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sur 517 notes
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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eté 69, année de tous les dangers
*
Ceci est le deuxieme roman de Ron Rash que je découvre.
Autant @serena m'avait transporté littéralement dans les forêts des Appalaches au milieu de la tragédie , autant celui-ci m'a laissé de marbre.
Je ne dirais pas qu'il m'a déçu, mais il ne m'a pas convaincu par son scénario et ses personnages.
*
Ici aussi la nature est hostile, sombre et dangereuse. Cet écrin sournois permettant la création d' une atmosphère angoissante. J'attendais toutefois des actions se passant "en extérieur". Là, on se trouve dans un huis-clos très "intimiste" et introspectif.
Eugène, le narrateur déroule sa lourde culpabilité, ses déceptions, cette adolescence chaotique qui l'ont conduit à une vie d'adulte hantée par l'alcoolisme. J'ai eu du mal à m'attacher à cet "anti-héros". de même avec les personnages secondaires.
*
C'est un drame intimiste opposant deux frères qui se joue sous nos yeux, avec des allers-retours réguliers dans le temps, pour bien comprendre cette relation délétère avec le grand-père.
Une intrigue un peu convenue qui apporte des réponses et laisse d'autres questions en suspens.
Un roman noir au style poétique mais néanmoins avec une concision de mots pour appuyer les propos. J'ai bien retrouvé là "la patte" de l'auteur (lisez Serena, et vous comprendrez). Une écriture sauvage et lyrique.
Pour résumer, je vous dirais que ce n'est pas celui-ci que je vous conseillerais en premier si vous débutez dans la découverte de cet auteur formidable.
*
Lu dans le cadre de la LC de novembre au #picaboriverbookclub
et pour le challenge du #theblacknovember
*
Ma critique sur Serena : https://www.babelio.com/livres/Rash-Serena/229990/critiques/1650104


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J'ai eu la chance de découvrir en avant-première, le nouveau Ron Rash.
Par le vent pleuré est un polar noir.
Encore que, dans polar, il y a policier et dans ce roman ils ne sont pas au centre de l'histoire...
Au cours d'une partie de pêche, Eugène et son frère Bill, rencontrent Ligeia, jeune fille sans complexe. Près de 50 ans plus tard des ossements rejetés par la rivière, sont découverts,  ceux de l'adolescente portée disparue à l'époque.
Si le récit se passe dans les Appalaches, Rash s'attache, une fois n'est pas coutume,  plus à ses personnages qu'à la nature habituellement si présente dans ses romans.
Je crois bien que cette nature m'a manqué d'ailleurs. C'est le problème, quand on s'attend à retrouver la patte d'un écrivain que l'on apprécie justement pour ses habitudes d'écriture.
Ici, donc, l'homme se confronte à l'homme. Deux frères. L'un en pleine réussite, l'autre en pleine déchéance et derrière eux, plane l'ombre du grand-père, patriarche impartial.
L'auteur américain nous livre là un roman peut-être un peu plus classique qui, m'a un peu déçu.
Mais ceci n'est que mon modeste avis, bien sûr. ..

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C'est bien la première fois qu'un de mes auteurs "chouchou" me déçoit…

Aux 3/4 du livre, j'ai commencé à m'interroger sur l'intérêt de cette histoire policière où la quête de vérité concernant une lointaine disparition de jeune fille conduit un écrivain raté et passablement alcoolisé à exhumer ses souvenirs d'adolescent des années 60, dans un bled perdu des Appalaches.

Ron Rash nous a habitués à des fictions dramatiques plus denses, plus âpres et tourmentées. Cette lecture a été un peu décevante, je dirais même un peu besogneuse, le coupable vite trouvé et les raisons vite comprises...

Si le contexte des années Peace and Love est crédible, avec la musique, la liberté sexuelle et les substances illicites, je me suis vite lassée des parties de jambes en l'air (gentillettes au demeurant) au bord de la rivière.

On peut néanmoins saluer un roman d'apprentissage qui met en lumière les différentes aspirations d'avenir chez les jeunes, le désir de s'accomplir en liberté de décisions, l'impérative nécessité de s'affranchir d'un schéma familial et des pressions des aînés.
Intéressante aussi l'idée de l'héritage de la cruauté, par l'acquis éducatif ou par l'inné. L'auteur construit quelques beaux personnages: du grand père, figure tutélaire implacable, au frère aîné à la fois soumis, rebelle mais responsable. En arrière-plan, on évoque ici une fraternité compliquée de compétitions, entre soutien et jalousie, et les ravages de l'alcoolisme.

