Ce livre a été écrit ou dicté par l'auteure qui avait alors plus de quatre vingt dix ans et était très sourde et devenue aveugle.
Dans sa pièce préférée, une grande bibliothèque - salon où elle passe la majeure partie de son temps elle se met à penser à tous les objets qui l'entourent depuis des années et les souvenirs refont surface.
Beaucoup de questions toutes simples que l'on commence à se poser en vieillissant jalonnent ces pages toutes simples où la mélancolie tient une large part.
C'est doux, c'est tendre ; ce sont des souvenirs et des rêveries qui vous effleurent l'esprit et vous font encore et toujours apprécier la vie.
Il faudra que je pense à le relire dans 10 ou 20 ans si j'ai le bonheur encore de pouvoir le faire et de vivre assez longtemps pour cela.
Parce que la vieillesse n'est pas pour les mauviettes (j'ai lu cela quelque part, je ne me souviens plus où).
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Quelques souvenirs de Jacqueline de Romilly, la célèbre helléniste, écrits ou plutôt dictés quelques années avant sa mort alors qu'elle était presque aveugle. Retour sur l'amour de sa vie (Thucydide ! ), sur l'importance de la littérature (Racine en particulier), sur le savoir qu'elle recherchait jeune et surtout réflexions sur la vieillesse. C'est cette partie qui est la plus émouvante. Pour tous ceux qui ont peur de vieillir (de la grande vieillesse, pas des rides et des cheveux blancs), le livre est à la fois une leçon d'espoir et de désespoir. Le temps détruit tout et fait disparaître tous ceux que l'on a aimés et ça c'est tragique. Pourtant, Jacqueline de Romilly s'efforce de cultiver le courage, l'optimisme. Elle évoque l'importance des rapports humains, de la bienveillance, de la solidarité humaine. Tout cela l'approche de la mort, le rend plus précieux.
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