Ce livre m'a agréablement surpris, j'ai bien aimé les autres tomes mais sans plus. La psychologie du livre et la mécanique de l'intrigue m'ont prises de cours je ne m'y attendais absolument pas.
Au final nous avons une critique de notre société et une mise en garde contre la puissance d'internet mais pas que!
Il y a toute une histoire humaine et touchante qui m'a beaucoup émue, surtout le passage final que je trouve très beau.
C'est un livre philosophique qui nous amène à nous questionner sur la vie sous toutes ses coutures.
Cette lecture a été pour moi un vrai plaisir !
Commenter  J’apprécie         00
Arthur prend enfin la parole dans cet ultime tome de la série. On apprend pourquoi il a quitté pendant un long moment la Cité. On découvre ce qu'est sa vie dans la vie réelle, on fait connaissance avec ses parents.
Les parents d'Arthur qui ont une importance capitale dans la Cité.
Une belle conclusion pour cette série qui nous apporte toute les réponses à nos questions.
Commenter  J’apprécie         10
Ultime tome de la cité ou l'on apprend progressivement tout. Cette fois c'est Arthur qui prend la parole mais on suis aussi les autres personnages. Très bon livre, mais la fin est un peu décevante.
Commenter  J’apprécie         20
Même si l'ouverture de la porte me tue, je sais que, quoi qu'il arrive, j'aurai le temps de m'enfouir au creux de mes parents, de les serrer très fort dans mes bras, de sentir leurs lèvres m'embrasser. Cette certitude est une joie, dont la seule pensée provoque en moi des sanglots.
Si j'ai la chance de vivre une heure, je voudrai sortir de notre immeuble, respirer l'air de la ville, marcher dans la rue, tout simplement marcher.
Ce matin, le soleil brille et je voudrais sentir sa chaleur sur ma peau sans qu'aucune vitre ne s'interpose entre nous.
Si je ne dispose que d'une journée, elle sera plus remplie que toute ma vie passée. J'irais voir la mer qui s'enfuit, je me déshabillerai et je plongerai dans l'eau froide même si je ne sais pas nager.
[...]
Au-delà d'une journée, et même si je ne dois vivre qu'une semaine, je voudrai me faire des amis, qu'ils me parlent d'eux, que nous commencions à rire; j'irai essayer des vêtements, j'irai à la campagne pour caresser des chevaux.
Un mois serait un délice. Je pourrai aller à la montagne, je suis sûr que mes parents accepteront de m'emmener sur un sommet vertigineux afin que je goûte à cet air, paraît-il si pur, et que je voie jusqu'à l'infini la grandeur du monde. Ce mois, ce premier ou ce seul mois, je prendrai l'avion et je verrai la Terre, je survolerai des mers de nuages, je partirai pour revenir et j'organiserai mon anniversaire même si ce n'est pas la bonne date, je ferai une fête où je pourrai embrasser tout le monde, et pendant qu'ils pleureront je rirai aux éclats.
Si je vis un an, j'apprendrai à nager et je prendrai des risques, je tomberai amoureux, je mangerai n'importe quoi que j'achèterai dans la rue. J'étudierai aussi et, en étudiant, je me ferais des amis et des ennemis.
Si la vie m'accorde dix ans, je connaîtrai des chagrins d'amour et je voyagerai jusqu'à Rio.
Vingt ans me permettraient d'avoir des enfants, de faire un métier, je ne sais pas lequel et je le decouvrirai; ce que je sais seulement, c'est que jamais je ne travaillerai seul. Trente ans, c'est déjà une vie et je la vivrai. C'est ce que je me souhaite.
Saurez-vous mourir pour la cité ?
Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
Arthur RIMBAUD
Quel est le but du jeu ?
Ah !
Ne nous cache pas ta douleur !
Tu plais autant par ta tristesse
Que par ton sourire charmeur.
Gérard de Nerval