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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est bien connu, tout le monde raffole des histoires à propos de ce qui aurait pu être si un événement ne s'était pas déroulé tel que L Histoire nous l'a rapporté. le fameux « et si »... Et si Alexandre le Grand n'était pas mort si jeune ? Et si l'Amérique n'avait pas été découverte au XVe siècle ? Et si les Allemands avaient gagné la Seconde Guerre mondiale ? Certains se plaisent ensuite à imaginer les conséquences immédiates de ce bouleversement inattendu, tandis que d'autres optent pour l'option du saut dans le temps afin d'observer les conséquences de leur petite expérience des années, voire des siècles plus tard. Kim Stanley Robinson, lui, est plus ambitieux... Beaucoup plus ambitieux. Non seulement le point de divergence choisi est assez spectaculaire (et si la peste noire était venue à bout de toutes les populations européennes au XIVe...), mais en plus l'auteur entreprend d'étudier les répercussions de cette tragédie sur l'ensemble du monde et pendant un laps de temps tout simplement impressionnant. le lecteur est donc invité à se plonger l'espace de plus de mille pages dans plus de sept siècles d'une histoire alternative patiemment et brillamment reconstituée. Chaque chapitre alterne entre le point de vue des deux grandes civilisations sorties gagnantes de l'extinction des royaumes chrétiens : la Chine et l'Islam (d'où d'ailleurs le titre original du roman « The Years of Rice et Salt » qui n'a rien à voir avec celui, curieusement orienté, choisi par les éditeurs français).

Difficile de ne pas être admiratif devant l'érudition dont fait preuve l'auteur qui revisite certains des moments clés de l'évolution de l'humanité avec une patience et une minutie impressionnante. Un chapitre se voit par exemple consacré à la découverte de l'Amérique par les Chinois, un autre aux expériences scientifiques révolutionnaires menées par un petit groupe d'intellectuels musulmans, un autre encore aux premières expéditions de colons venus repeupler l'Occident... L'auteur élabore de plus un habile stratagème afin de relater tous ces siècles d'histoire tout en faisant en sorte que le lecteur puisse avoir des personnages fixes auxquels se raccrocher. Ce stratagème, c'est l'éternelle réincarnation des protagonistes que l'on apprend rapidement à reconnaître au fil des siècles grâce à leur caractère et surtout à la première lettre de leur nom qui demeurera inchangée tout le long du roman (K est toujours le plus dur et le plus révolté ; B est le bon et l'optimiste ; I le sage ou le savant...). Certaines réincarnations sont évidemment plus passionnantes que d'autres, la plus captivante étant à mon sens celle se déroulant à Nsara (anciennement Nantes) et traitant des grands questionnement soulevés dans l'Islam par la lente mais inéluctable émancipation des femmes. Il faut dire aussi que la grande force de l'ouvrage tient au travail de réflexion presque philosophique entrepris par Kim Stanley Robinson concernant l'histoire, nos sociétés, ce qui fait évoluer les civilisations, mais aussi et surtout la religion.

On m'avait vanté ces « Chroniques des années noires » comme un véritable chef d'oeuvre et, malgré quelques défauts (le manque d'empathie ressenti pour les personnages et des longueurs dans certains chapitres, entre autre), il est évident que le terme s'applique ici. Kim Stanley Robinson fait preuve d'une ambition et d'une érudition tout simplement hallucinantes, et certaines de ses réflexions sur le sens de la vie m'ont semblé particulièrement justes (notamment celles influencées par le mode de pensée bouddhiste). Une lecture longue et parfois ardue mais certainement inoubliable.
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J'ai lu quelques uchronies comme "Fatherland" de Robert Harris, "Le faiseur d'histoire" de Stephen Fry, "La séparation" de Christopher Priest. "Chroniques des années noires" est aussi une uchronie, mais de plus grande amplitude. Plutôt que nous présenter un monde différent seulement depuis la Seconde Guerre mondiale, ces chroniques remontent au moyen-âge. L'occident d'alors est éliminé par la peste noire. L'islam se répand alors dans une Europe vide. La Chine, qui n'est pas dominée par l'occident, conquiert le Japon. L'Inde est prise en tenaille entre les deux. Les peuples indiens ne sont pas écrasés par les Européens et rencontrent un autre destin.

