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sur 3127 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après Verlaine, il était logique que je m'attaque à son fameux amant... Bon, je ne vais pas faire semblant : au début j'ai eu beaucoup de mal. J'ai l'habitude de lire des poésies où le sens est plus évident, où je comprends à peu près tous les mots... Autant dire qu'ici ce n'était pas le cas. J'ai mis beaucoup de temps à me laisser porter par la musicalité, par la beauté des images, par les mots tout simplement. Et là... quel enchantement, quel modernité, quel enfant terrible ! Parfois très sérieux, parfois d'humeur malicieuse... On ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce Rimbaud. Je pense réellement que ce recueil mérite d'être lu, re-lu, et re-re-lu pour en saisir à chaque fois un peu plus la beauté. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir ce sentiment tout au long de ma lecture : "Ça doit être terriblement beau, tout le monde le dit... suis-je bête de ne pas comprendre ?" Mais j'ai finalement compris que là n'était pas la question, que chacun arrachait de ces pages ce qu'il voulait et laissait le reste, qu'on pouvait se laisser bercer sans forcément connaitre le sens de chaque mot. le fait que ce soit en grande partie écrit par un adolescent m'a, je pense, permis de me retrouver dans de nombreux poèmes. Cependant, je ne pense pas être tout à fait assez mature pour apprécier les textes (en prose souvent) les plus audacieux. Mais il faut dire qu'"on n'est pas sérieux quand on a 17 ans" ...
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Rimbaud c'est le vent des muses qui disperse l'inexplicable, la source du puits inépuisable et invisible d'où sortent ces vers de génie.
Voyance inaccessible au commun des mortels, mots insondables comme des hiéroglyphes interdits aux non-initiés d'un secret poétique bien gardé dans le seul coeur de Rimbaud.
Comme Villon, Rimbaud c'est la désinvolture, l'insolence, la rébellion permanente, mais à la différence de son glorieux aîné, Rimbaud n'est pas vraiment un poète voyou ou retors, plutôt un révolté de l'existence envers lui-même et tout ce qui l'entoure.
Narcissique, imbu de sa personne, certain de sa supériorité poétique, il renvoie ses précurseurs littéraires à leurs chères études, seul Baudelaire trouvant grâce à ses yeux.
Si son inspiration première se trouve dans son quotidien, elle ne tarde pas à déborder sur la situation politique de l'époque, entre guerres franco-allemande et révolution communarde.
Mais sa poésie complexe se veut avant tout universelle, évoquant les villes, l'univers industriel, la mer, les voyages imaginaires ou réels sans oublier de multiples petits tableaux poétiques de la vie des gens au gré de ses déplacements incessants.
Si Rimbaud révolutionne l'art poétique par les mots, les impressions, les sensations ou les sonorités, il se pose en instigateur du vers libre ou de la poésie en prose avec un ton novateur bien à lui, des genres peu développés à part par Baudelaire.
Mais l'hostilité du monde littéraire bien-pensant de l'époque et ses déboires conjugaux devenus d'encombrants faits divers, le font abandonner la poésie précocement. le poète se fera voyageur, soldat, trafiquant, marchand, mais même éloigné des vers, il ne pourra s'empêcher d'écrire une correspondance nombreuse et gardera l'aura mystique du poète maudit en s'intéressant à l'islam et au coran.
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Je me sens dans mes petits souliers, blessée de ne pas être au diapason des autres critiques de ce recueil...
Et non, mon coeur n'a pas frémi, comme je l'espérais. Mais si j'analyse cette tiédeur de lectrice, je me rends compte que Rimbaud lui-même est moins en cause que l'édition de ses poèmes elle-même.
En effet, j'aime à me plonger, oreilles grandes ouvertes à la musicalité des mots, esprit rêvassant, voltigeant... mais là, l'accumulation de notes de fin de pages, précisant l'utilisation et le choix du moindre terme, bien que très certainement passionnante pour les étudiants en lettres et autre élite littéraire, cette accumulation, disais-je, m'a profondément ennuyée à la longue, trop présente, trop lourde, au point de me détacher complètement du texte et d'en ôter toute émotion. Je pense que dans une édition plus "légère", j'aurais pu me glisser dans l'univers de Rimbaud.
Bien sûr, j'ai été émue d'y retrouver les poèmes étudiés jadis au collège, au lycée, d'autres m'ont touchée, mais dans l'ensemble, pardon aux grands fans inconditionnels, je n'ai pas été transcendée émotionnellement parlant, bien que consciente du talent, de l'originalité de la forme, des sujets, des mots.
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Impossible d'écrire longuement sur un tel monument, restons modestes : Rimbaud !
Découvert en classe de troisième, à la suite de Prévert (ou avant... je ne sais plus...) par "Le dormeur du val". Même si ce texte ne fait pas partie de mes préférés de l'auteur, il reste dans ma mémoire comme ma porte d'entrée dans la poésie, avec quasiment simultanément, "mon cher" Verlaine...
J'entends régulièrement Lucchini nous expliquer avec grand talent que "Rimbaud, on n'y comprends rien..." Peut-être, mais quelle musicalité !
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Je ne suis pas particulièrement sensible à la poésie. Je m'ennuie souvent quand j'en lis. Je suis totalement ignare en la matière. En lire, c'est faire un effort. J'ai mis cinq bons mois à lire Les Fleurs du Mal, c'est dire.

