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EAN : 9782717837537
244 pages
Institut de stratégie comparée (30/11/-1)
4/5   2 notes
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On est dans l'erreur quand on pense que l'élite issue de la noblesse, où se recrutaient principalement les chevaliers, aurait été dépourvue de toute pensée militaire et n'aurait su que donner des coups d'épée ou pointer sa lance dans la joute, le tournoi ou des mêlées confuses, où chacun n'aurait fait que chercher des exploits personnels et afficher sa bravoure, sans aucun esprit de cohésion, de discipline et de groupe.
On lisait certains traités militaires, et pas seulement dans les cours et les milieux princiers, mais aussi là où les seigneurs se piquaient aussi bien de prouesses guerrières que de la possession de beaux écrits et que de connaissances théoriques, ce qui prouve que les romans de chevalerie et la littérature courtoise n'étaient pas les seules oeuvres à susciter leur intérêt.
En bonne place dans beaucoup de bibliothèques, on trouvait le de re Militari de Végèce, ce qui montre que l'on ne se lançait pas au combat "tête baissée" et sans réflexion, même si les circonstances et la volonté de s'illustrer favorisaient parfois cette manière de faire. On a bien sûr en mémoire les grands désastres de la guerre de Cent Ans, souvent préjudiciables aux Français (Crécy, Poitiers, Azincourt), qui nous donnent à penser que ces hommes n'apprenaient ni des textes ni des faits. Mais, derrière des expériences comme celles-là, qui furent des leçons, on eut par exemple un homme comme Charles V, qui, fort peu porté personnellement à prendre les armes et homme de cabinet, chercha à raisonner sur les échecs récents (Crécy, 1346 ; Poitiers, 1356) et à s'inspirer de références anciennes, et, tout naturellement, son intérêt, comme celui de beaucoup d'autres monarques, dut se porter sur Végèce, cet auteur de l'Antiquité, qui ne considérait pas que la tactique à mettre en oeuvre, mais la stratégie à adopter devant des ennemis d'égale valeur. le choix de Charles V de privilégier les coups de main et le retrait derrière les murailles des places fortes ou des remparts urbains ne s'explique pas seulement par le souci de ne pas rééditer les erreurs de ses prédécesseurs mais aussi par la volonté d'obtenir ainsi de meilleurs résultats, sans prendre de risques majeurs. Et si cela fut insuffisant pour rejeter définitivement l'envahisseur anglais, la création ultérieure par Charles VII d'une armée permanente (Compagnies d'ordonnance) porta rapidement ses fruits.

François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)
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