Une uchronie sur mille ans ? Mais comment construire un roman la dessus. Et bien bien grâce à des personnages récurrents. Des personnages ? sur mille ans ? Pas de panique, il n'y a point de juif errant, mais un groupe de personne qui se réincarnent pour se retrouver parfois dans leur prochaine vie. On voyage ainsi d'époque en époque, de continent en continent pour suivre l'Histoire. On retrouve des personnages dans des rôles différents, mais ayant chacun à sa manière soif de justice et de connaissance.

Les personnages, sans être tous des acteurs majeurs de l'Histoire, ont tous beaucoup de recul et font preuve d'une grande analyse sur eux-mêmes, leur peuple, leur religion.

Car oui il est beaucoup question de religion. Hormis les passages dans le bardo, les grandes religions musulmane, bouddhiste, hindouiste et les cultes divers des Chinois sont là. Certes, point de chrétien à l'horizon. Les différences de culture, de morale, de vision du monde amènent les différents peuples à la confrontation.

C'est un thème uchronique assez courant, je crois. Retirez un dirigeant, un pays, une religion, les tendances profondes de l'humanité étant ce qu'elles sont vous obtiendrez aussi des tyrans, des guerres, des alliances ... Pas les mêmes certes, mais au final le nombre de pauvres, de morts restants équivalents.

Comme je le disais précédemment, il y a dans ce livre beaucoup de réflexions sur la place de la religion, mais surtout de la femme dans la construction du monde. La moitié de l'humanité est toujours rabaissée et doit lutter pour ses droits et son émancipation. Beaucoup de réflexions pertinentes !

Question rythme : il est inégal et à tendance à diminuer en fin de roman. Les premiers temps sont plus des époques de conquête que de culture. Comme dans notre propre chronologie, la sécularisation de la société arrive lentement. Les premiers chapitres sont donc religieux. Les chapitres intermédiaires sont des chapitres d'émancipation et de lutte. Les derniers chapitres sont les plus ardus : il y a moins d'enjeux pour les personnages et le roman s'oriente plus sur une analyse de l'Histoire de l'humanité.

