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EAN : 9791028107246
480 pages
Bragelonne (14/08/2019)
3.71/5   157 notes
Résumé :
Notre voyage depuis la Terre a commencé il y a des générations.
À présent, nous nous approchons de notre destination.
Aurora.

Brillamment conçu et merveilleusement écrit, un roman majeur d’une des voix les plus puissantes de la science-fiction moderne. Aurora raconte l’histoire incroyable de notre premier voyage au-delà du système solaire, pour trouver un nouveau foyer.
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 157 notes
Passionnant. Sauf la fin.

Le vaisseau voyage vers Tau Ceti depuis plusieurs générations. 2200 hommes et femmes qui n'ont rien demandé. C'était leurs ancêtres qui étaient volontaires. C'est la fin. On arrive et heureusement car le vaisseau est fatigué et prend l'eau de toute part. On va pouvoir la coloniser cette lune avec une atmosphère respirable. Vraiment ?

Un magnifique roman de hard sf. C'est du Kim Stanley Robinson. Il n'a pas l'habitude de faire dans le fleuve noir. C'est assez costaud à lire, mais c'est passionnant.
Un mix de Arche de Baxter et de Destination Ténèbres d'un autre Robinson.
On retrouve les mêmes problématiques dans ce type de roman. le délabrement du vaisseau, l'oubli, la régression de l'équipage, sa rébellion. L'écologie, le recyclage. L'équilibre délicat.

Tout est parfaitement décrit, scientifiquement (vrai ou fausse science peu importe à ce niveau de réalisme dans les descriptions) plausible. Sciences physiques et sciences humaines s'entremêlent habilement pour nous faire vivre avec cet équipage en vase clos.

Les bémols :
Le livre n'aurait pas du s'appeler Aurora (le nom de la lune à coloniser) mais Vaisseau, nom de l'IA du dit vaisseau qui est le principal personnage.
La fin laisse trop (deux) axes narratifs à mon goût. J'aurais beaucoup aimé connaître (ou changer) le devenir de certains personnages.

