Fermer les yeux

Un sentiment mitigé

Voilà un livre fini il y a plusieurs semaines et dont j'aurais mieux fait de vous parler aussitôt car j'ai pratiquement tout oublié.
Pas très bon signe...
Non pas qu'il soit mauvais, je l'ai juste trouvé pas très original.

Un enquêteur à la retraite décide de se pencher à nouveau sur une vieille affaire. Une petite fille avait été assassinée dans un village. Tout désignait le marginal, celui qui ne s'intégrait pas aux habitants. Tout mais surtout tous le désignaient. Et s'il avait mis un innocent en prison ?
Pour le soutenir dans ce cold case, un écrivain spécialiste des serial killers et l'avocate de celui qu'il pense avoir accusé à tort.
Ensemble ils vont essayer de mettre la main sur un terrible prédateur.

Je n'ai pas été embarquée dans l'histoire. Je lui ai trouvé un « problème » de rythme. On se perd dans du superflu et on passe très vite (trop vite ?) sur des rebondissements.
De longs passages n'ont absolument rien à voir avec l'enquête et je me suis ennuyée.
Tout ne m'a pas semblé cohérent. le dénouement semble un poil magique. Comment le personnage est arrivé là ? Comment a-t-il deviné ? L'auteur ne s'est pas embarrassé d'un vrai jeu d'enquête à mes yeux. S'il y avait de bons éléments dans ce roman de nombreux points m'ont paru bâclés, des énigmes résolues un peu trop facilement.

De plus, les personnages m'ont parus un peu clichés.
Le vieux briscard poursuivi de ses démons, les deux jeunes protagonistes qui terminent très exactement là où on savait qu'ils finiraient...
J'ai même levé les yeux au ciel quelques fois tant on s'attendait à certaines choses (oui, bon, je ne peux pas en dire plus mais c'était quand même cousu de fil blanc tout ça).

J'aime les polars, les thrillers, les enquêtes... mais j'aime avant tout être surprise et là, ça n'a pas été le cas.
Ce n'est pas un mauvais roman honnêtement mais rien de transcendant pour moi.
La plume est agréable mais l'histoire n'est pas mémorable.
Mais une fois de plus, c'est très personnel.
Il peut tout à fait plaire à ceux qui n'ont pas lu des tonnes de thrillers (dans le cas contraire, celui-ci ne sortira pas du lot).

Il semblerait que le premier roman de l'auteur vaille le coup par contre. Je me laisserais peut-être tenter.
Lien : https://demoisellesdechatill..

Je ne connaissais pas l'auteur, donc j'y suis allé sans préjuger.
J'ai lu beaucoup mieux certes mais ca été un agréable moment de lecture.
Quelques passages durs, une intrigue bien ficelée, facile et rapide à lire et à comprendre, un bon dénouement final.
Pour moi le seul petit point négatif, c'est que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages peut être par manque d'approfondissements. Il n'y en a pas un qui m'a marqué plus que ça mais attention ça ne reste que mon avis et ne doit en aucun cas influencer votre lecture.
Je vous recommande quand même ce roman ! Et vous des avis ?! 😜📖

Dix ans après l'inculpation de Gabin Lepage, l'ex gendarme Tassi remet en doute l'arrestation. Sûr de son fait, en proie aux doutes, et avec l'avocate de Gabin et d'un psycho-criminologue, il tente de prouver l'innocence de ce dernier quitte à provoquer la colère de ses anciens collègues et des parents de la victime. Ils partent sur les route à la recherche d'un tueur : d'un serial killer. le roman parle des fractures sociales, des accidents de la vie, qui font de ces protagonistes blessés, des défenseurs de l'injustice. Une grande part du roman parle de ses cassures et de la rédemption qui s'ensuit. Un roman sur plusieurs approches et plusieurs tons. On passe d'un meurtre solitaire à des tueries de masse, d'une erreur de justice à un complot criminel. Reste le cliché habituel, celui du flic alcoolique et de l'enquêteur marqué par un drame personnel.

Alors qu'une petite fille a disparu au village et que les battues sont organisées, le gendarme Tassi découvre par hasard Gabin, un marginal, à côté du corps de la jeune fille. Très vite, toutes les preuves convergent vers lui et le procès est bâclé. Mais plusieurs années plus tard, Tassi s'aperçoit que les meurtres continuent alors que Gabin est derrière les barreaux. Et si il n'avait pas arrêté le bon coupable ? Il se rapproche alors d'Emma, l'avocate de Gabin et de Nathan, un profiler, pour l'aider faire toute la lumière sur cette bien sombre histoire.

