Entre terre et ciel, tome 1 : Soleil noir

À lire les pages de ce blog, vous vous en êtes peut-être aperçus, la fantasy épique n'est pas mon genre de prédilection. Mais quand la nouvelle saga d'une autrice dont j'ai apprécié l'urban fantasy post-apocalyptique est recommandée par un auteur que je lis régulièrement, il est probablement temps de se pencher dessus non ?
Remontons donc ce Black Sun de Rebecca Roanhorse du fin fond de ma liseuse et regardons ensemble ce qu'il vaut. Premier bon point, il ne s'agit pas d'un énième livre de fantasy s'inspirant plus ou moins vaguement de l'Europe médiévale en saupoudrant ses péripéties de créatures de types orcs, trolls, elfes, nains ou fées, même si les noms sont différents. L'univers choisi par l'autrice s'inspire des Amériques (du Nord et surtout du Sud), mais des populations des îles du Pacifique. Pour une lectrice européenne, le dépaysement est assuré. Non seulement, les systèmes de magie et les règles en place sont différents, mais même les créatures présentes se distinguent par leur originalité : corbeaux géants et bavards, mais également araignées d'eau utilisées comme bêtes de trait, avatars divins et pseudo-sirène aux joyaux en guise d'yeux, le tout est varié.
Côté histoire, en revanche, nous sommes dans une trame classique de vengeance et de querelles politico-religieuse. Et ce d'autant plus qu'il s'agit du premier volume d'une trilogie et qu'il se termine sur un cliffhanger plutôt frustrant. Heureusement le tome 2, Fevered Star, est déjà disponible pour qui veut enchaîner les deux romans à la suite.
Le ferais-je ? Je pense bien. Black Sun souffre peut être d'un léger défaut de rythme comme l'histoire est éparpillée entre quatre points de vue avec en prime des flashbacks, mais les personnages sont particulièrement intéressants, car pas du tout manichéens. La violence de Serapio s'explique par celle qu'il a subie et le destin qu'on lui a imposé. Xiala la paria Teek ne se révèle que peu mais ses pouvoirs et son caractère curieux m'attirent. Seule la prêtresse du Soleil, Naranpa, m'a agacé par sa naïveté tellement importante qu'elle confine souvent à la stupidité. Peut–être se réveillera-t-elle par la suite, comme semblent le suggérer ses actions dans les derniers chapitres ? À bientôt pour la suite…
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J'ai énormément appréciée l'ambiance de ce livre, et que dire de Serapio. Rares sont les personnages principaux au lourd passé, le coeur brisée, sombre et froid. J'ai adorée! c'est trait de ce personnage je le recherche désespérément dans mes lecture et reste sur ma faim. L'histoire simple et mature les personnages secondaires charmants. Ce livre m'a paru être une légère est douce brise d'obscurité réconfortante.
📚💜

Ce premier tome a été une très bonne lecture. J'ai trouvé la construction du monde et des personnages très bien menée. L'histoire est prenante et j'ai hâte de découvrir la suite. Malgré tout, ça n'a malheureusement pas été un coup de coeur pour moi. Je ne me suis pas assez attachée aux personnages, j'espère que j'en aurai l'occasion dans le prochain livre.

Un monde de fantasy très bien amené et original, inspiré des riches civilisations américaines précolombiennes (ce qu'on voit encore rarement). Les personnages sont aussi tous très bien construits, tant et si bien que je n'ai pas du tout été dérangée par les changements de points de vue (que j'ai souvent du mal à apprécier, ayant mes préférés...). En effet, bien que je ne me sois pas particulièrement attachée à eux, j'ai tourné avec une grande facilité les pages en un rien de temps pour en savoir plus sur chaque personnage principal et suivre leur histoire. Ne me reste qu'à formuler la question la plus importante : mais qu'est-ce que c'est que cette fin ???

C'est une nouvelle trilogie qui débarque en fantasy. Nous sommes à Tova, ville sainte régie par les Prêtres du Soleil. Xiala, une capitaine de bateau, doit absolument y emmener Serapio avant le début du solstice. Serapio, c'est ce jeune homme représenté sur la couverture : il est aveugle, couvert de cicatrices, drapé dans un manteau. Bref il est chelou et ne plait pas à tout le monde… A tort ou à raison ? Quelle est donc sa mission à Tova ?

Il y a beaucoup d'éléments qui nous sont livrés dans ce premier tome, et j'ai été charmée par l'ambiance qui s'en dégage, le mystère, presque la poésie par moments. Parfois, c'est lourd, poisseux, mais envoûtant, et on ne sait pas vraiment qui est Serapio, on va l'apprendre au fil de notre lecture grâce aux flashbacks 😯

J'ai beaucoup aimé les complots présents à Tova, chez les Prêtres comme dans certains clans de la ville. On retrouve des personnages typiques de fantasy, peut-être un peu clichés pour certains, mais ça ne m'a pas dérangé du tout. Niveau « violence », quelques scènes peuvent heurter c'est vrai, mais encore une fois c'est typique de la fantasy adulte. J'ai même trouvé que c'était plutôt soft mais ça, c'est chacun son degré de tolérance pour ce genre de codes !

