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sur 62 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Clélia Renucci grâce à ce dernier roman historique, remarquablement bien écrit.

L'auteure a brossé un superbe portrait de femme, celui de la resplendissante et noble italienne Clélia Farnese.
Elle était la fille illégitime du cardinal Alexandre Farnèse, lui-même le petit-fils du pape Paul III.
Cette femme voluptueuse, d'une grande beauté et intelligence, a vécu à la deuxième moitié du 16e siècle.
Elle était mue par un grand désir de liberté et d'indépendance.
Elle fût une intrigante, une ambitieuse, qui se révoltera aussi contre son puissant père, surnommé de « Gran Cardinale ».

La noble dame vécu dans le faste, dans le luxe et le somptueux de Rome, où elle menait belle vie. Elle organisait d'énormes banquets et était invitée dans toutes les fêtes de la ville, chez les familles les plus nobles de l'époque. D'ailleurs, elle avait pour amant un Médicis, dont leur liaison était connue de tous, à la colère de son père et au mutisme de son faible époux.

Mais la splendeur de Clélia Farnese, celle qui éduquée aux finances, avait inventé « le monte familial », fût entachée par des intrigues et des alliances au sein même du Vatican.
Ce Vatican qui encore aujourd'hui fait fantasmer le monde entier. Mais qui en ces 15e et 16e siècle, était le siège d'énormes scandales, la source de trahisons, de nombreux complots et d'assassinats.

Clélia Farnese fût autant adulée qu'elle fût par d'autres, haïe.
Les rumeurs et les médisances allaient de bon train à une époque où il n'y avait ni les réseaux sociaux, ni les photographes paparazzi.
Il n'empêche que la vie de la noble dame fût souvent épiée, disséquée et commentée.
Elle fût pendant une longue partie de sa vie poursuivie par les « menanti » et leurs « avvisi », une sorte de correspondance manuscrites à caractère souvent diffamatoire. Leur but était de colporter des rumeurs, de fausses informations ou des petits secrets, et de les placarder sur les murs pour porter un discrédit à la personne incriminée.
*

Clélia Renucci a fait un excellent travail de recherches historiques. Je l'ai sentie passionnée par cette période de la Renaissance italienne, et surtout par cette femme « moderne » et avide d'émancipation, bien avant l'heure. Et c'est par un beau style narratif, que l'auteure a rendu un grand hommage à Clélia Farnese en parlant avec ferveur et fougue de sa « grandeur », me la rendant attachante et passionnante.

L'auteure s'est même beaucoup attardée sur la période faste et flamboyante de son héroïne, glissant rapidement et volontairement sur la fin de sa vie, moins intéressante et moins scintillante.

« le pavillon des oiseaux » est pour moi un très beau roman historique.


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« Son père l'avait souvent mise en garde contre Ferdinando, et contre les Médicis en général, qui considéraient depuis un siècle que la fortune des Farnèse leur était due, puisque sans leur catin d'ancêtre - ainsi nommaient-ils ainsi la belle Giulia Farnèse, qui avait régné sur Rome pendant dix longues années aux côtés de son amant le pape Borgia - ils ne seraient jamais devenus une famille éminente de la cité vaticane. »

Le pavillon des oiseaux, Clélia Renucci @cleliarenucci @editionsalbinmichel #rentreelitteraire2023

Intrigues, alliances et trahisons à la cour du… Vatican! Eh oui! Au XVIe siècle, le Vatican est une véritable cour où bruissent les médisances et les alliances, où naissent intrigues et rumeurs, où foisonnent les trahisons et la déraison!

Farnese contre Médicis! Rome dans ce que la Renaissance a de plus beau… et de plus décadent!

Stupeur et enivrement!

Ce roman est une véritable addiction, un poison au doux nom de Clelia Farnese qui fait et défait les rumeurs au fil de ses faits et gestes…

« Avviso, 8 juillet 1579
La nouvelle qui court dans Rome, selon laquelle la signora Clélia Farnèse aurait, par jalousie pour son mari Giovan Giorgio, tué ou rossé la belle Barbara, est non seulement étrangère à la vérité, mais absolument fausse. »

Clelia Farnese, fille illégitime du Cardinal Farnese! A cette époque les hommes d'Eglise affichaient plus ou moins ouvertement le fruit de leurs ébats…

« Elle avait tenté d'en discuter avec Giacomo Boncompagni, le fils du pape et mari de Costanza, lui exposant sa conviction : il fallait organiser un emprunt à grande échelle, que le peuple romain financerait en en acquérant des parts. Il lui avait ri au nez. de quoi se mêlait cette mondaine? On ne lui demandait pas autre chose que d'enrichir les fêtes romaines de sa présence et de nourrir avvisi et pasquinate. Elle, comme les autres beautés de la noblesse, servait à assurer la difficile coexistence à Rome de la vertu et du divertissement, de l'amour divin et des réjouissances humaines, dont les cardinaux étaient, eux aussi, les premiers représentants. Ferdinando ne partageait-il d'ailleurs pas son temps entre sermons, messes et spectacles ? »

Ce livre, c'est donc le récit de la vie de celle qui fut fille illégitime d'un cardinal, amante d'un autre, intrigante à la cour papale, belle tête bien remplie, volontaire, intelligente, libre, rebelle…

« Elle est dangereuse. Jolie certes, attachante sûrement, cultivée et passionnante, mais dangereuse. »

Un personnage féminin passionnant, pleine de contradictions certes mais aussi de fougue, de soif de liberté qui nous la rend terriblement attachante!

« Ici, vous serez à moi seul, Clelia. Plus de Cesarini plus de Farnèse, plus de galants Romains. Ceci sera notre studiolo, le Pavillon des oiseaux, dans lequel Zucchi va peindre pour nous a fresco une volière enchanteresse. Plus un centimètre de mur ne sera libre, tout sera recouvert d'oiseaux, de nymphes, de grotesques, de vous, Clelia, pour vous, et vous seule. »

Un roman délicieux, étourdissant et grisant qui nous emporte fiévreusement dans les pages de l'Histoire, quand Rome vivait le déclin de sa sublime Renaissance!
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Clélia Farnese, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnese épouse Giovan Giorgio Cesarini et devient la maitresse de Ferdinand de Médicis. Ce trio va mener la danse. Amours, Amitié, intrigues et manigances sur fond de Renaissance à Rome. Clélia Renucci est une grande conteuse. on est pris, embarqué avec ce trio qu'on aime et déteste en même temps. L'héroïne est une femme italienne forte et visionnaire mais elle ne vit pas à la bonne époque. J'ai aimé ce roman vivant, frais et sans temps morts.
Lien : https://2smp1c.fr/
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