Le seul souvenir (très vague) que j'avais gardé de cette auteure, c'était la lecture de son premier roman, «
Bonheur d'occasion», alors que j'avais à peine vingt ans. Je n'avais pas été séduite. Or à 44 ans, je termine à peine la lecture de la biographie de
François Ricard et je me promets bien de lire l'oeuvre entière de cette femme qui m'a totalement bouleversée, à travers le portrait qu'en fait son biographe.
Née à St-Boniface, au Manitoba,
Gabrielle Roy a d'abord pratiqué le métier d'enseignante, puis elle fut journaliste durant quelques années. Sa passion pour le théâtre a fait place à celle de l'écriture, activité à laquelle elle a voué la plus grande partie de sa vie. À la fois avide d'honneurs et solitaire, elle partagea sa vie entre Québec et la Petite-Rivière-St-François, s'astreignant à une routine dont elle déviait rarement. À la fois fragile et volontaire, elle a fait face à plusieurs revers de fortune, et n'a jamais cessé de croire qu'il valait la peine de tout sacrifier à l'écriture. C'est une femme pleine de contradictions que nous dépeint
François Ricard et c'est précisément cette ambiguïté qui m'a rendue
Gabrielle Roy si touchante.