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3,61

sur 451 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un texte qui permettrait aux vieilles dames aigries de cracher: « de mon temps, on savait se tenir ». Car au premier abord, ce roman relate la jeunesse de lycéens américains des années 90 comme on en trouve plein: forts en sport, occupés sans motivation à se trouver une place en fac et aimant faire la fête le weekend avec beaucoup de bière, beaucoup de beuh et beaucoup de filles. Sauf que l'histoire dérape, comme deux des ados susmentionnés qui profitent de l'état d'ébriété d'une lycéenne. Ce roman qui jusqu' alors ne cassait pas de briques devient plus profond et interroge: sur le consentement, sur le mensonge, sur la justice, sur les ravages d'une simple rumeur, sur les limites d'une amitié. Dommage que le roman soit trop brouillon: ça saute trop les années, ça alterne trop les points de vue, ça varie trop les techniques narratives. A une page de la fin on comprend la motivation de l'auteur, mais ça ne console pas de la dure lutte que le lecteur a menée page après page pour suivre l'histoire. Avec un récit mieux construit ce roman aurait eu tout bon.
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Voilà un roman bien étrange et pour le moins original. Dans les années 90, une soirée entre lycéens organisée par l'équipe de crosse, cherchant du sexe au moyen de l'alcool. Deux d'entre eux raccompagnent une fille totalement ivre chez elle puis se vantent de l'avoir agressée sexuellement. Aveu ou fanfaronnade, la rumeur fait l'histoire. Des bourreaux comme de la victime. Elle devient fondatrice, son ascendance est expérimentée sur les quinze années suivantes. Qu'en reste-t-il ? Un poison tenace pour chaque protagoniste et un bordel monstre dans la vie d'Alice, la victime d'un acte dont elle ne connaît pas les contours.

Ce bordel se traduit par une construction narrative inventive, comme un puzzle fait de longs récits (de témoins ou d'Alice), de scripts écrits dans l'enfance avec sa meilleure amie, de rédactions d'entrée à l'université, de mails… au lecteur de s'y perdre pour éprouver les fragiles fondements d'Alice, apercevoir les ramifications d'un passé omniprésent, mesurer l'inaccessibilité de la vérité d'hier et combien elle crée pourtant celle d'aujourd'hui.

Ce premier roman est intéressant. Il cherche une voie nouvelle pour aborder la culture du viol chez des lycéens sportifs décérébrés, mesurer le poids intime de la rumeur et la puissance sourde de la violence performative, celle de ces vérités qui nous construisent indépendamment de leur consistance matérielle. Il m'a suffisamment intrigué pour ne pas le lâcher, quand bien même je me suis demandé ce que j'étais en train de lire durant toute la première moitié… il m'a finalement cueilli, en basculant peu à peu vers une sorte de thriller, qui permet de rassembler une à une les pièces dispersées. Me reste tout de même le sentiment d'avoir été confronté à un exercice littéraire qui pique certes la curiosité mais dont l'efficacité est finalement discutable : l'histoire était bonne et se suffisait à elle-même, sans certains « gadgets ».
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1995. Raccompagnée chez elle par deux lycéens au sortir d'une fête trop arrosée, Alice s'endort sur la banquette arrière. elle ne se souviendra de rien. Quelques heures après, les garçons ricanent, en présence d'Haley, amie d'Alice, du bon moment passé avec cette dernière sur la banquette arrière. Haley parle.
2015. de tous ces protagonistes, aucun n'a échappé à la rumeur qui a enflé. Où qu'ils soient dans leur vie, tous sont restés sur cette banquette.