J'ai aussi apprécié la plume inclusive, la diversité représentée dans le roman. On sent que c'est quelque chose que l'autrice a voulu mettre en avant et c'est très agréable, quoique difficile à appréhender au début mais on s'habitue très bien !

En bref, c'était vraiment sympa, la scène de fin incroyable annonce une suite assez chouette j'espère, c'est pour moi un bon premier tome et j'ai hâte de découvrir comment ça va évoluer ! 🤭

C'est toute somme, une très bonne lecture, beaucoup d'éléments positifs, intéressant mais pas aussi captivant que je l'aurai souhaité.

Voyons ça plus en détails ensemble :

L'histoire de départ, est vraiment intéressante. Un univers s'inspirant des civilisations pre-colombiennes. Differentes villes, et climats, des clans ayant pour emblème des animaux tel que le corbeau, l'aigle royal, l'araignée d'eau et le serpent à plumes. L'auteure s'est inspiré de différentes cultures pour ce récit fantasy, tel que les méthodes de navigation s'inspirant de techniques traditionnelles polynésiennes, les langues dans le recit s'appuient sur le maya et le tewa, toutes deux sont des langues amérindiennes. Je dois dire que cela apporte un renouveau dans le genre fantasy.

Nous suivons plusieurs protagonistes, ce qui en fait un roman choral. Nous avons Naranpa, Prêtresse du Soleil, accompagnée de 3 autres prêtres, ce sont des oracles. Son élection et son rôle ne sont pas acceptée de tous. Nous avons Xiala, une teek, soit une femme au chant de sirène, capitaine de navire, elle vogue sur la mer du croissant afin d'amener Serapio à Tova, la ville sainte . Serapio, est un jeune homme, à la destinée incroyable, réincarnation du roi corbeau, il a pour mission de renverser l'ordre actuel le jour du solstice d'hiver.

J'aimerai parler plus en détail de Serapio, l'auteure a clairement souhaité et réussi à nous créer un personnage unique. Un jeune homme, d'une sensibilité extrême, à qui l'on a appris très vite qu'il serait chargé d'une mission, divine je dirai. Il a subi des maltraitantes, sa mère l'a rendu aveugle, l'a scarifié et j'en passe pour qu'il puisse remplir le rôle de sa vie. Je me suis rapidement attachée à ce personnage. Tout d'abord, très introverti, qui va par la suite, apprendre à devenir plus humain, découvrir la vie et les hommes, lui qui a passé des années en solitaire, seulement accompagné par 3 maîtres qui se sont succédé pour lui apprendre son rôle, sa mission lors du solstice d'hiver, des flashbacks sont présents pour comprendre ainsi le passé de Serapio.

D'ordre plus général, l'auteure dans son roman, nous offre des personnages hauts en couleurs et en différences. Je découvre pour la première les pronoms personnels iel et al . En effet, ces pronoms désignent les personnes, bisexuelles, transgenres, non binaires. le handicap est présent également, vous l'aurez compris, l'inclusion est un point d'honneur sur lequel a voulu appuyer l'auteure.

Concernant l'intrigue, même si j'ai déjà abordé la prophétie du roi corbeau, l'auteure apporte une grande place à la prêtresse du soleil, et d'ordre plus général à la vie dans la tour où siègent les quatre prêtres, où complots et trahison sur fond politique sont de mise.

Enfin, j'ai bien adhéré à la plume de l'auteure, j'ai lu ce roman en 3 jours c'est pour dire! il me manquait tout de même dans ma lecture des sentiments. Certes mon manque a été comblé à un moment, mais j'ai longtemps été sur ma faim, où les personnages remplissent leur rôle, font leur métier, sans attachement, sans sentiment, cela m'a manqué.
Et j'aurai aimé une fin plus dure, plus sanglante, plus détaillée. Oups! C'est mon côté sadique pour les personnages de livre qui veut ça, je l'avoue.

"Aujourd'hui, il allait devenir un dieu. sa mère le lui avait dit." Autant dire que la première phrase de Soleil Noir donne directement le ton ! J'ai eu l'impression de me prendre une claque dès le premier chapitre tellement les événements étaient intenses, j'en ai presque arrêté de respirer tellement je n'en revenais pas. J'étais pas prête !

Si la suite du livre reste plus calme, à quelques exceptions près bien sûr on est loin d'un long fleuve tranquille, ces premières pages apportent une ambiance aussi sombre qu'envoûtante dont on peut se délecter jusqu'à la fin.

