L'histoire est un savant mélange réussi entre fantastique et romantisme. C'est loin de la BD commerciale par son approche. L'ensemble est très original. Cela reste proche de la réalité historique notamment dans les relations entre l'esprit coloniale européen et les coutumes impériales chinoises en ce début de XXème siècle.
Pour autant, on navigue dans un songe brumeux qui hésite entre rêve et réalité ce qui provoque un léger malaise pour le lecteur. On ne s'attache pas véritablement aux personnages ce qui est vraiment dommage. Les relations entre le père et le fils auraient pu être développées davantage par exemple.
Il n'en demeure pas moins que « Rouge de Chine » demeure une série dépaysante et surprenante notamment la fin de l'histoire qui réserve une surprise de taille.
Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 4/5
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D'un côté il y a l'amour, d'un autre il y a la guerre. D'un côté il y a la vraie vie, qui va bien souvent de pair avec la mort, de l'autre il y a le songe, l'irréel qui va souvent avec le rêve, ou le cauchemar. D'un côté il y a l'amour filial, d'un autre il y a l'amour tout court. D'un côté il y a le luxe et l'opulence, d'un autre la misère et la souffrance. Rouge de Chine est une histoire d'amour qui plonge dans le fantastique pour mieux s'habiller de noir profond ou d'un blanc immaculé, de mythes enfouis et de combats d'aujourd'hui. L'album prime par son univers graphique personnel, insolent et virtuose, comme par son esprit critique sur le monde, ses pactes de pacotille et ses guerres de colonisation. Une grande et belle oeuvre de fiction qui sait aussi nous parler, malgré quelques parti-pris - graphiques, narratifs - qui peuvent nuire à la profondeur de certains personnages et notre implication dans le récit.
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Ciel rouge le soir Laisse bon espoir ; Ciel rouge le matin, Pluie en chemin.