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3,39

sur 62 notes
J'ai découvert Clélia Renucci grâce à ce dernier roman historique, remarquablement bien écrit.

L'auteure a brossé un superbe portrait de femme, celui de la resplendissante et noble italienne Clélia Farnese.
Elle était la fille illégitime du cardinal Alexandre Farnèse, lui-même le petit-fils du pape Paul III.
Cette femme voluptueuse, d'une grande beauté et intelligence, a vécu à la deuxième moitié du 16e siècle.
Elle était mue par un grand désir de liberté et d'indépendance.
Elle fût une intrigante, une ambitieuse, qui se révoltera aussi contre son puissant père, surnommé de « Gran Cardinale ».

La noble dame vécu dans le faste, dans le luxe et le somptueux de Rome, où elle menait belle vie. Elle organisait d'énormes banquets et était invitée dans toutes les fêtes de la ville, chez les familles les plus nobles de l'époque. D'ailleurs, elle avait pour amant un Médicis, dont leur liaison était connue de tous, à la colère de son père et au mutisme de son faible époux.

Mais la splendeur de Clélia Farnese, celle qui éduquée aux finances, avait inventé « le monte familial », fût entachée par des intrigues et des alliances au sein même du Vatican.
Ce Vatican qui encore aujourd'hui fait fantasmer le monde entier. Mais qui en ces 15e et 16e siècle, était le siège d'énormes scandales, la source de trahisons, de nombreux complots et d'assassinats.

Clélia Farnese fût autant adulée qu'elle fût par d'autres, haïe.
Les rumeurs et les médisances allaient de bon train à une époque où il n'y avait ni les réseaux sociaux, ni les photographes paparazzi.
Il n'empêche que la vie de la noble dame fût souvent épiée, disséquée et commentée.
Elle fût pendant une longue partie de sa vie poursuivie par les « menanti » et leurs « avvisi », une sorte de correspondance manuscrites à caractère souvent diffamatoire. Leur but était de colporter des rumeurs, de fausses informations ou des petits secrets, et de les placarder sur les murs pour porter un discrédit à la personne incriminée.
*

Clélia Renucci a fait un excellent travail de recherches historiques. Je l'ai sentie passionnée par cette période de la Renaissance italienne, et surtout par cette femme « moderne » et avide d'émancipation, bien avant l'heure. Et c'est par un beau style narratif, que l'auteure a rendu un grand hommage à Clélia Farnese en parlant avec ferveur et fougue de sa « grandeur », me la rendant attachante et passionnante.

L'auteure s'est même beaucoup attardée sur la période faste et flamboyante de son héroïne, glissant rapidement et volontairement sur la fin de sa vie, moins intéressante et moins scintillante.

« le pavillon des oiseaux » est pour moi un très beau roman historique.


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Depuis son premier roman « Concours pour le paradis » que j'avais adoré, je suis de près Clélia Renucci. Après une petite incartade originale pour son deuxième, elle revient à ses premiers amours. Retour donc en Italie durant la Renaissance. Cette fois-ci, elle nous invite à Rome pour suivre le destin de Clélia Farnèse, une fille qui a vécu un destin mouvementé.

En effet, dès son plus jeune âge, elle se retrouve au centre d'un tumulte masculin. Son père, son mari, son amant et même son fils tentent de contrôler son quotidien. Forte de caractère, elle doit donc essayer d'imposer ses envies et ses idées aux hommes de sa vie. Les échanges entre ces personnages charismatiques est un rapport de force constant où chaque intervenant essaye d'avancer son pion.

L'écrivaine nous dévoile les mystères de cette autre Clélia qui a joué un rôle important à son époque et dont peu de gens connaissent l'existence. Elle en profite pour mettre en lumière l'omniprésence et l'importance de l'art dans cette période et le déclin vers lequel la Renaissance est en train de tendre. Clélia Farnèse et son entourage deviennent alors une parfaite image de leur époque, entre grandeur et décadence.