Il n'en reste pas moins que je trouve ce petit roman bien faible en intérêt, sans souffle romanesque, en comparaison de ses précédents romans.

Rentrée Littéraire 2017
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Je me réjouissais de lire un nouveau roman de cet auteur et je n'ai pas été déçue.
1969 en Caroline du Nord: Bill et Eugene sont deux frères élevés par leur mère et leur grand-père médecin autoritaire. Bill se destine à devenir lui-même médecin, Eugène n'a que 16 ans. Cet été là en allant pêcher à la rivière proche de chez eux, ils rencontrent une jeune fille qui se fait appeler Ligéia et a été envoyée chez son oncle et sa tante par ses parents qui n'arrivent plus à la contrôler. Cette rencontre va avoir un impact énorme sur les deux frères, Ligéia va les initier au sexe, à l'alcool, la drogue et leur montrer comment être libre. A la fin de l'été, Ligéia disparaît, Eugène pense qu'elle est repartie chez ses parents.
Or, 45 ans plus tard, on retrouve des ossements près de la rivière, il s'agit du cadavre de Ligéia. C'est l'occasion d'une explication entre les deux frères qui ne se côtoient plus vraiment. Si Bill est bien devenu le grand chirugien attendu, Eugène, lui, est alcoolique et seul.
Le dénouement est assez choquant mais je n'en dirai pas plus.
Un bon roman !
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Il a suffi de fragments d'os ramenés sur la berge par une rivière en crue pour qu'une vieille affaire ressurgisse...

1969. Ligeia la hippie débarque dans un petit bled des Appalaches, envoyée par ses parents chez son oncle pour calmer ses démons. Bill et Eugène, deux frères, la rencontrent et sont attirés par son magnétisme. La jeune femme leur fait tourner la tête. Eugène, le plus jeune, cède à tous ses caprices, allant jusqu'à voler pour elle des opiacés dans la pharmacie de son grand-père médecin. Un jour Ligeia disparaît sans laisser la moindre trace. Une fugue sans doute. Mais des décennies plus tard, quand la rivière rend ses ossements, Eugène croit comprendre ce qu'il s'est passé. Pour en avoir le coeur net, il va devoir reprendre contact avec ce frère auquel il n'a pas parlé depuis des années.

Un roman entre présent et passé. le passé d'une jeunesse où Bill et Eugène, sous la coupe d'un grand-père tyrannique, grandissent sans avoir droit au moindre écart. Un présent où leurs trajectoires respectives ont suivi des chemins bien différents, le premier étant devenu un chirurgien reconnu alors que le second a brisé son mariage et a failli tuer sa fille dans un accident de voiture à cause de l'alcool. Bill n'a jamais cessé de briller alors qu'Eugène n'a fait que sombrer. La découverte de la dépouille de Ligeia va les mettre face aux fantômes qui les hantent, sans pour autant amorcer entre eux la moindre réconciliation, bien au contraire.

Ron Rash parle de culpabilité, de chagrin, de mensonge, du sens des responsabilités également. le personnage de Ligieia ne m'a fait ni chaud ni froid et le papy autoritaire m'a semblé à la limite de la caricature. J'ai par contre adoré cette relation complexe entre frangins n'ayant aucun point en commun, aucune affinité, aucune envie de se rapprocher malgré les liens du sang.

Un texte sans grande originalité, tant au niveau du fond que de la forme, mais dont l'écriture élégante et les dialogues ciselés m'ont au final fait passer un agréable moment de lecture.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ron Rash fait partie de ces écrivains, qui pour moi, ne sont pas très constants. Il y a des romans que j'ai adoré, et d'autres, beaucoup moins. Celui-ci, je le classerai entre les deux, sauvé peut-être par le fait qu'il ne soit pas très long.
Deux périodes, deux frères, une victime.
Scénario peut-être classique du bon et du mauvais frangin, troublés dans leur jeunesse par une agréable petite hippie qui ne cherche qu'à se faire plaisir dans la vie.
L'histoire se concentre sur le frère qui a tout réussi, sous l'emprise du grand-père et de l'autre, alcoolique qui traîne un passé pas toujours reluisant.
Toutefois agréable à lire, mais on a connu bien mieux avec M. Rash, notamment avec l'excellent "Serena", "Par le vent pleuré" reste pour moi une parenthèse pas trop désagréable, en attendant mieux...
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Ma pioche de juillet 2022.
Ma Sis m'en avait recommandé pas mal.
Et le premier lu m'avait bien plu.
J'avoue ne pas avoir accroché à celui-ci.