700 pages donc d'uchronie de grande ampleur temporelle et géographique.
700 pages de réflexions sur notre nature, nos croyances, nos "progrès".
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Un peu déçu arrivé à la fin de la lecture de cet énorme pavé. Je trouve le quatrième légèrement trompeur sur la marchandise. Là où j'aurais souhaité des guerres de civilisations, une évolution plus précise du développement technologique et de la politique, l'auteur met trop l'accent sur le côté mystique, religieux et spirituel de ses personnages, même si, il faut le reconnaitre, c'est aussi un point important à développer. Il n'y a quasiment rien sur l'essor de l'économie mondiale et aucun enjeu n'est conté sur l'acquisition ou la recherche des matières premières. Beaucoup trop de digressions à mon gout qui perdent parfois le lecteur et le principe de réincarnation pour faire « vivre » les personnages tout au long du roman n'apporte pas grand-chose à son uchronie. Comme d'autres le suggère, j'aurais été plus partisan d'une technique littéraire différente pour faire la liaison entre chaque époque. Il faut certes reconnaitre l'érudition de l'auteur et la masse de travail que cela a du représenter, surtout au vu du postulat de départ ; le livre aurait pu partir dans de multiples directions. De ce fait, le roman a certainement beaucoup de qualités, juste une légère erreur de casting en ce qui me concerne. Je le recommande, il faut simplement savoir à quoi s'attendre si on ne veut pas piocher pour atteindre la fin.
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Dans notre fil rouge 2018, septembre est placé sous le signe de l'uchronie. Étrangement, celle qui m'a le plus marqué récemment est signé de Kim Stanley Robinson, un auteur que je connais mieux pour ses oeuvres se passant outre-Terre.
Dans ses Chroniques des Années noires, il réimagine l'histoire mondiale à partir du Moyen-âge. Il prend en effet comme date de changement, l'année 1347 et le début de l'épidémie de peste noire en Europe. Celle-ci au lieu de tuer 30 à 60 % de la population européenne comme dans notre réalité, en détruit 75 à 90 %. du coup, les royaumes occidentaux ne peuvent imposer leurs dominations économiques et culturelles sur le reste du monde, et l'histoire change complètement de visages. Pour Kim Stanley Robinson (et le titre en anglais du livre — The Years of Rice and Salt — est beaucoup plus explicite), ce sont les empires chinois, indiens et ottomans qui vont marquer de leurs dominations le monde en se livrant au fil des siècles une guerre tantôt larvée, tantôt bien active.
Chroniques des Années noires est découpé en dix périodes et dix lieux différents, de l'Europe centrale de 1347 au 21e siècle, en passant par l'invasion du Japon par la Chine conduisant à la conquête des Amériques par la face ouest, ou Samarcande et le renouveau scientifique des Lumières. Dans chaque période, des personnages vont nous servir de guide, réincarnation des personnages précédents repérables par les initiales de leur nom.
J'ai beaucoup aimé Chroniques des Années noires pour plusieurs raisons. Déjà, c'est une uchronie qui reste résolument tournée vers la science-fiction et qui ne part pas dans un monde steampunk (même si j'adore également le genre) ou fantastique où la science et la magie ne se distinguent pas l'un de l'autre. D'autre part, parce que celle-ci prend un point de départ original : ce n'est ni la non-chute de Rome, ni la vie de Napoléon, ni la Seconde Guerre mondiale. Et le fil choisi poursuit une certaine vraisemblance, si l'on écarte le mysticisme impliqué par les différentes réincarnations, dont une en tigre. Quelle que soit l'époque, le récit se lit très bien et les petites histoires mettent en avant la grande. Quitte à donner envie de se plonger dans la vie de personnages historiques réels méconnus en Europe comme le marin Zheng He.
Lien : https://www.outrelivres.fr/f..
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Les effets romanesques que permet l'uchronie sont assurés, et celle-ci est ambitieuse, puisqu'il s'agit d'imaginer l'histoire du monde sans l'Europe, totalement dépeuplée par la Peste de 1348, jusqu'à nos jours. L'auteur se sert du mythe tibétain de la réincarnation et du Bardo, le monde des morts et des renaissances, pour limiter le nombre de personnages qui se retrouvent régulièrement à chaque retour dans la vie. Hélas le lecteur passe lui aussi par de longs et ennuyeux tunnels, d'interminables discussions sur des évidences et des sujets débattus sur l'islam, la science ou la paix perpétuelle, et autres, qui lui gâchent son plaisir et augmentent le roman d'un recueil de petits essais nombreux mais pas très profonds. Les auteurs français de SF ne sont pas les seuls à dériver vers le prêche idéologique.
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Merveilleux, mais il ne bat pas la version anglaise.
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- Tu vois parfois les mots ne servent à rien.
- Quoi ?
- Je te le dis, les mots ne peuvent remplacer les mots.
- Mais je te demandais juste si tu as aimé ce roman…
- Ben je te réponds.
- Non. Pas tant que ça…
- Si. Si je te dis il est génial, tu vas me dire, bon ben comme l'autre que tu as adoré, comme l'autre qu'était incroyable, comme celui que tu voulais que je lise avant de mourir.
- Mmmm. Pas faut…
- Alors je ne sais pas quoi te dire. J'ai juste le coeur à l'envers, l'oeil qui pétille, j'ai l'impression d'avoir voyagé, de m'être instruit, d'avoir quelque chose de plus dans ma vie, d'avoir compris quelque chose que je n'avais pas perçu avant de l'avoir lu.
- Tout ça ?
- Tu vois, tu te fiches de moi…
- Non, mais un livre ne peut pas te changer à ce point, surtout un roman d'aventure…
- J'sais pas. Mais là j'ai pensé au poème de Borges
- Lequel ?
- Tu te rappelles celui qui parle de l'homme, de tête je te le cite… Je suis le seul homme sur la Terre et peut-être n'y a-t-il ni Terre ni homme. Peut-être qu'un dieu me trompe. Peut-être qu'un dieu m'a condamné au temps, cette longue illusion. Je rêve la lune et je rêve mes yeux qui la perçoivent. J'ai rêvé le soir et le matin du premier jour. J'ai rêvé Carthage et les légions qui dévastèrent Carthage. J'ai rêvé Lucain. J'ai rêvé la colline du Golgotha et les croix de Rome. J'ai rêvé la géométrie. J'ai rêvé le point, la ligne, le plan et le volume. J'ai rêvé le jaune, le rouge el le bleu. J'ai rêvé les mappemondes et les royaumes et le deuil à l'aube. J'ai rêvé la douleur inconcevable. J'ai rêvé le doute et la certitude. J'ai rêvé la journée d'hier. Mais peut-être n'ai-je pas eu d'hier, peut-être ne suis-je pas né. Je rêve, qui sait, d'avoir rêvé...
- Ah oui… Je rêve qui sait, d'avoir rêvé… C'est pas le poème que cite D'ormesson en préambule du Juif errant ?
- Si… Ce bouquin aussi faut que tu le lises.
- Je sais, il est sur ma piste de romans à lire…
- Ben ce livre me laisse tout ça en tête. Qui suis-je ? Où vais-je ? Et c'est un roman de gare qui m'a procuré tout ça. Intelligent, profond qui court sur la détente du hamac et pourtant oui je te l'assure, j'en suis sorti différent.
- Alors je dois le lire ou pas ?
- C'est à toi de voir.
- Tu me dis pas que tu as adoré.
- A quoi bon… Je te le laisse à toi de voir…
- Ok. Bon on le boit ce café ?
- Allez sers m'en un pas trop serré.





