Dans chaque regard, une histoire. Au commencement, il y a l'émotion. Un visage, çà ne ment pas : derrière la dignité, le regard reste empreint de gravité. Il y a, dans ce regard là, la marque d'une âme prise dans la tourmente, prisonnière d'un passé qui ne veut pas passer et menace de se répéter. Dans ces visages marqués, façonnés par l'histoire, il brille quelque chose entre la révolte et la résignation, entre l'espoir et la lassitude. Puis intervient le mouvement, les gestes de la vie quotidienne, qui dans leur précision et leur simplicité atteignent parfois la grâce. Ces personnages, photographiés dans leur environnement social, sur leurs lieux de vie, me parlent dans une langue étrange, à la fois douce, musicale et violente. Les phorographies prennent alors la force d'un message.