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Citations sur Vers la violence (134)

- Putain, les cons, les cons.
Comment avais-je pu oublier ce ton ? Ce ton plein d'une rage ancestrale, contenue depuis des générations, ce ton que mon père avait dû hériter de ses propres parents, qui leur venait aussi de leurs parents : comment avais-je pu négliger ce legs du ressentiment, cette malédiction familiale à laquelle personne ne sait comment mettre fin ? Comment avais-je pu omettre la violence en héritage, cette boule de cendre que les morts lèguent aux vivants (...) - cette haine envers les patrons, les jeunes et les impuissants, cette haine de soi changée en acrimonie générale -, comment avais-je pu oublier cette grisaille et ne garder en tête que son revers, la provocation, l'humour, la vitalité ?
(p. 208)
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Comment avais-je pu oublier ce ton? Ce ton plein d'une rage ancestrale, contenue depuis des générations, ce ton que mon père avait dû hériter de ses propres parents, qui leur venait aussi de leurs parents : comment avais-je pu négliger ce legs du ressentiment, cette malédiction familiale à laquelle personne ne sait comment mettre fin ? Comment avais-je pu omettre la violence en héritage, cette boule de cendre que les morts lèguent aux vivants depuis le début de la lignée des Meynier.
Cette haine envers les patrons, les jeunes et les impuissants, cette haine de soi changée en acrimonie générale, comment avais-je pu oublier cette grisaille et ne garder en tête que son revers, la provocation, l'humour, la vitalité?
Comment avais-je pu, à ce point, refouler?
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L'amour, c'était ce dialogue ininterrompu, une conversation infinie pour laquelle nous aurions tout donné et qui n'intéressait jamais personne d'autre que nous.
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C'est humiliant d'aimer quelqu'un qui vous a abandonné. De ne pas pouvoir vous empêcher de continuer à l'aimer. C'est dégradant, et c'est sans doute pour cela que je refusais à écrire ces lignes. Il fallait d'abord qu'il ai disparu de ma vie.
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Qui nous protègerait de ceux censés nous protéger ? Qui nous protègerait jamais de nos pères ?
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On ne se remet jamais de la violence qu'on inflige aux autres, fût-ce un animal. Les coups qu'on donne le sont avant tout à soi-même.
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Le premier de nous deux aura une tapette, alors j'essaye de ne pas être celle qui rira : je fixe Gérard avec toute l'intensité dont une fillette de 6 ans est capable et, en secret oui en un terrible secret, je souhaite sa perte.
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La sensation du couteau était l'une des théories préférées de Gérard.
Il l'avait ramenée de la marine comme un souvenir d'escale. Il disait: la vie c'est un tracte de moments aussi nets, aussi exacts qu'un coup de couteau dans le mur.Il disait: on vit n'importe comment, à la recherche de la sensation du couteau.
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À laube de la Seconde Guerre nondiale, le loup avait tout à fait disparu de France. A partir de 1937, on n'en trouvait plus un seul dans le pays. « En tant qu'espèce à population reproductrice identifiée, le loup est désormais éradiqué du territoire », affirmait l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCES). Pourtant, une semaine après Noël, en 1954, un animal mettait en émoi tout le Bas-Dauphiné. Entre Bourgoin et Morestel, on commençait à retrouver des chiens à demi dévorés. Les jours passèrent, les ravages se répétèrent et les traces s'accumulèrent. Le loup de Sermérieu était de retour.
D'où venait-il ? Comment avait-il fait pour survivre aux brûleurs de loups, tels qu'on appelait alors les habitants du Vasselin pour saluer les fosses qu'ils creusaient afin de piéger les loups, ensuite brûlés vifs dans une terre qui les voyait agoniser ? Et comment survivait-il, désormais, seul ?
En dépit des idées recues, les loups solitaires sont rares. S'ils existent, c'est d'avoir été chassés de la meute apres un conflit dont ils sont sortis affaiblis, blessés, sanglants. S'ils existent, c'est d'être prêts à affronter la fin, Ou bien, C'est d'être demeurés inconsolables après avoir perdu une compagne ou des louveteaux. De s'être isolés, volontairement, au risque de la vulnérabilité. Le loup de Sermérieu s'était-il ainsi mis en danger ? Chassé des Carpates par un hiver rigoureux, avait-il, comme on le croit, trouvé dans la région de la Drôme un ultime refuge, se nourrissant, dans la forêt, de gibier trouvé au hasard ?
Dix-buit ans après la disparition supposée de Canis lupus, en tout cas, la neige fut tachée de sang, Et bientôt, en réaction, la traque du nouveau loup de Sermérieu orchestrée.
Le 12 janvier 1954, quarante chasseurs s'élancèrent pour sept heures de battue et finirent par abattre la bête au bas de la côte du Turc, à Vignieu – où sa dépouille est toujours exposée en mairie aujourd'hui.
Le 12 janvier 1954, le premier loup d'après-guerre entrait dans la légende.
Le même jour, Gérard naissait.
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[ surnom ]
(...) "Loin du ciel", nom du plus petit marin qu'il ait jamais fréquenté.
(p. 116)
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