J'ai lu les critiques qui parlent de voyage, des années 60, ...
je sais pas, me suis ennuyée tout du long.
J'ai vite compris l'intrigue, et malgré le petit livre, j'ai trouvé ça long.

Peut-être n'est-ce pas le temps de le lire. Car vraiment le premier m'avait bien plu. Un pied au paradis.

Mais celui-ci non.

Peut-être le relirais-je plus tard.

Beaucoup de critiques allant dans le sens opposé du mien, ne vous y fiez pas. :)
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Petit roman jouant sur le secret familial autour d'une disparition ancienne. le corps, où du moins ce qu'il en reste, reparait plus de 40 ans plus tard. Qui a tué? Pourquoi?
On revit alors l'histoire par flashbacks et retour à aujourd'hui, au travers les yeux d'Eugène, un des protagonistes de cette mystérieuse disparition...
Je n'ai pas détesté mais je n'y ai pas non plus pris un super plaisir à la lecture. Je ne saurais dire pourquoi... Peut-être l'histoire qui ne m'a pas passionnée, ou la façon d'écrire, ou les personnages, peut-être un peu trop caricaturaux...
Bref, lu dans le cadre d'un club de lecture de ma bibliothèque mais je serais facilement passée à côté sans m'y être arrêter...
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Ron Rash, né en Caroline du Sud en 1953, titulaire d'une chaire à l'Université, écrit des poèmes, des nouvelles et des romans. Son premier roman paru en France en 2009, Un pied au paradis, avait fait forte impression et Serena en 2011, l'imposera comme l'un des grands écrivains américains contemporains. Son nouveau roman, Par le vent pleuré, vient tout juste de paraître.
Eté 1969 dans une petite ville des Appalaches. le mouvement hippie moribond parvient enfin dans ce trou perdu en la personne de Ligeia, une jeune fille exilée là par ses parents pour la punir d'une vie trop dissolue. Pour les deux frères, Bill et Eugene, sa rencontre va perturber leur vie à jamais, pour le meilleur mais surtout pour le pire quand près de cinquante ans plus tard, on découvre son cadavre au bord de la rivière où ils avaient l'habitude de se retrouver. Car entretemps, Bill l'aîné est devenu chirurgien, engagé dans l'humanitaire et figure locale respectable, tandis que son frère Eugene a raté sa vie d'écrivain et saboté son mariage à cause de l'alcool. Très vite après la découverte des ossements de Ligeia, Eugene va soupçonner son frère d'être responsable du meurtre…
Roman initiatique, Eugene s'initiant au « sex & drugs & rock'n roll », mais revient aussi un crédo cher à l'auteur : « Dans la vie, on fait des choix (…) et il faut accepter les conséquences de ces choix. » Ces thèmes complétent le principal, abordé dans ce roman, la notion de « responsabilité ». Qu'est-ce qu'être responsable, de soi, de ceux qu'on aime – même quand leur conduite est répréhensible ? Comment assumer nos choix et nos responsabilités ?
Un bien beau roman de Ron Rash, une fois encore même si son style évolue avec le temps, atteignant ici une certaine plénitude. Aucun esbroufe ni pathos, l'histoire est très simple et se déroule en douceur grâce à une écriture très fine faite d'une légère retenue dans l'énonciation des faits. L'écrivain maîtrise son art, sa force tranquille se suffit à elle-même. Et pour faire écho à Eugene, le narrateur écrivain, Rash truffe son texte de références littéraires.
Une lecture recommandée.
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C'est un roman court, mais je n'ai pas réussi à entrer complètement dedans. Je n'ai pas trouvé le narrateur sympathique, j'ai eu du mal à m'intéresser à son histoire. C'est pourtant bien écrit, mais ça n'a pas pris. Reste néanmoins un très beau 17ème chapitre, qui ne m'a pas fait regretter d'avoir poursuivi ma lecture jusqu'au bout.
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