Appartenir à la génération lyrique, c'est donc être à la fois le dernier et le premier: le dernier de l'ancien monde, dont on a connu la stabilité sans en subir l'oppression, et le premier du monde à venir, dans lequel on saute avec d'autant plus d'enthousiasme qu'on a sous les pieds ce filet solide hérité du passé. (p.79)
On peut changer de classe sociale, de langue, de confession religieuse ou d'état civil,on peut s'exiler de son pays natal, on peut même à la rigueur, échanger ou transformer la culture que l'on a reçu, mais contre son âge et sa date de naissance, on ne peut rien.
P. 12
À l?occasion de la parution de son nouveau roman, Un lien familial, Nadine Bismuth s?entretient avec l?essayiste et éditeur François Ricard. Petite incursion dans l?atelier d?écriture d?une écrivaine qui sonde l?âme de ses contemporains avec talent, perspicacité et sensibilité.