En conclusion. Un livre à lire absolument pour la catégorie hard science sous section Arches interstellaires.
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Bienvenue à bord du vaisseau interstellaire multigénérationnel à destination d'Aurora située à 11,9 années-lumière de la Terre. Notre vitesse de croisière sera de 108 millions kilomètres à l'heure. le voyage sera long et nous vous recommandons de vous préparer à quelques perturbations. Nous vous demandons surtout, et quoi qu'il vous en coûte, de conserver votre calme si vous ne voulez pas terminer comme l'équipage du second vaisseau…
Six générations humaines plus tard, Aurora, la nouvelle Terre promise, est en vue au grand soulagement de Devi, l'ingénieure en chef qui avait noté plusieurs signes de délabrement du vaisseau.
J'ai aimé partager le quotidien de ces descendants de colons et en particulier celui de Freya que nous rencontrons à ses quatorze ans alors qu'elle s'apprête à effectuer son Wanderjahr, c'est-à-dire l'exploration du navire spatial et des différentes communautés qui le composent. Nous découvrons ainsi une population dans laquelle chaque groupe a son propre mode de vie et ses coutumes. Une réelle harmonie existe entre les factions grâce à la conscience collective de la nécessaire coopération pour la survie. de plus, l'écosystème développé sur le navire pourvoit à tous les besoins élémentaires. Certaines pensées haineuses circulent toutefois sur le contrôle imposé des naissances, les puces électroniques implantées dans leurs corps pour les localiser ainsi que les micros et caméras dissimulés un peu partout. de nombreux habitants n'hésitent pas à dire qu'ils considèrent le vaisseau comme une prison.
Cette première partie du récit se révèle très intéressante car elle nous permet d'observer presque sous microscope comment le lien avec la Terre s'est effrité au point que cette dernière n'est presque plus qu'une légende, une terre inconnue qu'aucun membre du vaisseau n'a jamais foulée. Les habitants, bien qu'éduqués sur l'histoire terrienne et donc leur origine, ont néanmoins développé leur propre mythologie dans cet espace exigu (l'auteur évoque une centaine de km² pour 2 122 personnes).
Les habitants évoquent ainsi les cinq fantômes (les premiers décès lors de la phase d'accélération du vaisseau 160 années plus tôt) et les sauvages : des humains qui auraient réussi à vivre dans l'anonymat en se réfugiant dans des bionomes (petits écosystèmes) et à échapper à l'Oeil du vaisseau.
Bien que le récit soit construit comme un space-opera, l'auteur n'est pas avare en explications mathématiques, astro physiques et physique quantique. Je ne vous cache pas que j'ai lu certains passages du coin de l'oeil…
Fort heureusement, pour moi en tout cas, la richesse du scenario a maintenu mon intérêt.
L'auteur mélange en effet à tout ces éléments scientifiques, une vraie réflexion philosophique sur le syndrome d'insularité et la dévolution zoologique. Il explore à travers ce microcosme humain nos différents systèmes et réflexes de survie, nos capacités d'adaptation et d'élaboration de systèmes politiques pour vivre en communauté.
La deuxième partie du récit se concentre principalement sur ces éléments. Des difficultés et des tensions apparaissent. J'ai trouvé certains passages un peu longs, l'auteur ayant une fâcheuse tendance à tout analyser sous le prisme de divers paradoxes tandis que l'action est moins présente.
Le récit se déroule sur une quarantaine d'années mais les ellipses sont bien gérées, l'écriture plutôt agréable bien que parfois dense.
Une arche dans l'espace à la recherche d'une terre à coloniser, des hommes à bout de nerfs, des tensions et de nombreuses questions à résoudre… Une lecture exigeante mais passionnante.
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J'ai enfin réussi à lire avec plaisir un roman de Kim Stanley Robinson. L'histoire nous raconte la première expédition humaine pour la colonisation d'une exo-planète : Aurora. Celle-ci orbite autour de l'étoile Tau Ceti située à plus de 12 années-lumière de notre Terre. Pour y arriver et en absence de d'hibernation ou cryogénisation, leur vaisseau-arche doit embarquer un nombre d'individus important mais aussi un grand échantillon de la faune et de la flore terrestre pour avoir une chance de survivre à un trajet qui doit durer 150 ans. Et pour une fois dans le genre voyage spatial, le véhicule utilisé s'use et se détériore au fur et à mesure que les générations se succèdent. Bricolage et système d'sont le plus souvent de la partie avec l'aide de l'IA…
L'épopée de nos voyageurs devient vivante et intéressante. On s'attache à la réalité des personnages et à leur mésaventure. La lecture de Kim Stanley Robinson s'en trouve agréable et son écriture simple. le suspense est bien mené jusqu'à l'arrivée à destination. Malheureusement et souvent dans les romans « one shot », la fin est un peu bâclée mais pas au point de rejeter l'intégralité du livre. Amateurs de voyage spatial au long court, embarquez les yeux fermés!
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Ma précédente lecture de Kim Stanley Robinson : 2312 m'avait déçu et j'envisageais de ne plus rien acheter en neuf de cet écrivain. J'aurais peut-être dû me tenir à cette décision. Pourquoi ? Parce que la première partie — Attention, c'est façon de parler puisque l'auteur n'a pas découper son livre en partie, mais simplement en chapitre. — m'a beaucoup plu. Ce roman est dynamique, bourré de personnages intéressants jusqu'au moment où ils décident de repartir d'Aurora. Là, ça se gâte. J'avais déjà lu environ la moitié du roman.

Mais à partir de cet endroit, j'avais nettement moins apprécié ; au point que j'aurais sans doute restitué le livre si ça avait été un emprunt. J'ai trouvé toute la description du voyage de retour barbante. Sans doute parce que le seul à s'exprimer vraiment était l'IA du vaisseau... un long monologue de plus de cent pages...

La troisième partie est un peu plus nerveuse mais manque totalement d'intérêt .

