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EAN : 9782847364149
191 pages
Nouveau Monde (07/05/2009)
2/5   1 notes
Résumé :
Caroline du Sud, 1719. Ann a dix-sept ans lorsqu'elle quitte l'austère plantation familiale pour parcourir le monde aux côtés de James Bonny. Mais elle ne tarde pas à découvrir le vrai visage de son mari en même temps que l'univers fascinant des pirates des Caraïbes. Au large de la. Floride, Jack Rackham et sa bande sabordent les navires marchands qui croisent leur route. Un jour, ils attaquent " L'Excellence ", un bateau anglais dont les marins subissent la tyranni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il s'agit de l'histoire romancée, mais basée sur des faits réels, de deux femmes pirates de l'histoire. L'histoire se déroule d'abord en Caroline du Sud, en 1719. À 17 ans, Ann quitte l'austère plantation familiale pour découvrir le monde aux côtés de celui qu'elle aime : James Bonny. Mais aux îles Caraïbes, elle découvre le vrai visage de son mari en même temps que l'univers fascinant des pirates. Enivrée par la légende de Rackham le Rouge, elle s'enfuit avec lui et commence une nouvelle vie. Travestie en homme, elle devient le valeureux Bonn.
Lorsqu'un mystérieux Mark Read s'engage auprès de Jack Rackham, Ann Bonny trouve en fait une âme soeur qui comme elle a choisi une vie rebelle. Les deux femmes traverseront maintes épreuves ensemble jusqu'à leur mort.

Récit assez fidèle à l'histoire, mais moins intéressant que ce qu'il aurait pu être, particulièrement pour un jeune public.
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Aux amateurs de piraterie et surtout de Anne Bonny et Mary Read, lisez ce livre :) Nous sommes dans du jeunesse dont il ne faut pas s'attendre à quelque chose de trash mais les personnages sont très bien développés. Une lecture idéale pour s'immerger dans ces vies tumultueuses !
Lien : http://www.wonderbook-jeunes..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
ARCHIPEL DE SEPT CENTS ÎLES, les Bahamas se situent dans l’océan Atlantique, à l’est de la Floride et au nord de Cuba.

Leur capitale, Nassau, dont nous allons revivre l’histoire tout au long de ces pages, se trouve sur l’île de New Providence.

Colonisées vers 1660, elles se virent accorder l’indépendance par la Grande-Bretagne en 1973. Mais les Bahamiens demeurent fidèles à la Couronne, comme tous les pays du Commonwealth.

Aujourd’hui, New Providence est une destination de vacances, où l’on trouve hôtels de luxe et casinos pour touristes aisés, mais dans les années 1700, c’était un repaire pour les pirates car son port était le mieux abrité des Caraïbes. Nombre d’honnêtes gens, anglais pour la plupart, préférèrent quitter les lieux et vivre sous des auspices plus cléments. Certains étaient alors commerçants et collectaient le sel de mer ; d’autres dirigeaient des plantations, mais les sols inappropriés avaient vite réduit leurs espoirs à néant.

Entre 1710 et 1725, ce fut donc l’âge d’or de la piraterie. Mais le roi George Ier d’Angleterre nomma le capitaine Woodes Rogers gouverneur royal des Bahamas et le chargea de nettoyer New Providence de ses forbans. La devise de Rogers annonçait clairement ses intentions : Expulsis piratis, restituta commercia !



Ce fut à cette époque qu’Ann Bonny débarqua sur l’île, fief de Rackham le Rouge et de nombreux autres pirates. C’était un des endroits les plus malfamés de la région car l’eau peu profonde des environs (Bahamas vient de l’espagnol baja mar qui signifie « mer basse ») permettait d’arraisonner plus facilement les bateaux et de les piller. Ce fut aussi à ce moment-là que Read embarqua à bord d’un navire de la marine marchande à Londres et que leurs destins exceptionnels allaient se croiser…
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Maître Cormac, un avocat à l’allure distinguée, richement vêtu, le regard autoritaire, marchait de long en large sur le perron de sa maison.

C’était une magnifique demeure, typique de la région : deux immenses colonnes de style grécoromain supportaient l’ensemble, donnant ainsi son caractère noble à cette architecture imposante.

Il regarda avec impatience sa montre à gousset. Derrière lui se tenait en silence Maria, la gouvernante noire, les mains dans le dos.

Soudain, une jeune fille arriva à cheval, brides abattues. Elle sauta à terre et monta l’escalier d’un pas ferme.

C’était une très belle jeune fille de dix-sept ans, rousse avec de grands yeux verts et de petites taches de rousseur rappelant les origines irlandaises de ses parents.

– Ann, tu as vu l’heure ? Ta mère t’attend !

– J’étais au cours de maintien que vous m’avez imposé, père.

