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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alain Rémond a vingt-cinq ans à la mort de sa mère. Son père, un homme agressif sous l'emprise de l'alcool, les avait quittés dix ans plus tôt. A onze ans, Alain, huitième de dix enfants, rejoint le séminaire à Dinan. Après un an de noviciat au Canada, deux ans à Rome, deux ans de coopération en Algérie puis un an d'études à Paris, il renonce à sa vocation.
Écrire, c'est descendre au plus profond de son enfance, à la recherche de souvenirs enfouis, tenter de comprendre ce père qu'il n'a pas vraiment connu.

« Combien de routes ai-je dû suivre dans mes rêves avant de devenir un homme? Avant de sortir de l'enfance, des pièges et des sortilèges, de l'enfance, du labyrinthe de l'enfance, hanté par ce père que je n'ai pas su aimer? »
Ses lecteurs lui reprochent d'écrire toujours la même chose. Personnellement, c'est la première fois que je lis cet auteur. Mais sur ce roman relativement court, je perçois cette obsession à ressasser les mêmes troubles. Pour mieux les cerner, les comprendre. Pour toujours faire revivre ces gens aux vies minuscules, pourtant si fiers et confiants.
Malgré quelques souvenirs concrets, intimes ou universels, ce récit apporte davantage à son auteur qu'au lecteur. Néanmoins, la qualité du style en fait une lecture agréable.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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"Écrire sur son enfance, c'est se faire spéléologue" p.41. Dans ce roman autobiographique, Alain Remond, âgé de 74 ans, fait revivre ses plus beaux souvenirs d'enfance dans la petite ville de Trans où il a vécu de plaisirs simples. Il adresse un véritable hommage à sa mère qui, malgré les difficultés financières, s'est toujours montrée digne, courageuse, joyeuse et confiante. Ce livre est une belle preuve de l'amour qu'il éprouve pour celle qui l'a toujours soutenu : lorsqu'il est accusé injustement d'avoir volé les patates ou bien lorsqu'il lui annonce l'abandon de sa vocation de prêtre. "Ce que je retiens de ces conversations, c'est la confiance totale qu'elle me faisait."
Ainsi, en fouillant tous ces souvenirs, il fait le point sur ses douleurs, ses bonheurs, sa relation difficile avec son père...pour trouver "le trésor caché au fond de soi, que l'on remonte au jour en se jurant de ne jamais le perdre, jusqu'au bout, jusqu'à la mort."
Je remercie les éditions Plon de m'avoir fait profiter de cette lecture via Netgalley.
#Mamèreavaitcegeste #NetGalleyFrance 
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Ayant gardé un bon souvenir de Chaque Jour est un adieu, autre récit autobiographique d'Alain Rémond lu il y a de nombreuses années, j'ai eu envie de découvrir Ma Mère avait ce geste.
Agé de 74 ans, l'auteur rend ici hommage à sa mère dans ce court récit vibrant d'amour, un peu à l'instar d'Albert Cohen dans le Livre de ma mère. Il évoque notamment le cancer de sa mère qui l'a emportée, sans même qu'elle sache qu'elle était atteinte de cette maladie, les situations où, enfant, elle l'a défendu, comme ce jour où on l'a injustement accusé d'avoir volé des pommes de terre.
J'ai ressenti à la lecture la nostalgie d'une enfance heureuse, faite de bonheurs et de moments de partage simples.
Je remercie Netgalley et les éditions Plon pour cette lecture, qui m'a permis de retrouver l'écriture intimiste et touchante d'Alain Rémond.
#NetGalleyFrance
#Mamèreavaitcegeste
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Écrire, notamment, sur sa mère, et, plus largement, sur sa famille – son père, ses frères et soeurs – est évidemment un exercice profondément intime. Et par moment, comme lecteur ou lectrice, on se sent dans la position du voyeur, de celui qui se faufile dans le couloir de la maison pour capter une scène qui se déroule dans la cuisine, de celle qui, un soir d'hiver, observe la vie derrière une fenêtre éclairée. Et, naturellement, on ne comprend tout, parce que comment faire pour comprendre l'amour ?

D'ailleurs, cette question, Alain Rémond la pose : c'est quoi, l'amour d'une mère ? C'est quoi l'amour pour une mère ? À quoi cela tient-il ? D'où cela nait-il ? Cet attachement profond, écrit-il, est né en dehors des mots : « dans mon enfance et mon adolescence, je ne crois pas avoir beaucoup parlé avec ma mère » (p. 136). « Alors, de quoi était fait ce lien entre elle et moi ? », s'interroge-t-il (p. 137). Question qui peut d'ailleurs s'élargir à toutes les relations familiales, ainsi qu'Alain Rémond le montre, en revenant sur son père, qu'il découvre ne pas avoir su aimer, et en évoquant les relations avec ses frères et soeurs – ses soeurs, surtout, d'ailleurs.

Mais ce livre est aussi une réflexion sur la mémoire, sur les souvenirs. Sur leur enregistrement, mais aussi sur leur construction. Qu'est-ce que je retiens, et comment je construis ou j'extrapole ce que je n'ai pas su, pas compris, pas vécu personnellement ? Et, naturellement, ces questions sont fascinantes, parce que tous nous sommes confrontés, de ci, de là, à ces souvenirs dont nous apprenons un jour qu'ils sont notre interprétation faussée de quelque chose qui n'est pas arrivé comme nous l'avons cru !

« Intime et universel », ainsi que ce récit nous est présenté en quatrième de couverture. Et peut être tout est-il dit dans ce chapitre où l'auteur évoque une lectrice – j'ai adoré ce passage – qui, à l'occasion d'un salon du livre, lui a dit un peu brutalement qu'il racontait toujours la même chose, dans tous ses livres, avant de revenir pour déposer sur sa table un mot, s'excusant de le lui avoir dit, de l'avoir blessé. Mais, ainsi qu'Alain Rémond le dit alors, un écrivain, finalement, écrit en effet toujours la même histoire : la sienne, avec ses souvenirs, ses sensations, et tout ce qui, sur le moment n'a pas été compris (p. 58-59).

Mais ce qui me frappe peut-être le plus dans ce livre, c'est la sorte de décalage entre ce qui est revendiqué et ce qui est décrit. À plusieurs reprises, en effet, l'auteur insiste sur l'amour, sur la proximité entre les membres de cette famille, sur le paradis qu'était le village où il a grandi. Mais, si je m'en tiens au premier degré de l'histoire qui est racontée, il y a autant de blessures et de colère que de tendresse et de bonheur. Une tentative de fugue, une rencontre ratée avec son père, la vente du chien Miron vécue comme une trahison, le regret de la guerre larvée entre ses parents une fois l'amour disparu, la fuite du village… pour finalement conclure que la volonté de fuguer était excessive, qu'il n'avait pas été un bon fils pour son père, comme si tous les torts étaient de son côté. Comme une expiation ?

En tout cas, ce livre donne l'envie d'aller voir sa maman, et de lui poser sur le front un baiser. Tout ne peut s'exprimer par les mots, car ils sont si imprécis, si faillibles, si réducteurs. Et l'on ne sait toujours pas d'où naît l'attachement… Mais qu'importe ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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L'auteur raconte sa mère, sa famille, son enfance et sa mélancolie. C'est un véritable hommage qu'il fait à ses parents et à la femme qui l'a mise au monde.
C'est très tendre, avec une langue simple. Il ne se passe rien, c'est une lecture presque contemplative.
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