J'ai tout de même décidé de lire les Poésies de Rimbaud parce que c'est un classique souvent cité dans les émissions littéraires. Je n'avais pas envie de mourir idiote.

Au final, ce recueil a été une belle surprise parce que les vers sont plus accessibles que je ne le croyais. Certaines poésies m'ont touchée plus que d'autres mais, dans l'ensemble, j'ai pris beaucoup de plaisir.
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Je parlerai sans ambages : le sens de l'oeuvre de Rimbaud, à de trop rares exceptions près, m'échappe comme du mercure dans la main. Très rapidement, ses vers se densifient, se complexifient, se déstructurent ; sans parler de sa prose outrancièrement alambiquée. L'artiste, génie précoce (il n'avait pas 20 ans), me fascine. Sa création, suitant la colère, la révolte et l'exaltation, me frustre. Chaque texte me donne le sentiment d'être comme un visiteur indésirable : j'entrevois le foyer mais reste irrémédiablement sur le seuil. J'envie alors Champollion et sa pierre de Rosette ! En définitive, la poésie de « l'homme aux semelles de vent » est au lecteur ce que l'étoile est au poète : inaccessible mais ô combien désirable...
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Probablement comme beaucoup de personne ayant lu du Rimbaud ( ou autre grand classique de la poésie française), j'y suis venue pour mes cours de français ( lycée ou collège).
On connait tous, je crois, le dormeur du val par exemple.On connait peut-être un peu moins l'angelot. Ce ne sont ici que deux exemples de la poésie de Rimbaud qui tord le coup aux idées recues sur la poésie. NON la poésie ne parle pas que du beau, de l'amour ou autre. OUI la poésie peut également parler d'un soldat tombé au combat, d'un petit gamin posant son étron au detour d'une rue.
Et oui, Rimbaud y réussit avec Brio. On aime ou on aime pas, mais il faut reconnaitre qu'il a l'art de choisir ses mots, dé transformer un moment triste, dégradant, déroutant, etc. en un moment d'une poésie sans pareille. voila certainement plus de 10 ans que je n'ai ouvert ce livre et pourtant je m'en rappelle encore des morceaux. Car la poésie de Rimbaud marque, amuse, divertit, et explore les possibilités de la poésie sans se cantonner à decrire une fleu-fleur perdue dans un océan de trèfles à 4 feuilles.
A lire pour connaitre ses clasiques : le dormeur du val, Ophélie, l'angelot
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"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans"
Ce vers caractérisait sans doute notre jeune Rimbaud. Rimbaud, un adolescent presque comme les autres, si c'est qu'il écrivait des poèmes fabuleux autour de ses quinze, seize et dix-sept ans, en révolte contre tout, de sa mère, la société, la guerre... Qu'il fit vivre par fugue (d'où il laisse chez un poète qu'il a séjourné un temps, ses "Cahiers de Douai" contenant les plus célèbres). Et puis, après ces dix-sept ans, il renonça à la poésie pour vivre une vie d'aventure avant que de nombreuses années plus tard, une gangrène l'emporte.
Que pourtant, en peu d'années, il dédia à la poésie, des oeuvres surprenantes et splendides ! Tant d'autres ont déjà critiqué et commenté ces poèmes mais je peux apporter mon avis.
Il y a toujours une touche moderne chez lui : il dynamite les règles du sonnet, ose mêler des mots argotiques aux formules archaïques, joue avec les traditions (merci Vénus Anadyoméne) et prend des sujets tout à fait nouveaux comme le Buffet.
C'est un monde à la fois bucolique, sensuel, mélancolique, satirique et révolté, avec son amour pour la Nature et ses prairies. A la fois sensuel, avec des malicieuse Nina où Maline. A la fois mélancolique, quand il décrit Ophelia morte où le soldat sommeillant dans le val qui ne se réveillera jamais. A la fois satirique quand il dénonce les bourgeois dans A la Musique. Révolté quand il parle de la guerre, de Dieu et de l'Empereur.
Je peux pas tout parler de Rimbaud mais c'est un poète exceptionnel, certes éloigné du sombre romantisme de Baudelaire (que j'aime toujours), indispensable à lire. Un poète qui nous apprends qu'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans...
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Que dire d'un monument pareil? je suis très sensible à bon nombre de ses poèmes du début, ceux qui sont également les plus accessibles, et donne à voir un Arthur encore rêveur et sensible. J'ai été bercée depuis longtemps dans les poèmes les plus connus et je les aime toujours autant. le bateau ivre, je l'ai découvert interprété par Léo Ferré, qui porte le texte avec intensité et m'a permis de réellement l'apprécier. Selon mon humeur, j'apprécie également poèmes grinçants et sarcasmes, ou je m'en dégoutte. Pour ses derniers poèmes, ceux des illuminations, c'est selon les jours, selon que mon humeur me porte à apprécier ces images décousues et fulgurantes ou à m'en trouver juste très agacée. Pas tous les jours facile de se laisser porter...
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Il est très difficile de décrire un recueil de poèmes. Aussi, je ne me risquerai pas à le faire.
Je dirai simplement que cet ouvrage comporte une grande partie des plus beaux poèmes d'Arthur Rimbaud. Tous les thèmes sont abordés ici, que se soit l'amour, la a haine, la mort ou encore tout simplement la vie.
Bien que je ne sois pas une grande connaisseuse en matière de poésie, je peux affirmer que cet ouvrage m'a comblé et émue à la fois. A lire !
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