Curieux livre ! J'avais lu une critique dans le Monde, je ne m'y arrête pas souvent ! Cette fois-ci je venais d'arriver à Paris, avait déposé mes bagages dans mon petit hôtel préféré et avait été à la recherche d'un livre pour le soir (pourquoi s'encombrer quant on va à Paris !) dans une librairie toute proche, il était sur une table, j'ai pris, lu avec intérêt sinon avec plaisir !
J'avoue l'avoir ressorti d'une de mes bibliothèques, en pensant à Seblac qui semble passionné par la littérature russe !
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En parlant avec les prisonniers, la Russe à la vie dure découvre leur vie d’avant : «Chaque soldat allemand possédait une liasse de photos de la même taille, six sur neuf, aux bords dentelés. Mutti, Vati, maman, papa. La sœur bien aimée. Le petit-déjeuner d’une brave famille, une promenade à vélo[…], un confort douillet incomparable. Aisance, suffisance. Mais surtout, ce côté douillet. Vers quoi sont-ils partis, ont-ils foncé en foule, si loin de leur confort ?» Elena pose les bonnes questions, celles sans réponses et qui font peur.
Lire la critique sur le site : Liberation
Tenir un journal, prendre des notes était absolument interdit chez nous, contrairement à ce qui se faisait chez les Allemands
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A la fin de ma journée de travail, je devais remettre le cahier où je copiais les textes et mes commentaires. Le matin, on me le rendait après l'avoir relu.
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Camarade capitaine Borissov, vous n'avez pas honte de lire les notes d'autrui ?
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Je n'étais pas sportive, je n'avais jamais appris à tirer, à l'école je séchais les cours de préparation militaire. Une vie entière ne suffira pas pour connaître ma propre vérité.
Quant on s'apprête à décrire sa vie, on aimerait que la mémoire suive un fil chronologique. Mais cela ne lui est pas possible. La mémoire avance au hasard, et associe des odeurs, des souvenirs en ricochets, des douleurs...
Moscou, 1941, Départ vers l'inconnu
Froids étaient les crépuscules d'automne, froid était le vent, noir était le ciel, avec quelques éclaircies bleuâtres, dans l'angoisse du lendemain