J'ai vécu cette lecture un peu à la manière d'une éclipse, au fil des chapitres on aperçoit un monde sombre et dangereux avec par moment de petits rayons de soleils qui viennent sublimer certains moments, et lorsque la lumière revient, tout est différent.

J'ai particulièrement adoré la richesse de l'univers de ce livre qui s'inspire de la culture précolombienne, mais aussi polynésienne (et peut être un peu amérindienne ? J'ai un doute, n'hésitez pas à éclairer ma lanterne si vous l'avez lu ❤️).

Les personnages ne sont pas en reste. La plupart sont très charismatiques, intrigants et avec de multiples facettes, bonnes et mauvaises, c'est tout ce que j'aime. J'ai eu un gros coup de coeur pour Xiala, et un petit pour Naranpa, même si son côté niais m'a parfois énervée, j'avais envie de la secouer ! L'alternance des POV et les flashbacks ont été un vrai plus pour les voir sous différents jours.

Pour ce qui est de l'intrigue, le mélange entre les vieilles rancoeurs, les complots (pas très surprenants, mais savoureux tout de même), la lutte des classes, et les querelles religieuses donne un cocktail assez explosif.

Je mettrais quand même un petit bémol sur la fin, ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, il y a un petit côté frustrant, mais j'ai hâte de lire la suite !

"Entre Terre et Ciel" de Rebecca ROANHORSE offre un univers complexe et dense, initialement déroutant avec ses nombreux noms et concepts. Cependant, l'écriture fluide de l'autrice facilite l'immersion malgré cette richesse, ce qui rend la lecture à la fois stimulante et accessible. Bien que j'aie eu beaucoup de moments de doute où je me demandais si je n'allais pas arrêter ma lecture, l'histoire et la plume de l'auteur m'a entraîné, me poussant à poursuivre bien au-delà de mes premières hésitations.

La diversité des personnages, habituellement un défi pour moi, s'est révélé intéressant. Chaque personnage, même ceux que je préférais moins, contribue à tisser une trame narrative riche. L'histoire elle-même est à la fois complexe et bien développée, même si pour moi il y avair un manque de rebondissement, l'autrice maintiennent quand même l'intérêt du lecteur jusqu'à la dernière page.

Bien que certains aspects linguistiques, comme l'utilisation des termes "al" et "als", aient initialement perturbé ma lecture, je me suis rapidement habitué à ces particularités. de même, la représentation non genrée des personnages, bien que différente de mes habitudes de lecture, s'est révélée être une perspective intéressante et rafraîchissante.

Un aspect poignant de "Entre Terre et Ciel" est la façon dont il explore les thèmes de l'acceptation et de la diversité. Les personnages, parfois rejetés par la société en raison de leurs différences, trouvent un refuge lorsqu'ils rencontrent d'autres individus avec eux aussi des particularités . Dans ces moments de connexion, leurs différences deviennent des forces, et ensemble, ils forment une communauté où ils sont enfin acceptés pour ce qu'ils sont. Ce message puissant sur l'importance de l'acceptation et de la solidarité résonne tout au long du récit, offrant une réflexion profonde sur la nature humaine et la beauté de la diversité.

Enfin, la subtile romance qui se développe au fil de l'histoire apporte une touche supplémentaire à ce récit.

Alors que je n'avais pas prévu de lire la suite au départ, je pense finalement me laisser tenter par ce tome 2. "Entre Terre et Ciel" est un livre qui défie les attentes et mérite d'être exploré par tous les amateurs de fantasy en quête d'une lecture stimulante et enrichissante.

Deuxième lecture de l'année et de nouveau une très bonne surprise ! 

Dans ce livre, j'ai adoré découvrir l'univers inspiré de l'Amérique du Sud, avec ces personnages, ces clans, ces prophéties… L'écriture était globalement agréable et fluide, et l'action ne fait que de s'intensifier une fois la moitié du livre arrivé. 

Au fur et à mesure, on éclaircie les différents mystères de la prophétie, on découvre plus en profondeur le personnage principal Sérapio que j'ai beaucoup aimé. le duo Sérapio/ Xalia a très bon fonctionné dans les chapitres concernés. J'ai eu un peu plus de mal à apprécier les chapitres sur Nara à Tova. le personnage aurait pu être plus approfondi, je pense. 

Enfin, il faut prendre le temps d'apprécier la couverture qui est vraiment magnifique ! 

Est-ce que ce livre est dans votre wishlist ? Est-ce que vous l'avez déjà lu ?

Un très bon livre de fantasy. Je n'avais pas trop l'habitude de lire des romans avec des pronoms "al" et "iel" donc j'ai été un peu perturbée, mais l'autrice s'en est sorti avec brio. Les points de vue qui alternent et les différents flashbacks font que je ne me suis pas ennuyée. Hâte de lire la suite!