Je n'avais pas été vraiment convaincue par l'Empathie, mais j'aime lire plusieurs livres d'un auteur avant de m'en faire une opinion. C'est donc avec un enthousiasme mitigé que je me suis lancée dans Fermer les yeux. Je l'ai trouvé plus intéressant que l'empathie, mais aussi plus classique. L'erreur judiciaire c'est un lieu commun du polar. de même que le vieux gendarme alcoolique pris de remords qui s'entoure d'un profiler. L'auteur nous fait plusieurs clins d'oeil à l'empathie en parlant de Louisa Rauch, la brillante avocate, mais en dehors de ça, les histoires n'ont aucun rapport.

Je mets une note plutôt basse car j'ai été très déçue du twist final. Pour moi c'est gros et bâclé. Comme déjà dit dans une critique, c'est trop facile de ne pas tout dire à son lecteur.

Ayant adoré L'Empathie d'Antoine Renand j'attendais ce nouveau livre avec une grande impatience !

Il est assez difficile pour moi de faire cette chronique car j'avais tellement hâte de lire ce roman, j'avais tellement d'attentes envers ce dernier que ma déception est d'autant plus présente. J'ai quelques arguments pour expliquer en quoi ce livre n'a pas répondu à mes espoirs mais je tiens aussi à souligner que ce livre a été ma première lecture au tout début du confinement et que ma lecture a donc souffert du contexte actuel. Est-ce qu'il s'agit de la raison qui explique cette déception ? Je ne pense pas même si cela n'a pas dû aider.

Dans l'ensemble je ne peux pas nier que ce soit un bon polar et je suis heureuse de voir que la plupart des lecteurs qui ont aimé L'Empathie ont aussi adoré Fermer les yeux car il mérite un beau succès tout comme son auteur qui est vraiment talentueux. Après je dois dire que j'attendais beaucoup de ce livre et notamment : retrouver le style si original d'Antoine Renand.

En effet, j'ai été principalement déçue par le fait que ce livre soit trop "classique", que je n'ai pas forcément retrouvé l'originalité présente dans L'Empathie et que ce roman n'arrivait pas à sortir du lot par rapport à l'avalanche de thrillers avec des tueurs en série.

J'ai aussi été déçue par le personnage de l'écrivain, Nathan est un spécialiste des tueurs en série (mais n'est pas un profiler), c'est avant tout un auteur qui a été traumatisé dans son enfance. Alors que les deux autres personnages principaux sont intéressants, Nathan accumule les clichés du thriller notamment du fait de ses réflexions et analyses sur les tueurs en série. J'ai eu l'impression de lire un manuel regroupant tous les stéréotypes déjà entendus et lus sur les tueurs en série et j'ai trouvé cela assez agaçant. J'aurais aimé un personnage avec une vision plus subtile et une personnalité plus charismatique.

Ensuite j'ai aussi été gênée par le dénouement et les révélations autour du coupable. J'ai trouvé qu'il y avait des facilités et parfois une absence de réponse qui empêchent le lecteur d'être pleinement satisfait par un tel final. Je m'attendais vraiment à une fin explosive et surprenante mais dans l'ensemble tout se devine même ce qui aurait pu être surprenant.

En définitive, Fermer les yeux est un polar de qualité dans l'ensemble mais il n'a pas su me convaincre et j'ai été triste de ne pas retrouver ce que j'avais aimé dans L'Empathie. Après je tiens encore une fois à souligner que j'ai lu quasi essentiellement des avis positifs sur ce titre donc n'hésitez pas à vous faire votre propre avis surtout si vous avez aimé son premier roman ! J'en profite pour vous recommander à nouveau la lecture de L'Empathie !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..

Globalement, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
C'est fluide, ça se lit tout seul et les personnages sont sympas.
J'ai été pas mal touchée car on traite de la disparition d'enfants (chose qui me fait peur depuis que j'ai ma fille 😅 #mèreflippéebonjour!) mais sans rien de trop gore.

J'ai beaucoup aimé le fait que le gendarme, Tassi, se remette en question et qu'il évoque la possibilité de s'être trompé. Il ne se sent pas surpuissant, ça change et c'est agréable.

Mention spéciale au personnage très attachant de Nathan, là encore on a un homme qui n'hésite pas à montrer ses failles, ce qui est suffisamment rare pour être souligné 😊

Pourtant, je ressors mitigée de cette lecture.
La fin ne m'a pas convaincue, il me manque des réponses. J'attendais clairement autre chose, un truc plus "cohérent", et je suis frustrée de ne pas l'avoir obtenu.
Dommage, car tout le reste était vraiment chouette et bien écrit...

