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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Essai qui permet une remise en question de la conception de la famille.
Depuis trop longtemps, nous avons été paramétrés avec un idéal familial qui est en train de tomber en désuétude.
L'ouverture d'esprit sera nécessaire ce qui nous permettra de comprendre que différents modèles sont possibles ce qui ne fera que renforcer la richesse et l épanouissement de ces nouvelles familles.
D'où ce terme de queerer la famille, faire des choix mieux réfléchis, plus poussés et réinventer la structure familiale en préservant l'équilibre de chacun.
Sortons de nos préjugés, et n'oublions pas que le plus important c'est d'être heureux, peu importe le qu'en dira-t-on!!!
Différentes thématiques sont abordées de l'homosexualité à la PMA, le tout accompagné avec de touchants et bouleversants témoignages.
Et pour conclure :
" il y en a d autres, des possibles, et qu'ils sont encore à penser, à tracer. Sans carte."
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Un formidable ouvrage d'une sociologue concernée par son sujet, qui s'est entretenue avec de nombreuses familles queers pour montrer leur parcours en tant que queer et en tant que parent.
Leurs trajectoires alternatives, faites d'obstacles, de réflexions et de créativité, montrent que nos conceptions et pratiques de la famille sont majoritairement cis-hétéronormatives, mais que ce n'est qu'une configuration du monde social. C'est-à-dire qu'elles sont fondées sur :
- la binarité du genre (avec une hiérarchisation),
- la présomption d'hétérosexualité,
- et l'imbrication du sexe, du genre et de l'orientation sexuelle.
La démarche queer consiste à décentrer le regard, à s'émanciper des normes dominantes, à développer un regard contestataire vis-à-vis des institutions qui les reproduisent.
L'autrice montre au contraire qu'on peut s'écarter des rôles prédéfinis (père/ mère...), sans dommages pour les enfants autres que ceux que causent l'homophobie et la transphobie. Celles et ceux qui "font famille" remettent en question la filiation biologique, créent de la famille hors du couple ou de la cohabitation, et créent ainsi de grandes marges de liberté dans l'institution "famille".
Seul hic pour moi, dans la méthode : le fait que le livre n'aborde pas frontalement la question des ressources (capital économique, culturel, social...) en ne donnant pas d'informations socio-économiques et ethniques sur les personnes interrogées. Cela joue pourtant sur les trajectoires sociales, la possibilité ou non de faire des écarts. On devine parfois les ressources économiques au travers des récits : ce ne sont pas des classes populaires qui pourraient, je pense, acheter une maison et ajouter une tiny house pour instaurer une famille polyamoureuse, ou qui remplaceraient le rituel tant normé de la devinette du sexe du bébé dans une "baby shower" par le fait de deviner sa future matière scolaire préférée. Mais la sociologue Gabrielle Richard est bien consciente et assume sa démarche en l'explicitant dès l'introduction.
J'ai adoré cette lecture. Les témoignages sont touchants et offrent une ouverture des possibles incroyable. C'est une grande respiration que de les lire. Et en même temps les difficultés sociales et juridiques montrent comme il est difficile de s'imaginer parent quand on est queer dans un monde cishétéronormatif, avec une filiation biologique si présente dans les représenta comme dans les lois. L'ouvrage raconte des hommes trans enceints, la possibilité pour un homme cis de produire du lait, ou des enfants réfléchissant à des alternatives aux mots "papa" et "maman". L'ouvrage prouve qu'il est possible de réinventer la famille avec de nouvelles pratiques, de nouveaux mots, de nouveaux rituels.
Cet ouvrage sociologique et engagé est une ode aux parentalités queers et leur rend un très bel hommage, gratifiant et inspirant.
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Un petit ouvrage, écrit par la sociologue est chercheuse québécoise Gabrielle Richard. C'est un livre militant mais sans oublier d'être très tolérant. Il est écrit de façon très simple et facile à comprendre. Les chapitres, les phrases mises en gras ou en exergue en rendent la lecture très agréable. Sur le fond, le premier chapitre explique la notion de « queer » de manière générale, et les explications sont très claires. Par la suite l'auteur aborde les normes de la grossesse, de la parentalité et avec l'aide de témoignages de parents propose des idées pour réinventer la famille, inventer de nouveaux rituels, quelques soient les orientations sexuelles, les genres des personnes devenues des parents avant tout, dans leurs rapports à leurs enfants. L'auteur termine par un très beau chapitre : « un monde sans carte » afin de défendre l'idée que « la cis-hétéronormativité n'est pas une fatalité. » Je recommande cet ouvrage pour s'ouvrir l'esprit -si besoin- et lire sur les évolutions de la famille et de la société.
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