengeresse qui s'attaque aux méchants tout au long de l'Histoire mais là encore, les choses ne sont pas développées, pas expliquées. En fait, on ne comprend pas trop qui elle est, ni ce qu'elle fait dans cet univers étrange. le problème, c'est que toute l'histoire tourne autour d'elle, alors que j'ai eu l'impression qu'elle détournait l'attention du truc le plus intéressant (pour moi), à savoir le monde dans lequel elle évolue.

Niveau dessin, heureusement cela tient la route. J'ai apprécié le tracé précis, les couleurs utilisées. J'ai eu parfois quelques difficultés avec la mise en page (notamment la chronologie des cases) mais ça n'est franchement pas bien méchant.

Mais non, vraiment, je suis assez déçue de ce que ça donne.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (6)
SciFiUniverse
10 octobre 2018
La Valise est une bande dessinée à la colorisation sublime et aux thèmes universels. Si vous l'ouvrez, vous la dévorerez d'une traite. Esthétique et puissante, cette œuvre est un one-shot à ne pas laisser passer.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
BoDoi
09 avril 2018
S’il n’est pas révolutionnaire dans son sujet, La Valise reste un one-shot indéniablement bien exécuté par un trio d’auteurs prometteurs, dont on attend le prochain projet de pied ferme !
Lire la critique sur le site : BoDoi
Elbakin.net
26 mars 2018
Si vous êtes prêts à accepter que les personnages ne vous dévoilent pas tout de leurs intentions et de leurs motivations et que l’intrigue conserve jusqu’au bout sa part d’ombre, c’est une expérience à tenter.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Bedeo
21 mars 2018
La Valise est une histoire au look sombre, gothique, n’étant pas sans rappeler par ses couleurs, ses perspectives et son trait graphique de personnages la série d’animation Batman.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
07 mars 2018
Un très bon thriller fantastique, à la fois intelligent et envoutant, mais auquel on pourrait tout de même reprocher d’être un peu court.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
06 mars 2018
Assumant sa filiation au monde de l’animation et sachant parfaitement la retranscrire selon les canons du 9e Art, La Valise se révèle être, à l’image de Cléophée, un album surprenant, esthétique et envoûtant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Toute chose a un fin si on égare le temps.
Le jeu vain des humains ne mène qu'au néant.
Que la nuit se remplisse des forces du passé,
Et qu'à nouveau sagesse perce l'obscurité.
Commenter  J’apprécie          40
Le temps a tant glissé sur moi que j'ai cessé de voir. Je vous ai laissés, toi et tes semblables, imposer vos lois. J'ai fait payer les mauvaises personnes...
Mais désormais, c'est vous, les prédateurs qui serez mes proies.
Commenter  J’apprécie          20
Un être humain est bien peu de chose, tout au plus le contenu d'une valise.
Commenter  J’apprécie          40
C'est ce qu'il disait lui aussi. Crois-tu vraiment les libérer quand tu les transformes en assassins? N'as tu pas vu cette femme pleurer d'être devenue ce que tu as fait d'elle?
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus

Lecteurs (108) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5232 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..