Les grosses têtes de la recherche, en médecine au moins, ont une façon très particulière de fonctionner. Ce sont des gens qui ont besoin d’argent, et savent à quelles portes frapper pour en trouver. Ils savent aussi créer des réseaux de relations, se soutiennent entre eux et se poussent mutuellement, si c’est leur intérêt. Ils s’entraident bien sûr, mais avec eux c’est toujours un prêté pour un rendu. Rien n’est jamais gratuit.
Comme c’était difficile de devenir adulte, d’admettre que le passé était le passé et ne reviendrait jamais ! Non que les longues études de médecine eussent été faciles – au contraire ; mais il existait alors entre les trois amis une camaraderie et une connivence qu’il était bien difficile de conserver, une fois que l’on s’était lancé dans la vie professionnelle.
Comme il avait grandi vite ! C’était déjà un homme, même si elle le considérait encore souvent comme un enfant.