C'est un très bon "page turner", un de ces polars qu'on n'arrive pas à lâcher, de ceux qu'on lit d'une traite.
C'est bien ficelé, les personnages caractérisés comme il se doit : le vieux flic alcoolique, à la vie qui s'est réduite à peau de chagrin. le psy profiler, jeune, touchant et traumatisé dans l'enfance. La belle et talentueuse avocate qui semble inaccessible.
Il y a les meurtres, en séries.
Le coupable, le vrai, et l'autre.
Les actions qui s'enchaînent.
Les pages qui se tournent.
Et un air de déjà vu, de déjà lu...
Que restera-t-il de ce roman ? le souvenir, pas bien clair, d'un polar englouti qui nous en rappellera tant d'autres... Agréable mais lecture qui ne restera pas dans les annales.

Un thriller psychologique efficace, avec lequel j'ai passé un bon moment.

Nous rencontrons le gendarme Tassi, retraité ayant pu résoudre l'enquête sur la disparition de la petite Justine, malgré ses déboires avec l'alcool qui lui ont fait perdre en crédibilité.

Quelques années après, une nouvelle jeune fille disparaît, il y voit des similitudes avec l'affaire de Justine et se lance dans cette enquête, persuadé d'avoir enfermé un innocent quelques années auparavant.

J'ai trouvé que l'enquête était bien menée, avec des aspects cinématographiques dans les descriptions. C'est la première fois que je lisais cet auteur, et je pense me laisser tenter par son premier roman : l'empathie.

J'ai bien aimé les personnages, le gendarme Tassi est intéressant et attachant par le drame qu'il a vécu quelques années plus tôt et la culpabilité qui le rongera jusqu'à la fin de ses jours.

J'ai malgré tout trouvé quelques longueurs, et la fin un peu trop rapide à mon goût. J'ai passé un agréable moment, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

Thriller qui s'étire sur une période de 15 ans entre le meurtre d'une fillette de 7 ans en 2005 et la résolution d'une série de crimes commis contre de très jeunes filles. Tout commence avec le meurtre de Justine, que l'adjudant Tassi, gendarme brisé par la mort accidentelle de sa petite fille puis son divorce, alcoolique, résout rapidement en faisant avouer un marginal. Mais, en 2019, un autre crime aux caractéristiques semblables fait douter le gendarme, désormais à la retraite. Il décide de repartir de zéro dans l'enquête de 2005, aidé en cela par Nathan, une sorte de profiler français, traumatisé par une horrible agression contre ses parents quand il était tout jeune et Emma, la brillante avocate, qui fait réviser le procès du marginal.
C'est un thriller honnête, tendu, qui se laisse lire avec plaisir, mais qui ne m'a pas totalement emballée, en particulier à cause du long passage sur la traque du tueur de masse à Paris qui n'a aucun lien avec l'intrigue principale et coupe le rythme même si je crois comprendre que c'était un moyen de camper psychologiquement le personnage de Nathan. l''auteur fait également montre d'un peu trop de complaisance à décrire les tortures, ce qui m'a fait penser, par moments, à du Christophe Grangé ou du Bernard Minier qui ont fini par me lasser par cet aspect gore trop présent.
Ce thriller aborde, à côté de l'intrigue, les thématiques de l'erreur judiciaire, de la pression de la foule pour désigner un coupable tout trouvé, des méthodes d'interrogatoire épuisantes. Il semblerait que l'auteur n'ait pas une sympathie débordante pour les gendarmes qui en prennent pour leur grade (un officier ripoux, un officier borné, un sous-officier alcoolique, une enquête uniquement à charge, bâclée) alors que la police, elle, est efficace, coopérative. L'auteur conclut par une sorte de morale un peu désespérante mais qui reflète probablement la réalité : les commanditaires, les donneurs d'ordre s'en sortent sans être inquiétés.

Antoine Renand signe un roman très noir, qui s'inscrit sur un temps long. Il nous fait côtoyer un tueur en série, qui n'est pas sans rappeler Michel Fourniret… Les crimes infligés aux jeunes filles sont particulièrement dérangeants, surtout quand on aborde le point de vue d'un certain personnage. J'ai trouvé intéressante l'introduction du personnage de Nathan, qui n'est pas flic mais expert en tueurs en série… le roman est rythmé, vous l'apprécierez si vous aimez les intrigues sombres, au climat pesant, qui évoquent de sinistres faits divers. de manière plus personnelle, je crois que j'ai envie de lecture plus solaires en ce moment. Cela n'enlève en rien la qualité de la plume de l'auteur.⠀ ⠀

(Comme l'a souligné @labibliothequedejuju, il faut aussi s'interroger sur le titre de ce roman, qui ne prend tout son sens qu'à l'issue de sa lecture…)⠀

Je remercie Babelio et Robert Laffont, qui m'ont permis de découvrir Antoine Renand, dont je ne connaissais pas encore l'oeuvre