En bref : Un livre que j'hésite à recommander. Aux fans de KSM ? mais c'est inutile puisqu'ils l'ont très certainement déjà lu.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Kim Stanley Robinson (né en 1952) fait partie de ces auteurs de Science-fiction américains qui ont émergé dans les années 80 et explosé dans les années suivantes. K. S. Robinson est l'auteur d'un chef d'oeuvre absolu, la « Trilogie de Mars » [(« Mars la Rouge » (1992), « Mars la Verte » (1995), « Mars la bleue » (1996)] qui le place d'emblée au niveau des grands maîtres que sont Isaac Asimov, Artur C. Clarke ou Frank. Herbert.
« Aurora » (2015) se situe dans la continuité de la « Trilogie de Mars ». Nous sommes toujours dans la SF hard (non, ce n'est pas ce que vous croyez), c'est-à-dire une SF dans laquelle la technologie et ses implications, qu'elles soient techniques, sociologiques ou humaines, sont d'un très haut niveau de vraisemblabilité et de plausibilité. Bref c'est très crédible.
Nous sommes à bord d'un gigantesque vaisseau interplanétaire, parti de Saturne il y a déjà plusieurs générations pour aller coloniser une planète appelée Aurora, aux confins des confins de l'univers, où l'humanité (ce qu'il en reste, à peu près 2000 personnes) pourrait se constituer un nouveau foyer. A bord tout est conçu comme une terre en réduction. Il y a des villes, des cultures, des animaux et une mer intérieure, des éco-systèmes inter communicants, et nécessitant bien entendu une surveillance de tous les instants. Une Intelligence Artificielle régit l'ensemble du vaisseau, assistée bien entendue par des humains. Nous suivons particulièrement trois d'entre eux : la jeune Freya (jeune, au début de l'histoire) et ses parents Devi (ingénieure en chef du vaisseau, quasiment le personnage central du roman) et son mari Badim. Comme on l'imagine, des contrariétés de toutes sortes vont s'amonceler sur le vaisseau, d'ordre technologique, et aussi d'ordre humain. Tout l'art de Kim Stanley Robinson consiste en un dosage parfait entre l'intérêt scientifique, très présent, mais jamais lourd, et l'intérêt psychologique, car les habitants du vaisseau sont des êtres humains, avec des sentiments, des désirs et des réactions comme vous et moi… Ces contrariétés augmentent de plus en plus en approchant de la destination…
Kim Stanley Robinson nous offre un splendide voyage interplanétaire. On imagine très bien le vaisseau (un cousin de la grande roue orbitale de « 2001, l'Odyssée de l'espace » : ici il s'agit de deux roues que relie un axe central) aménagé à l'intérieur comme les serres de « Silent running » … Moi, si j'étais George Lucas, Steven Spielberg, Ridley Scott ou James Cameron, je saurais bien où trouver mon inspiration… (d'ailleurs je me suis laissé dire que James Cameron avait des projets pour la « Trilogie de Mars » …)
Space opera, « Aurora » est également une épopée à l'échelon interstellaire, en même temps qu'un drame intimiste, un huis clos entre 2000 personnes, des robots et une Intelligence Artificielle ; on y ressent de façon très précise l'étouffement, le ras-le-bol du confinement et simultanément l'immensité sidérale. Il n'est pas exagéré de trouver une dimension philosophique à cette aventure où l'être humain se singularise par sa petitesse au milieu de l'immensité combinée avec sa grandeur pour avoir créé cette merveille de technologie…
D'autres sujets de réflexion sont abordés, directement ou indirectement : la survie de l'humanité, les limites de la technologie, l'homme et la machine, le vivre-ensemble en milieu clos…
Quand la SF prend le parti de se montrer intelligente (c'est souvent le cas, Dieu merci), ça nous donne des films comme « 2001 l'Odyssée de l'espace » ou « Interstellar » (pour moi les deux meilleurs films de l'histoire de la SF) et des romans comme Fondation (Isaac Asimov), Dune (Frank Herbert), Rendez-vous avec Rama (Arthur C. Clarke) et bien d'autres dont les deux titres de Kim Stanley Robinson « La Trilogie de Mars » et « Aurora »
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critiques presse (1)
Syfantasy
04 mai 2022
L’histoire est captivante, le rythme soutenu et les personnages y sont bien développés. Dans la continuité de la trilogie Martienne, l’auteur explore cette fois une possible conquête interstellaire.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Ils se rendirent dans la pièce où passait le conduit défectueux. Aram appliqua alors la « solution des ingénieurs », comme on la surnommait : il se mit à tapoter avec une clé la section incurvée qui contenait le thermostat et le régulateur de valve, qui semblait tous deux être à l’origine du problème. Puis il frappa le joint proprement dit avec une force considérable.
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Et puis un jour une imprimante tombe en panne. L’incident plonge immédiatement Devi dans une terrible angoisse. Personne ne s’en aperçoit, sauf Freya. Les autres sont effrayés, bouleversés, et comptent tous sur sa mère pour régler le problème. Devi se précipite à l’imprimerie en traînant Freya derrière elle. Tout en marchant, elle parle dans son micro-casque. Parfois, elle s’arrête au milieu de la conversation, masque le petit micro et pousse des jurons bien sentis, ou alors elle dit : « Attends une seconde » au micro parce qu’elle doit parler aux gens qui viennent à sa rencontre sur la corniche. Pour les calmer, elle pose sa main sur leur bras, et ça marche. Freya sait très bien que Devi est folle de rage, mais les autres ne remarquent rien. Devi ment fabuleusement bien, constate Freya, étonnée.
