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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un premier roman qui est une véritable invitation au voyage alors même que nous allons rester en France et nous rendre dans un petit village dans les hauteurs du pays Lyonnais. Cette promenade à Sorcelin, de son vrai nom Saint Sorlin, sera l'occasion de nous plonger dans les souvenirs d'enfant et les lieux où l'imagination de l'auteure n'a pas eu de limites.

Du haut de la colline, le village est surplombé par un orphelinat de jeunes filles abandonnées depuis l'épidémie de grippe espagnole au début du XXème siècle. de la plume très poétique et visuelle d'Isabelle Rodriguez, vont alors revivre comme par magie ces orphelines du Mont Luciole auxquelles notre narratrice s'est attachée au fil des années.

Isabelle Rodriguez, par l'écriture de ce roman aborde avec une grande sensibilité la question de la mémoire pour que les jeunes orphelines et que les habitants de cette zone rurale ne soient pas oubliés malgré l'exode rural des campagnes françaises.
J'ai trouvé très intéressant d'introduire cela grâce aux souvenirs transmis par les différentes générations que la narratrice a pu côtoyer dans sa jeunesse.

Je tiens à remercier les Avrils et Netgalley France pour m'avoir permis de lire un ouvrage très beau et touchant qui rappelle à quel point il est important de laisser une place encore importante à l'imagination dans sa vie pour continuer à rêver une fois arrivé l'âge adulte...
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Un peu de chauvinisme local en ce mardi conseil de janvier 2023!

On met en avant un roman de cette rentrée de janvier un beau premier roman qui se déroule dans les Monts du Lyonnais et qui rend magnifiquement hommage à cette région, à la splendeur de ses campagnes et à sa culture ouvrière.

