À force de sourire quand je voulais pleurer, à force d'obéir quand je voulais m'enfuir, à force d'obtempérer, de courber l'échine, de tendre la joue gauche, de refouler mes larmes, mes cris, mon indignation, ma révolte, mes insultes, ma haine, mes pulsions meurtrières...À force, à force de ravaler tout ça, j'ai fini par grossir. Un peu.
Une vraie métaphore du monde de demain, ce Vancouver qui vit déjà à l'ère du post-mondialisme. Le village global, c'est ici une réalité. Sauf peut-être, et c'est bien là l'ironie de la chose, pour les autochtones. Ceux qui étaient ici en premier, les seuls qui justement ne viennent pas d'ailleurs. Ce sont peut-être ceux qui réussissent le moins bien. Pour toutes sortes de raisons historiques, politiques, sociales.