Ok c'est un essai, donc cela porte une idée, et donc pas complètement objectif ... car personnellement ce texte m'a un peu agassé. Oui l'école n'est pas parfaite, loin de là. Mais souvent cet essai s'appuie sur des études datant de 2006/2007 ... or les choses, le discours a beaucoup changé depuis, que ce soit dans la société ou à l'école. Or cela ne transparait pas du tout dans ce texte, sauf à la dernière ligne de la conclusion. Il se fait des choses à l'école pour aller dans le bon sens (même si le chemin est encore long, et que sur ce point l'autrice a raison) mais cela n'est jamais cité. Je connais par exemple enormement d'établissements qui font veni SOS homophobie, il y a une éducation au consentement, les lectures mises à disposition des jeunes dans les CDI parlent de tous les types de sexualités ...
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La pédagogie queer ne perçoit pas l’inconfort comme un sentiment négatif à éviter à tout prix. Il est plutôt considéré comme un outil à mobiliser, comme une porte d’entrée privilégiée permettant l’accès à des apprentissages considérés comme difficiles ou sensibles. Selon cette approche, l’inconfort dans l’apprentissage constitue l’une des conditions nécessaires pour obtenir une transformation sociale. Elle demande aux élèves et aux enseignants d’accepter de jeter un regard critique sur leurs propres habitudes et croyances.
C'est souvent à l'école que les jeunes LGBTQI apprennent leur anormalité. Pourquoi ? Parce qu'on la leur enseigne.
Café littéraire des jeunes avec une table ronde autour de Gabrielle Richard (France).
Hétéro, l'école ? - Les éditions du remue-ménage - 2019
L'école enseigne-t-elle l'hétérosexualité ? Y apprend-on les bonnes et les mauvaises manières d'être une fille ou un garçon ? Dans la cour de récréation comme en classe, les jeunes ont tôt fait de comprendre quels corps, quels comportements et quelles attirances sont admissibles. Et c'est peut-être dans les cours d'éducation à la sexualité que ces messages sont transmis le plus directement.
Ce livre passe au crible une culture scolaire qui contribue à reconduire des normes de genre et de sexualité, souvent à son insu. Il montre comment les programmes, les manuels et les pratiques enseignantes peuvent maintenir les élèves dans l'ignorance quant à leur identité et leurs désirs, voire alimenter la violence. Dressant un portrait sans complaisance de l'éducation à la sexualité en France et au Québec, il propose des pistes d'intervention afin de rendre les contenus scolaires véritablement inclusifs, positifs et anti-oppressifs.
Gabrielle Richard est sociologue du genre et chercheure associée au laboratoire LIRTES de l'Université de Paris-Est Créteil et à la Chaire de recherche sur l'homophobie de l'Université du Québec à Montréal. Elle étudie depuis 2006 les normes liées au genre, à l'expression de genre et à l'orientation sexuelle en milieu scolaire.
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