Une petite fille grandit dans un village Sorcelin (qui n'est autre que Saint Sorlin qu'elle a rebaptisé) qu'elle adore.
Elle est notamment fascinée par cet orphelinat abandonné qui a vraiment existé, et où sont mortes des jeunes filles de la grippe espagnole après la guerre.
Elle va les chérir, leur parler, s'occuper de leurs tombes.Sa famille est issue de canuts, elle déroule le fil de leur histoire.
Plus tard elle reviendra dans le village et assistera à sa modernisation et sa transformation.
Elle fera tout pour conserver des traces de ce qu'il a été .
Porté par une écriture élégante et sensible, entre douce rêverie et une pointe de nostalgie non passéiste, Isabelle Rdoriguez, plasticienne de profession (cela se sent!) livre avec Les orphelines du Mont Luciole un récit singulier sur l'enfance, la construction de l'imaginaire, la préservation des traces, les origines .
C'est en même temps une supplique pour que les mémoires de nos campagnes ne s'effacent jamais.
Un très beau livre que les lyonnais et même les autres seront ravis de découvrir!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Gros village dans les monts du lyonnais, adossé à un énorme bâtiment qui abrita autrefois un orphelinat de filles toutes emportées par la grippe espagnole en 1919, Sorcelin végète en ce début des années quatre-vingt.
Descendante d'immigrés espagnols de très longue date, la très jeune narratrice évoque son enfance dans ce village où elle demeure encore une étrangère et surtout sa fascination pour les pensionnaires disparues de l'orphelinat. Touchée par leur destin tragique, elle imagine leur vie quotidienne et aspire à connaître les conditions de leur disparition mais l'histoire locale préfère oublier cet épisode. Et quand elle revient trente ans plus tard dans cette vallée livrée aux bétonneurs, elle n'a rien oublié de ses fantômes et comprend qu'elle avait juste laissé son enfance en suspens.
Porté par une écriture sensible et touchante, éclairé par un style original et très élégant, ce premier et troublant roman d'Isabelle Rodriguez évolue entre nostalgie d'une époque et d'un lieu et rêverie d'une gosse solitaire envoûtée par le drame des orphelines.
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Mémoire, souvenirs,empathie
Une histoire sur les racines, sur les souvenirs.L'autrice est très attachée aux racines.Elle est à la recherche et à la compréhension de l'épidémie de la grippe espagnole qui a tuée tout un orphelinat ,et qui n a laissé aucun souvenir.Elle veut redonner une âme à ces jeunes filles.
Elle se cherche aussi,d'où vient elle avec ce nom espagnol? Tout est secret.Tout est mystère,émotion,empathie,quête d'identité.
Roman sur l'enfance, les souvenirs,les promesses. Il n'y a pas de réelle réponse mais c'est beau, poétique.
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Un petit village dans les monts du lyonnais dans les années 80; une enfant esseulée est attirée par un orphelinat abandonné dont toutes les occupantes seraient mortes au même moment de la grippe espagnole en 1818; les orphelines deviennent des amies imaginaires, qu'elle voit comme des fées protectrices. Elle leur parle, va sur les quelques tombes qu'elle a pu retrouver et leur promet de préserver l'endroit où elles ont vécu et où elles reposent. Une trentaine d'années après elle revient s'installer dans la région mais les promoteurs ont défiguré la région et l'orphelinat va être transformé en logements. Mais ce retour à son enfance lui donne la force de partir à la recherche de ses origines, de son histoire familiale qui semble venir d'Espagne comme cette grippe qui a tué ses fées.
Ce roman est construit en deux parties : la première, particulièrement développée, sur l'enfance près de l'orphelinat, la deuxième très courte comme si l'auteure refusait de sortir de l'enfance, de l'émerveillement, de l'imaginaire.
Le thème de l'héritage, de la transmission est central dans ce roman, pas uniquement familial mais aussi celui des pierres, des lieux, de celles et ceux qui y ont laissé leur empreinte. C'est une vibrante plaidoirie pour la préservation de la mémoire.
L'écriture est magnifique, poétique, imagée et nous emmène aux côtés de la petite fille dont nous partageons les émotions, les espoirs; mais j'ai, cependant, trouvé ce roman trop descriptif, j'ai regretté l'absence totale de dialogues qui auraient donné plus de vie à ce texte.
#LesOrphelinesdumontLuciole #NetGalleyFrance
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Une petite fille vit à Sorcellin. Son village, ou plutôt son hameau, c'est tout pour elle, elle l'a apprivoisé. Et son village est en dehors de l'ordinaire, elle le sait. Dominant le village, imposant son ombre, reste un vieil orphelinat pour filles. Un orphelinat dont personne ne sait plus rien, on sait juste que toutes les petites filles sont mortes. de quoi, on ne sait plus vraiment, c'était il y a longtemps, peut être la grippe espagnole. Pourtant la fillette, dans son esprit, noue une relation avec ces enfants, les protègent. Et dans sa naïveté, elle croit pouvoir lutter pour garder l'orphelinat face aux promoteurs immobiliers. Et elle est liée dans son imaginaire à ces filles. Sa grand-mère était une orpheline, elles sont mortes d'une grippe qui semble venir du pays de son père, cet étranger que la famille de sa mère n'a jamais vraiment accepté....
Dans ce livre pas de dialogue, juste la force de cette fillette qui deviendra femme, sa naïveté, sa volonté de comprendre le passé, son attachement à son lieu. C'est très bien écrit, très poétique.
Merci à Netgalley et aux éditions Les avrils pour cette lecture.
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Le village de Sorcelin, sur les monts du Lyonnais, dissimulé au monde par un orphelinat abandonné et son château blanc.
Imposantes bâtisses devenues personnages à part entière de cette histoire, les longues descriptions qui en sont faites font de ce texte un vrai roman d'atmosphère où les bâtiments donnent son coffre au récit. Démonstration est faite que rien ne raconte mieux les histoires que les lieux, que les murs.

L'orphelinat se fait le théâtre de tous les possibles dans l'imagination de la jeune narratrice au nom espagnol. Des orphelines toutes mortes d'un coup devenues fantômes, fées et partenaires de jeux, un pensionnat qu'il faut à tous prix sauver de l'appétit sans bornes des promoteurs immobiliers… les souvenirs d'enfance deviennent les obsessions de l'adulte. Il faut comprendre et faire parler les pierres qui ont été témoins des vies qu'elles ont abritées.

Le récit fourmille, les bonds dans le temps sont fréquents, les digressions également mais cela contribue à cette atmosphère unique et foisonnante : le passé, les souvenirs et absurdités de l'enfance, les croyances d'il y a 100 ans et les actuelles, les ravages des guerres et des épidémies, la fête des Lumières… Toutes forment finalement un puzzle aux pièces inséparables, contribuent au portrait de ce village et des familles qui l'ont habité.
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De sa plume descriptive, métaphorique et souvent poétique, Isabelle Rodriguez donne vie aux objets, à la nature, aux espaces et aux souvenirs qui sont les siens. Vivant et immersif, le récit appelle aux 5 sens, les descriptions sont visuelles et colorées, les odeurs enivrantes et nos doigts effleurent les matières.
Un roman délicat et envoûtant autour de l'inépuisable sujet de la transmission.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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