– Allons, dépêche-toi !

– Nous avons appris comment servir le thé avec délicatesse et tenir nos gâteaux entre nos doigts, continua-t-elle en envoyant un clin d’œil plein de malice à sa gouvernante. C’était vraiment passionnant…

– Je n’en doute pas un seul instant. Maria, je travaille dans mon bureau cet après-midi. Ne me dérangez sous aucun prétexte.

– Bien, maître.

Il s’éloigna d’un pas rapide. Ann s’approcha de Maria qui l’adorait et qui partageait tous les secrets de la jeune fille.

– J’étais à mon cours d’escrime. Je suis la meilleure épéiste et mon professeur pense que si j’avais été un homme, j’aurais pu participer aux compétitions, chuchota Ann à son oreille.

– Bravo, mademoiselle ! Maintenant, rejoignez votre mère. M. Darbois est arrivé.
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Dans le quartier des esclaves, à l’écart de la demeure, Charles, le contremaître de Cormac, comptait et auscultait le nouvel arrivage d’Africains. Hommes, femmes, enfants étaient considérés comme des bêtes : on palpait leurs muscles et on leur ouvrait la bouche sans ménagement pour vérifier l’état de leurs dents.

– Mon futur gendre a un talent incroyable pour me trouver les plus beaux mâles, dit maître Cormac.

– En effet, monsieur, répondit Charles. Ils sont tous sains. Dès demain, je les mets au travail dans la plantation. Cependant, il nous en manque quatre d’après le bon de commande.

Au même moment, James Bonny arrivait à cheval pour rejoindre les deux hommes.

– Bonsoir, James. Charles, je vous présente James Bonny, le futur mari de ma fille.

Charles retira son chapeau pour le saluer. James lui répondit d’un mouvement de tête sans ôter le sien.

– Nous allons faire le tour des terres, dit Cormac en montant à cheval.

– Comment allez-vous, maître ? demanda James en souriant.

– Bien, merci. Comment s’est passé le voyage ?

James reconnut qu’il s’était déroulé moins bien que prévu. Quatre hommes avaient souffert de dysenterie durant le trajet. Il avait dû les jeter par-dessus bord pour éviter toute contagion.

– Tâchez d’éviter ce genre d’incidents à la prochaine livraison. La main-d’œuvre est rare en ce moment à Charleston, souligna Cormac.
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Ann vit James et courut vers lui, radieuse.

– Père, quand cesserez-vous de me voler mon fiancé ?

Elle embrassa tendrement James Bonny sur la joue.

– Ann, un peu de tenue, s’il te plaît, s’offusqua sa mère.

– Madame Cormac, ravi de vous revoir, dit James en lui faisant le baisemain.

– Bonsoir, James.

– Passons à table, ordonna William Cormac.



Le dîner était presque terminé. Les serviteurs débarrassaient en silence.

– Je vous promets que notre lune de miel sera la plus belle dont vous ayez entendu parler, Ann. Le ciel des Caraïbes est d’un bleu que je n’ai vu nulle part ailleurs. Sans parler de la mer, si limpide qu’on en aperçoit le fond, dit James en buvant une gorgée de vin rouge.

Ann l’écoutait, émerveillée.

– Ne m’en veuillez pas mais je vais être obligé de partir. Un rendez-vous d’affaires tardif, continua James en regardant sa montre à gousset. William, je vous promets qu’il ne manquera rien à la prochaine livraison.

– Qu’avez-vous acheté, père ? interrogea Ann.

– Des épices et du rhum, voilà tout. Très bien, James. Ne vous mettez surtout pas en retard, dit M. Cormac, visiblement mal à l’aise.
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EN CETTE FIN D’APRÈS-MIDI, James Bonny, un jeune homme élégant, descendit d’un bateau suivi de trois individus. Parmi eux se trouvait Rick, son bras droit.

Ce dernier donna un coup de brosse à la veste de Bonny et hocha la tête d’un air satisfait.

– Descendez la cargaison au plus vite. Je suis suffisamment en retard, ordonna James d’une voix autoritaire.

Ils s’exécutèrent aussitôt. En fait de cargaison, des Noirs enchaînés descendirent, tous plus épuisés les uns que les autres. Armés d’un bâton, les hommes de Bonny firent monter les esclaves dans un chariot.

– Plus vite, bande de paresseux ! hurla Rick.

– La ferme ! Tu veux qu’on se fasse repérer, ou quoi ? chuchota Bonny.

Il préférait ne pas se faire remarquer car il vendait directement sa marchandise au destinataire, s’épargnant ainsi le pourcentage que percevaient les intermédiaires lors des ventes publiques.

Une fois le dernier esclave assis, Rick les dissimula sous une bâche.
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