C'est le dernier volume de la série, et sauf à entrer dans une complaisance répétitive, c'est sans doute mieux ainsi. Misanthrope, assez dépressive et la langue bien pendue, Emily, ses éternels 13 automnes (oui, Emily n'est pas très printemps) et sa ribambelle de chats ne donnent pas lieu à une déclinaison infinie. Comme un petit vampire, elle est coincée dans sa robe droite, ses jambes allumettes dans d'invariables collants noirs et se contemple dans son grand miroir.
Le parti pris de la trichromie (noir, rouge, blanc) est très esthétique - très vendeur aussi. Emily méprise le monde qui l'entoure, son auteur, lui, semble avoir compris comment il marche et les produits dérivés - de la culotte au mug, du parapluie à la canette de soda - ternissent quelque peu la philosophie de l'héroïne. Malgré tout, elle a le mérite de préexister à son exploitation mercantile et son univers est plus travaillé et complexe que celui de ses contre-façons.
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