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Ce qui est bien avec ce livre, c'est que l'on n'a pas le sentiment de lire un seul roman mais plutôt dix. Il est en effet divisé en 10 parties plutôt indépendantes, comme autant de petits romans ou de grosses nouvelles. Ce que sa taille lui permet puisqu'il fait plus de 1000 pages. Autant dire qu'il faut du temps devant soi pour espérer parvenir au bout. Les récits n'ont en réalité qu'un seul point commun. Les personnages de chacun d'entre eux sont censés être la réincarnation des personnages du premier. Sauf qu'ils changent de sexe, de nationalité, de religion (1). Et c'est bien ce qui rend chaque histoire différente de toutes les autres. L'inconvénient, on l'aura vite compris ou au moins supposé, est que la qualité n'est pas constante. Certains récits sont très prenants, d'autres beaucoup moins. En revanche, tous ont en commun d'être d'assez, voire très bavards. le thème central de l'ensemble étant les religions, il en est évidemment beaucoup question et les personnages n'hésitent pas à en parler et à en parler beaucoup. Ou de croyances, de traditions, de culture, de philosophie. Enfin ils parlent. du coup, l'action s'en ressent forcément. Il y en a même de moins en moins au fur et à mesure que l'on avance dans l'ouvrage du fait même que chaque partie se déroule plusieurs dizaines d'années après la précédente et la civilisation gagne du terrain face à la barbarie. Enfin en principe. Les occasions d'aventures sont de moins en moins nombreuses. Cependant, pour être tout à fait honnête, les personnages ont rarement une vie confortable de bourgeois bien rangés. Ou s'ils sont bourgeois c'est un poil rebelles quand même. Ils ont comme point commun d'être souvent en butte à l'autorité du lieu. du coup, même si on n'assiste que rarement à des combats ou des batailles, on est amené à s'intéresser à la lutte, plus feutrée, plus sournoise, mais tout aussi violente, de ces gens qui ont le malheur de ne pas partager entièrement les croyances ou convictions officielles.
C'est d'ailleurs beaucoup de ça qu'il est question tout au long des mille pages. Des vilains petits canards. de ceux qui refusent d'entrer dans le moule ou qui ne peuvent tout simplement pas y entrer parce qu'ils ont d'autres conceptions du monde. L'univers développé par Robinson est une sorte d'uchronie. Il a imaginé une histoire différente de celle que nous connaissons. le point de divergence se situe quelque part au 14ème siècle. Il suppose qu'alors, la quasi totalité de la population de l'Europe à été ravagée par la peste (ce qui a bien failli se produire). Fin du christianisme donc et place aux autres religions et doctrines. A partir de là l'auteur imagine comment le monde aurait pu évoluer autour de nouvelles puissances comme l'Islam, la Chine, l'Inde ou le peuple Hodenosaunee, une magnifique peinture de ce qu'aurait pu être le peuple amérindien (sauf que dans cette réalité alternative, pas de "fausse" Inde et pas d'Amerigo Vespucci (2), donc pas d'indiens d'Amérique autrement dit d'amérindiens). Il nous montre sa vision de l'évolution de l'humanité dans cette perspective et nous invite à croire qu'elle n'aurait pas été si différente que celle que nous avons connue. Ni meilleure ni pire. Ne serait-ce qu'au niveau des sciences qui se développent, dans ce monde imaginé, au même rythme que dans le réel. Même si les religions n'ont jamais été vraiment un moteur pour le développement des sciences. Doux euphémisme. On sait le mal considérable que le christianisme en Europe à fait au développement de la pensée scientifique (Galilée, Copernic, Newton, Darwin ... pour ne citer que les cas les plus connus). Même aujourd'hui, les créationnistes (3) reprennent du poil de la bête, notamment aux Etats-Unis.
Un monde ni meilleur ni pire, disais-je donc. On pourra alors s'interroger sur la traduction française du roman de Robinson. The Years of Rice and Salt (Les Années du Riz et du Sel) devenu Chroniques des Années Noires, comme si un monde sans la présence et l'influence d'une Europe chrétienne était forcément noir. Troublant, pour le moins.
Voilà donc un roman très étonnant qui m'a laissé d'abord un sentiment assez mitigé. Je ne me suis pas montré très, très convaincu en fin de lecture. Toutefois, force m'a été de constater qu'à aucun moment, malgré le millier de pages à lire, je n'ai montré de réelles difficultés de lecture ou d'ennui. le tout ne se dévore pas, bien entendu. Mais il se savoure lentement et laisse des traces indélébiles dans notre esprit. Et plus le temps passe, plus s'impose le sentiment que l'on vient de lire une merveille. Je n'aurais peut-être pas montré le même enthousiasme quelques jours seulement après avoir tourné la dernière page. Si j'ai un conseil à donner, c'est peut-être de ne pas entreprendre la lecture de ce monstrueux objet littéraire comme un simple roman de plus de fantasy. Mais (presque) comme une oeuvre philosophique. Bien plus divertissante cependant.