L'autrice s'est une nouvelle fois appuyée sur un énorme travail de documentation afin d'être le plus précise possible. Erudite et exigeante jusque dans sa plume, elle nous offre une immersion au coeur de cette société italienne, rythmée par les rivalités familiales, médiatiques et politiques. C'est toujours un plaisir de lire ces petites histoires dans la Grande, qui sont tout aussi romanesques et apportent une autre vision de ces moments du passé. Plongé dans cette Renaissance faite d'apparences, de complots et de trahisons, je me suis régalé à regarder tout ce petit monde déployer une mesquinerie sans limites afin de servir ses propres desseins. L'homme dans toute sa splendeur !
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Rome dans les années 1580, les rivalités entre les Farnèse et les Médicis battent leur plein, Clélia Farnèse, maîtresse de Ferdinand de Médicis incarne la grandeur et la décadence de son époque. J'ai arrêté le lecture à peu près à la moité de l'ouvrage, ne parvenant pas à trouver le moindre intérêt, historique ou romanesque à cette histoire.
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Clélia Renucci signe son troisième roman le pavillon des oiseaux le 23 août 2023 aux éditions Albin Michel et nous offre un roman fascinant, passionnant et envoûtant.
Le pavillon des oiseaux est un roman historique parfaitement bien maîtrisé. le lecteur ressent tout le travail et toutes les recherches historiques de Clélia Renucci. C'est précis et minutieux.
On suit le destin de Clélia, cette femme libre, intelligente et rebelle dans un milieu d'hommes sur fond de complots et d'ambitions, à travers une période celle de la Renaissance italienne à Rome. Clélia Renucci
nous offre un panel de personnages attachants et ambitieux mêlant intrigues dans ce contexte historique.
Quant à la plume, elle est fine et d'une telle fluidité qu'on se laisse captiver.
L'autrice rend un bel hommage à son héroïne et saisit l'intime vérité, close entre les murs du Pavillon des oiseaux.
Si vous aimez les romans historiques, ce livre est fait pour vous, Clelia renucci nous conte avec brio le destin tragique de son héroïne en nous plongeant dans des rivalités familiales…
C'est avec plaisir que je vous recommande cette lecture agréable. Vous verrez, c'est surprenant et envoûtant.
Lien : http://juliechronique.fr/202..
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Italie, fin du XVIème siècle, déclin de la Renaissance, Clélia Farnèse voit le jour, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnèse, élevée à la campagne par la soeur du cardinal. A l'âge de 13ans, marié à Giovan Giorgio Cesarini, suivi de l'arrivée à Rome du couple, couple que tout le monde veut approcher.

A peine installés dans leur villa romaine, Clélia fait la une des "avvici" qui sont l'ancêtre du Closer, Gala ou Voici de notre époque. Clélia se fait un nom, connue dans tout Rome, les plus folles rumeurs sont annoncées sur sa personnalité dans les "avvici". Tous les faits et gestes de Clélia sont analysés surtout quand elle prend pour amant Frederic de Médicis. Rien que ça : un Médicis. le Médicis qui va créer la villa Médicis sur les hauteurs de Rome et ce fameux pavillon des oiseaux, où les amants se retrouvent entre fresques d'oiseaux et de nymphes luxurieuses.

Clélia est certes une "people" de la fin de la Renaissance, que tout le monde veut côtoyer mais c'est surtout une femme moderne, une femme de finance qui va créer à la mort de son mari, le premier emprunt qui va faire grand bruit et qui fait carton plein, le succès est incroyable. Clélia trace sa propre histoire, impose sa marque et ses envies mais elle n'est qu'une femme dans un monde d'hommes puissants..

"Le pavillon des oiseaux" est un roman absolument vivant, frais, au style romanesque où chaque chapitre à son lot d'intrigues : complots, menaces, vengeances, manigances, amours, amants, amitiés, où chaque grande famille veut montrer son ambition. Un roman qui nous plonge dans cette Italie de la Renaissance entre campagne et une Rome en pleine mutation.

Clélia est une femme totalement passionnante (la Farnèse comme la Renucci). Un roman vibrant d'intrigues autour d'un trio moderne, entre amour et amitié, et de cette Clélia Farnèse qui a déchaîné les passions pour tomber dans l'oubli total. Clélia Rénucci est une grande conteuse de la Renaissance italienne, un nouveau roman sans temps mort, passionnant et passionné !
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Clélia Renucci a été découverte grâce à son excellent premier roman intitulé Concours pour le Paradis dans lequel elle plonge ses lecteurs dans la Venise du XVIe siècle, en compagnie du peintre Tintoret.

Avec le Pavillon des oiseaux, l'auteur continue ses incursions dans la Renaissance italienne, mais, plutôt vers la fin de cette période fastueuse au point de vue des arts, de la littérature, en brossant le portrait d'une femme indépendante, insoumise et rebelle : Clélia Farnese, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnese, pour ne pas la citer.

En effet, Clélia Farnese incarne, autour de sa personne, la beauté, l'intelligence, la culture, à la fois la grandeur et la décadence de son époque. Grandeur liée à son esprit vif, curieux, son éducation, sa soif d'apprendre et décadence à cause de ses excès multiples.

Sous la plume de Clélia Renucci, un tourbillon de personnages, ayant réellement existé, prennent vie sous nos yeux. Bons vivants et attachants, ils sont foisonnant, ambitieux, carriéristes, avides de pouvoir tout en travaillant pour une seule et même cause : la gloire de leur nom, celle de Rome et de Florence.

Le tout autour de la figure emblématique de Clélia Farnèse - même si elle profite des avantages liés à son nom - sera l'enjeu de luttes intestines entre son père le cardinal Alessandro Farnèse et le Cardinal Ferdinand de Medicis qui se servirent d'elle pour tenter, par tous les moyens, d'arriver à leurs fins. du moins d'après ce que j'ai compris.

