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Citations sur Revenir à toi (149)

On m’a répondu que tu étais partie te repose ; te reposer ? te reposer de quoi ? Qu’est-ce que tu faisais en haut à part te reposer ? le lit n’était pas assez grand ? on te dérangeait peut-être ?
J’ai cru à une blague ; et j’ai compris que non, et après je n’ai plus rien compris du tout ; je pleurais ;
J’étais en colère ; tout le monde me mentait ; pourquoi on me mentait comme ça ?
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Elle se souvient du jour où son père Isidore, lui avait dit : Maman est partie. Une phrase simple, sujet, verbe, participe passé. Une phrase tout à fait intelligible. Magdalena la comprenait mas la trouvait trop courte. Il manquait au moins un complément de lieu…
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« revenir à toi
à ta lumière
effacer ces journées
rongées par ton absence »

Charles Juliet, Affûts
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On ne choisit pas ceux qui vous traversent. On peut changer de rôle, mais les destins vous rattrapent toujours, ils vous collent à la peau, vous scalpent, parfois vous sauvent.
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Je vais te raconter ce que j'ai appris sur les gens. A force de m’arrêter chaque jour chez eux avec leur courrier, je les connais tous. Ils m'ont pas seulement ouvert la porte de leur maison , mais aussi celle de leur vie . J'en ai vu des mariages, des divorces, des naissances, des morts, des faire-part, plein. J'en ai vu des au fond du trou, des qui étaient prêts à jeter l’éponge, plein. J'en ai vu des qui n'arrivaient plus à se lever , à sortir du lit, à ouvrir les yeux , à peine à ouvrir la porte. Et puis ça revient , lentement, mais ça revient l'espoir. Quelque chose comme ça, comme une lumière qui réapparait dans la vie.
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C'est au milieu de la cuisine qu'il l'embrasse. Entre les croquettes pour chat, la table où s’empile la vaisselle et le néon au-dessus de l’évier.
C'est là, dans le foutoir de ma vie.
Magdalena voit à la suavité de son regard qu’il s'apprête à la prendre dans ses bras.
À cet instant, Magdalena fracassée, en mille morceaux dedans, bribes de Sophocle, lambeaux d'Antigone et de roses, laisse le geste se faire.
Main qui saisit sa tasse et la pose, regard qui s'est suspendu au sien, un bras qui se déploie pour entourer sa taille, l’autre qui, avec la même ampleur, vient l'étreindre, l’approcher jusqu’à ce que poitrine contre torse soit, et que leurs lèvres dans ce mouvement, à l'unisson, se touchent. Les lèvres sont goulues, dans ce baiser à la fois inattendu et tendre, avec ce qu'il fait naître d’espoirs, de répit, d’abandons, ce que ces mots comportent d'ambivalence et d'épreuves, de brides abattues, puis perdues. Joie d'explorer un nouveau monde, celui de l’autre, ce qu’il promet d’irrésolu et de grâce, lorsque les peurs se recroquevillent au cœur de ce baiser, le premier. Magdalena dedans fracassée, mille morceaux à terre, le foutoir, Magdalena nuque relâchée et yeux clos, livre sa bouche entière.
Lui est à l’affût des secondes. Il a senti, contre son avant-bras, la taille ployer, le basculement de la colonne vertébrale, une cambrure se creuser, puis à l'approche des hanches, le pubis s’incruster à sa cuisse, et les seins simultanément se poser. Alors les digues lâchent, sa timidité valse aux orties. Il est devancé par son geste.
Quand les seins touchent son torse, quand il devine les côtes de Magdalena qui se soulèvent pour respirer, corps vivant contre le sien, il réalise qu'il embrasse. La rencontre des deux souffles agit comme une déflagration. Explosion du désir chez lui, perte de tous repères géographiques, temporels, rien sauf elle dans ses bras, et l'envie folle, par folle Jordan entend impérieuse et ardente, de parcourir ce territoire nouveau, encore inconnu quelques jours auparavant, dont l'existence lui échappait, et qui maintenant le dévore tout entier — pensée obnubilée et obligée par cette femme. À sentir la palpitation de la poitrine contrainte sous les habits qui la recouvrent, son imagination se déploie en vertiges. Vertige de sombrer dans ce corps inexploré, de caresser sa peau, il a déjà pris ses fesses à pleines mains - la connaître avec sa paume. p. 116-117-118
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Depuis le début du lycée, elle lisait avec application, persuadée que plus elle rencontrerait de personnages, plus elle pourrait en incarner, et plus les livres étaient longs, plus elle trouvait du réconfort. Elle avait l'impression de s'installer dans les textes, de faire connaissance dans le temps avec les protagonistes, d'entrer dans leur intimité, de s'amalgamer à leurs mondes.
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Sur scène, Antigone et Magdalena à l'unisson offrent une dignité rapiécée,reconstituée, lambeaux,débris ,poignées de terre jetées, territoires dévastés et traversés.La voix de Magdalena, alors ,porte loin.
Elle vibre de tout ce qui lui est caché. Maintenant qu'elle sait, elle dira cette Antigone pareillement et différemment. Quand cet été ,elle entrera sur les planches du palais des papes ,quand elle s'élancera avec sa robe sombre dans le puits de lumière,quand elle y sera,ils seront tous avec elle.Réunis ,les connus depuis peu,les rescapés ,les assassinés.Et de sa main fragile ,elle posera une poignée de terre sur les dépouilles en prononçant leurs noms ,un à un.( Page 176).
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Les gens ne s'écrivent plus (...), les courriers électroniques, c'est de l'écrit impalpable, et ce qui ne se touche pas ne compte pas.
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Le silence, c'est un peu comme la disparition, tu guettes des mots qui viendraient le briser, et quand ils ne viennent pas, tu te répètes en boucle la dernière phrase qui a été prononcée.
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