À l’imprimerie, la petite salle de réunion grouille de monde. Tous ces gens regardent des écrans en essayant de comprendre ce qui s’est passé. Avant de rejoindre le plus gros de la troupe, Devi envoie Freya dans le coin des enfants. Il y a des coussins, de quoi dessiner, des boîtes remplies de jeux de construction.
Les imprimantes sont merveilleuses. Elles peuvent fabriquer absolument tout ce qu’on veut. « Sauf les éléments », dirait Devi. C’est l’une de ses expressions préférées, quelques mots mystérieux dont le sens échappe encore à Freya. Avec ces machines, on peut imprimer de l’ADN pour fabriquer des bactéries. On peut imprimer une autre imprimante. On peut imprimer toutes les pièces d’un petit vaisseau spatial et voler avec quand on en a envie. Tout ce qu’il faut, ce sont les bonnes matières premières et les bons plans. Les matières premières sont stockées dans les sols et les parois du vaisseau. Conservés dans une énorme bibliothèque, les plans sont modifiables à volonté. Presque tout le tableau périodique des éléments est représenté à bord, et tout est recyclé, si bien qu’on n’est jamais à court de matières premières. Même les choses qui tombent en poussière, on les récupère : par terre, les microbes les mangent, puis les gens les réutilisent en les extrayant des microbes morts. On peut fabriquer ce que l’on veut rien qu’en ramassant la poussière dans n’importe quel coin du vaisseau. Les imprimantes ont toujours ce dont elles ont besoin pour fabriquer des choses.
Mais l’une d’elles est cassée. Peut-être même qu’elles le sont toutes. Elles ne marchent plus, répètent les gens. Elles n’obéissent plus aux instructions et ne répondent plus aux questions. Les diagnostics disent que tout va bien ou se taisent. Il ne se passe plus rien. La panne ne concerne pas qu’une seule imprimante.
Pour tenter de comprendre ce qui se passe, Freya écoute la discussion, ou plutôt le ton de cette discussion. Elle en conclut que c’est grave, mais que le danger n’est pas imminent. Personne ne va mourir dans l’heure qui vient. N’empêche qu’il faut vraiment que ces imprimantes se remettent à fonctionner. Le problème vient peut-être des systèmes de commandement et de contrôle, c’est-à-dire de l’esprit du vaisseau, cette intelligence artificielle avec laquelle Devi discute tout le temps. Ça n’en reste pas moins très embêtant. Ou alors, il s’agit d’un simple incident mécanique. Peut-être que les diagnostics ne marchent plus ; peut-être qu’ils ne parviennent plus à repérer un dysfonctionnement évident et facile à résoudre. Appuyer sur la touche « Réinitialisation ». Donner quelques coups de marteau.
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La vie est un truc planétaire. Elle naît sur certaines planètes, surtout les planètes avec un océan, et elle fait partie de ces planètes. Elle se développe pour vivre là où elle est. Elle ne peut vivre que là où elle est parce qu’elle a évolué pour vivre là où elle est. C’est-à-dire chez elle. J’ai l’impression que le paradoxe de Fermi a trouvé sa réponse : quand la vie devient assez intelligente pour quitter sa planète, elle est aussi devenue trop intelligente pour s’en aller. Parce qu’elle sait que cela ne marchera pas. Donc, elle reste chez elle. Elle profite de son monde.
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Le vaisseau interstellaire multigénérationnel qui se dirige vers Tau Ceti, à 11,9 années-lumière de la Terre, abrite deux mille cent vingt-deux personnes. Il est constitué de deux anneaux ou tores reliés par des rayons à une épine centrale. L’épine mesure dix kilomètres de long, et chaque tore est composé de douze cylindres. Les cylindres mesurent quatre kilomètres de long, contiennent chacun un écosystème terrestre différent.
Le vaisseau a commencé son voyage en l’an 2545 de l’ère commune. Il voyage depuis cent cinquante-neuf ans et cent dix-neuf jours. Pendant presque toute cette durée, il s’est déplacé par rapport au milieu local à un dixième de la vitesse de la lumière, approximativement ; c’est-à-dire environ cent huit millions de kilomètres à l’heure, ou trente mille kilomètres à la seconde.
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Il faut des machines et des microbes. Des machines pour brûler les choses, et des microbes pour manger les cendres.
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Vidéo de Kim Stanley Robinson
RENCONTRE AVEC KIM STANLEY ROBINSON

Romancier et nouvelliste, Kim Stanley Robinson est peut-être le plus jeune de nos Grands Anciens. Son oeuvre magistrale dessine pour l'humanité à venir une carte indispensable des chemins de l'espace Rencontre avec celui qui est allé sur Mars.

Avec Kim Stanley Robinson Modération : Ugo Bellagamba
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