On assiste également à la naissance des villas Farnèse et Médicis, en lien avec les rivalités de leurs créateurs.
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Le pavillon des oiseaux de Clélia Renucci
Albin Michel

L'histoire de Rome est fascinante. L'épisode que nous relate Clélia Renucci nous entraine dans une
Rome aussi faste que décadente. En plein coeur des tribulations entre les Médicis et les Farnese familles emblématiques de la Rome du 16ème siècle.
Clèlia est la batarde du Grand Cardinal, Alessandro Farnese, à cette époque-là, il suffit aux prélats de s'affranchir d'une modeste taxe et rien n'est impossible. Et une Farnèse se doit d'être élevée en son clan, peu importe la condition de sa mère. Ainsi Clélia sera enlevée et élevée par sa tante Vittoria, soeur du Grand Cardinal. La jeune fille est brillante, elle sait discourir et compter, une jolie fille blonde loin d'être sotte et qui sera mariée à treize afin que le mariage répare cette tâche de naissance qui obscurcit son avenir ainsi que celui de sa famille.
Le baron Cesarini est un bon mari, jovial, gentil et amoureux. Ami de Ferdinando de Médicis, ils forment bientôt un trio inséparable qui sème le désordre partout où ils passent. Au fil des ans, Alessandro voit d'un mauvais oeil cette amitié avec l'héritier des Médicis, ce jeune cardinal insolent et décadent. Quand Cesarini décide de partir en guerre, les inquiétudes du Grand cardinal vont se concrétiser. Ferdinando va faire de Clélia sa maitresse et le Pavillon des oiseaux abritera leurs amours au sein même de la Villa des Médicis.
Mais les familles influentes de Rome sont épiées, menantes et avvisi sont les gazettes à sensations de l'époque, fausses rumeurs, vérités enrobées, machinations politiques, assassinats, indiscrétions, atteintes, Clélia va en faire les frais. La jeune femme est enviée, libre de vivre comme elle l'entend, muse courtisée et demandée mais elle est aussi au sein de sombres machinations entre les familles rivales.
C'est le destin tragique d'une femme dans un milieu d'hommes, dans une Rome où les complots font et défont les réputations.
C'est aussi l'histoire d'une femme née trop tôt dans son siècle, consciente d'un monde en mouvement.
Une histoire passionnante, une narration érudite et un portrait de femme particulièrement attachant.
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Rome , fin du XVIème , ombres et lumières , Médicis contre Farnèse , course à la papauté , imbroglio et magouille ,coups de poker et coups de poignards . Clélia Renucci sur ce fond éclatant , détache un personnage de femme :Clélia Farnèse , bâtarde de cardinal , devenue par sa beauté et ses amours tumultueuses la vedette des médias de l'époque (avisi et pasquinate) . Un regard sur la condition de la femme noble à l'époque , enjeu des luttes politiques , atout dans les combines dynastiques , jamais ,si brillante soit-elle, totalement maîtresse de son destin. Un roman rythmé qui se lit avec plaisir , appuyé sur une solide documentation mais peinant parfois à donner vie aux personnages.
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Voici un roman qui m'a complètement embarquée avec lui. Il faut dire que je l'ai lu juste après "Le portrait du mariage" de Maggie O'Farrell qui se déroulait à la même période. J'étais donc contente de poursuivre ma découverte et ai été enchantée quand j'ai compris que dans ce roman un des personnages principaux, Ferdinando de Médicis était le frère de la Lucrèce de Médicis que je venais tout juste de quitter.
Vous l'aurez donc compris, ce roman se déroule en Italie à la fin du XVIème siècle alors que la Renaissance touche à sa fin. Clélia est la fille illégitime, mais seule enfant, du Cardinal Alessandro Farnèse, elle est mariée à l'âge de 13 ans le gonfalonier Giovan Giorgio Cesarini.
A Rome, enviée pour sa beauté et son esprit, elle deviendra avec son époux et son amant, Ferdinando de Médicis le sujet de prédilection des avvisis, sorte de paparazzis de l'époque jusqu'à ce qu'ils la mène à sa perte.

Clélia Renucci nous présente ici le portrait d'une femme à l'esprit libre méconnue en France mais dont l'histoire est fascinante. Mais au delà même des personnage, c'est tout une époque qui nous est contée, celle d'une période de fastes outranciers et de privilèges pour les grandes familles italiennes qui se partagent la ville.

Drames, complots, assassinats et décadence sont donc au rendez-vous, croyez-moi, vous n'allez pas vous ennuyer ;)
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J'ai lu ce livre à la demande de mon libraire. Je n'avais jamais lu cette auteure et ne la connaissais pas. Je ne suis pas férue des romans historiques et celui-ci ne m'a pas réconcilié avec le genre. Je me suis profondément ennuyée, n'ai trouvé aucun style à l'écriture et la narration plate.
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