J'aime bien les romans décousus, faits de pièces éparses et disparates, l'effet est souvent réussi. Mais ici j'ai eu la sensation qu'on atteignait aux limites du creative writing avec un assemblage qui, en dépit d'une tension efficacement maintenue, tient de l'artifice. Sans doute est-ce du au fait que j'ai eu du mal à croire à cette histoire, à intégrer les codes si "young American" du récit, et à m'apitoyer encore une fois sur une jeune femme victime des hommes - ce thème qui submerge la littérature américaine récente commence à me lasser.
Bref, pas convaincue par ce roman qui m'a semblé, comment dire, atypique dans le catalogue de Gallmesiter.
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Plus qu'emballée par la couverture et le 4eme de couverture, j'ai démarré la lecture de true story pleine d'optimisme. J'ai rapidement déchanté, même si je me suis accrochée pour arriver à la fin.
La première partie relate bien l'état d'esprit, sans trop de subtilité de ces jeunes adultes découvrant boisson et drague grossière. Puis arrive la soirée de trop, de laquelle part la rumeur d'un viol subi par Alice.
Est-ce réellement arrivé ou non? La vie des protagonistes (4) se structure comme si ça l'était, et c'est peut être ça le message du livre. Une rumeur, vraie ou fausse peut parfois faire autant de mal que si c'était vrai.
J'ai aimé : les rythmes différents, les polices différentes également qui dénotent de passages/moments différents dans le livre. J'ai beaucoup aimé 2 moments de ce livre: l'expérience de nick dans la cabane, et l'histoire d'Alice et de Q.
J'ai été beaucoup moins séduite par le reste : tout s'éternise (peut être pour accentuer le sentiment que cette unique soirée a plongé ces jeunes adultes dans une vie d'horreur). C'était beaucoup trop long, et le style de narration (hormi celui d'Alice) à été des plus laborieux pour moi...
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Un roman malin et énervant.
Ca commence comme dans un film pour ados américain, avec la petite ville et son lycée, ses joueurs de la crosse qui se prennent pour des cadors, leurs hormones en folie, leurs fêtes alcoolisées... et les filles qui trinquent. Et puis, on suit quelques personnages à des périodes différentes, en se demandant "où veut en venir l'auteur ?".

Car Kate Reed Petty mélange les genres (mystère, autobiographie, horreur...) et formats (scenarii, brouillons de lettres, mails...) pour fabriquer un roman insaisissable, constitué d'un amas de pièces de puzzle qui ne s'imbriquent les unes dans les autres que dans les toutes dernières pages. Même si j'ai admiré l'audace de tels découpage et montage, je suis parfois restée perplexe devant leur utilité narrative.
Toutefois, j'ai apprécié la façon dont l'auteur aborde la "culture du viol" répandue dans les lycées américains, en dépassant les clichés des garçons-qui-sont-tous-des-violeurs et des filles-qui-l'ont-bien-cherché. L'intrigue sur laquelle repose son récit est bien plus subtile et pertinente que cela. Mais c'est également à ce niveau que le roman m'a semblé manquer de cohérence dans sa structure, Reed Petty s'éloignant parfois de son sujet pour nous égarer dans d'autres directions -et cela a fini par m'agacer. Car dans cette histoire, il est essentiellement question de mensonges, de manipulations et de mises en abîme, et les lecteurs ne sont pas épargnés.

C'est donc un roman intelligent, ambitieux, bien maîtrisé, et on sent que l'auteur l'a soigné et s'est fait plaisir en l'écrivant. Mais si ma lecture fut agréable, je n'ai pas apprécié d'avoir été "baladée" une fois le livre refermé ; ce qui démontre néanmoins le talent de Reed Petty.
(Et aussi mon degré de susceptibilité).
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"True Story" est ce roman plutôt difficile à résumer, tant sa structure est singulière et les chapitres très différents les uns des autres, alternant plusieurs formats ou supports d'écriture et différents types de narration.

Un lycée américain, des garçons membres de l'équipe de crosse qui misent tout sur leurs résultats sportifs pour décrocher des bourses ou les meilleures facs, des parents souvent absents qui permettent aux ados d'organiser de grandes fêtes alcoolisées dans leurs villas… Non, je ne cauchemarde pas, je suis bel et bien en train de lire un Gallmeister. Passé l'étonnement de voir le tant aimé nature writing habituel chassé sans aucun scrupule, l'intrigue reprend sa place avec une rumeur, une terrible rumeur qui emporte tout sur son passage au lycée : Alice a-t-elle été abusée par Richard et Max, lors de la dernière soirée bien trop arrosée de l'équipe ?