(1) Ils ne conservent que l'initiale de leur prénom. Je le dis parce que je ne l'avais pas remarqué au début, il a fallu qu'on me le dise, et c'est tout de suite moins pratique pour suivre, quand on l'ignore.
(2) C'est à partir du prénom d'Amerigo Vespucci que fut créé le terme d'Amérique.
(3) le créationnisme est une doctrine selon laquelle l'homme et toutes les espèces animales sont les fruits de la création de l'Univers par un dieu.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr
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Et si 99% de la population européenne était morte au Moyen-Âge lors de l'épidémie de peste ? L'histoire aurait été différente, et le monde aurait été dominé par les civilisations arabe et chinoise. C'est le point de départ de cette uchronie plutôt réussie. Certains passages sont un peu longuets, mais l'ensemble du roman est plaisant, parfois passionnant, et la fin m'a bien plu.
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La traduction française a raté le titre : "Les années du riz et du sel" est plus évocateur, puisqu'il insiste sur la réincarnation des personnages principaux, de leurs personnalités (visibles avec la 1ère lettre de leur prénom).
Le point de divergence est brillant et en-dehors de notre cadre habituel : sans l'Europe, le monde se porterait-il mieux ? Qui aurait découvert l'Amérique ? La machine à vapeur ? Comme dans toute uchronie, plus on s'éloigne dans le temps, moins la situation décrite est vraisemblable, mais de très bonnes idées (les guerres pour détruire les montagnes).
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