J'ai trouvé ma lecture de ce roman assez inégale, puisque certains passages m'ont bien plu tandis que d'autres m'ont sérieusement ennuyé. Globalement, ça manque de fluidité, de linéarité dans l'enchaînement des chapitres, et l'originalité ici présentée par l'auteure a, selon moi, ses limites. La démarche n'est vraiment pas inintéressante et le sujet traité mérite de l'attention et de la visibilité, mais ça n'a tout simplement pas pris sur moi. J'ai lu ce livre sans véritable enthousiasme.

Les dernières pages donnent tout de même toute sa consistance à l'ensemble, loin d'être mal ficelé, et sont nécessaires pour apprécier l'histoire dans sa globalité.
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Je n'aurais pas lu ce roman sans le #challegengallmeister une fois de plus. Encore un #romannoir pour ce mois de mars.
J'ai mis du temps à rentrer dedans, lui présentant un ton un tantinet trop "adolescent". Je ne voyais pas trop où cela allait nous mener. Et puis, et puis, la sauce à pris. Je dois bien avouer qu'il me fallait savoir... Plus j'avançais dans ma lecture , plus je trouvais ça intelligent, sensé, jusqu'au dénouement final que j'ai trouvé très très fin !

Un récit qui traite de rumeur, de quête de soi et de vérité, de fuite, de repentir et de pardon.
"Un livre d'horreur pas comme les autres, peut-être, mais qui raconte l'histoire la plus terrifiante que je connaisse."
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Le thème de la rumeur, finalement peu abordé dans la littérature cache un autre fléau dans ce livre : le poids de la parole des hommes.
Ici, il est question d'un lycée, d'une équipe réputée de crosse, d'une fille d'une école privée.
Puis tout s'enchaîne lors d'une soirée : l'ivresse, la colère, la rumeur...avérée ou non ? Vient ensuite la peur. Il est intéressant de suivre le parcours des différents protagonistes, tous liés à cette rumeur.
La construction du livre est très originale mais n'en est pas moins lassante : les brouillons, les synopsis, les notes sont pour moi trop longues. En outre, la narration est assez confuse. Il est toujours intéressant de varier les points de vue dans un roman, mais cela nécessite une justification plus pertinente que celle laissée à la fin. C'est donc un premier roman ambitieux dévoilant quelques fragilités.
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1999 : un groupe d'ados américains, les hormones dans le tapis, cherchent les invitations à des fêtes de style « open house », peu importe les prétextes invoqués. Alcool, drogue et sexe doivent impérativement être au rendez-vous, dans l'ordre ou le désordre. Quinze ans plus tard, une jeune femme présente à l'une de ces soirées vit encore avec le souvenir nébuleux d'une agression sexuelle subie par deux garçons sur le siège arrière d'une voiture lors d'un raccompagnement tardif.
Kate Reed Petty a construit son roman sous forme de patchwork, assemblage divers de témoignages, de conversations, de scénarios et de rédactions scolaires autour de l'événement traumatisant vécu par ses personnages. Les agresseurs, la victime et leurs connaissances évoluent ainsi en parallèle de cette histoire, cristallisée au fil du temps, de manière différente, dans les esprits de chacun.
J'ai été déroutée plusieurs fois par le style littéraire du roman, doté d'une écriture à plusieurs niveaux, malheureusement pas toujours égaux. Certains passages m'ont agacée par leur piètre qualité.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette histoire intéressante, même si on la retrouve souvent abordée dans les trames romanesques, le thème reste encore et toujours d'actualité.
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Alice, Richard, Nick, Haley, Max, et leur vie d'ado qui rime avec soirées, alcool, sexe, sport. Sauf qu'une des soirées dérape et chacun en aura un souvenir différent. La rumeur d'un viol accuse et détruit. Des années plus tard, cette même soirée reviendra sur le tapis. Qui a raison ? Qui a tort ? Et si chacun portait une vérité différente sur un même événement ? Un roman où se juxtaposent lettres, scenarii de films d'horreur, rédaction de candidature à l'université, récits, retranscription d'entretien... Alors, "true story" ou non ?
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