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3,67

sur 2267 notes
Un roman dépressif, dont les personnages manquent cruellement de relief, d'aspérités. Difficile de s'y attacher. En tout cas, de mon point de vue. A tel point que j'ai déjà oublié leurs prénoms. Je suis tombée par hasard sur les premiers épisodes de la série en zappant et j'y ai vu plus qu'une bluette adolescente. Lorsque j'ai réalisé que la série était issue d'un roman écrit par une jeune femme irlandaise, je me suis lancée, pleine d'allant.
L'écriture, d'une grande simplicité, décrit en grande partie les pensées des personnages qui intellectualise tout et en particulier leur non relation au point que cela en devient fatigant. Leur manque de spontanéité me paraît tout simplement effarant, ou triste à la rigueur. L'ambiance est pesante, étouffante à certains moments. En vérité, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman qui est considéré par certains médias comme le roman d'une génération, point de vue qui je l'espère est exagéré.
Pas sûre de relire un roman de Sally Rooney un jour!
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Normal people ou banal people ? Telle est la question que je me suis posée tout le long du roman.
J'ai trouvé ça aussi passionnant que d'écouter une voisine en mal de conversation, me raconter les mésaventures médicales de sa cousine par alliance.
J'ai vainement attendu qu'il se passe quelque chose, un déclic pour les personnages et donc pour moi pauvre lectrice. Mais non. Je suis restée dans un désert stylistique aride. A deux doigts de laisser tomber avant la fin. Je crains même que l'auteure ne fasse une suite. Non vraiment, très peu pour moi.
Mais rendez-nous des vraies histoires d'amour diantre !!! Des Longtemps de Eric Orsenna, Love Story de Eric Segal, La Nuit des temps de Barjavel. Pendant toute la lecture, je n'ai cessé de penser à cet excellent film de 1989 : Quand Harry rencontre Sally. Un bijou de finesse et d'humour. C'est ce qu'il m'a manqué là. J'ai trouvé les jeunes héros peu drôles, et particulièrement autocentrés.
Même pas envie d'être amie avec eux.

Alors, faut-il le lire ? Moi je dirais non. Mais j'ai peut-être passé l'âge. Je ne m'explique pas l'engouement pour ce roman. En littérature irlandaise, je vous recommande plutôt l'extraordinaire Room de Emma Donoghue.
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Livre recommandé par ma fille ♥️
L'action se passe en Irlande de nos jours. Les deux héros principaux sont lycéens puis étudiants : Connel vient d'un milieu modeste (sa mère l'élève seule et est femme de ménage) et Marianne grandit dans une famille riche (mais malsaine). Ils ne se fréquentent pas au lycée d'une part parce que Connel fait partie des « populaires » et Marianne des intellos, d'autre part parce que la mère de Connel est la femme de ménage de la mère de Marianne.

Ils ont une « idylle » assez courte pendant leurs années lycée (Connel « largue » Marianne d'une façon atroce). Ils se revoient cependant une fois à la fac.
Je comprends le succès de ce livre, les personnages sont intéressants, leurs dialogues sonnent vrais, on a du plaisir à les suivre au fur et à mesure de leur apprentissage. J'ai plus apprécié Marianne (suis une « intello ») que Connel mais il a su me toucher.
Je me suis sentie tout de même un peu en décalage : il n'y a pas à dire, je n'ai plus 20 ans et cela se sent :-)
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Marianne, élève d'un lycée irlandais, est méprisée et solitaire. Connell, au contraire, est populaire et sympa, entouré d'amis. Sa mère travaille comme femme de ménage pour la mère de Marianne, riche veuve propriétaire du manoir dans lequel il vit avec sa fille et son fils. Ils entament une liaison secrète, dans laquelle pour la première fois ils se livrent. Malgré tout, ils hésitent et ne sont pas toujours honnêtes. Ils rompent en fin d'année mais se retrouvent à l'Université de Trinity: pendant toute la durée de leurs études, ils vivent une amitié amoureuse, avec moult ruptures et rabibochages, tous dûs à des non-dits et des sentiments refoulés.
La vie c'est compliqué.
J'ai beaucoup aimé ce court roman, qui mêle les sentiments et les difficultés qu'on a tous à en parler, principalement avec les gens concernés. Toute l'histoire est fondée là dessus, et ça m'a beaucoup plu. Dans ce roman, il n'y a pas de tentative d'enjoliver ou d'anecdote ou encore d'histoire capilotractée: tout est vraisemblable, et les personnages principaux sont réellement attachants, dans leurs hésitations et leurs erreurs.
J'aurai juste aimé qu'il soit un peu plus long, pour être développé davantage, la fin laissant une bonne place à l'interprétation…
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Marianne est une lycéenne riche et brillante, qui cache sous son arrogance d'intello toutes ses fêlures : un père décédé, une mère qui la dénigre, un frère qui la maltraite. Elle est très seule, n'a pas d'amis au lycée où elle est moquée et passe pour une bêcheuse.
Connell, c'est l'élève populaire : plein de copains, star de l'équipe de foot, chouchou des filles de la bande. À lui, on lui pardonne d'être brillant. Il vient d'un milieu populaire, fils d'une très jeune mère célibataire qui fait des ménages.
Entre autres, pour la mère de Marianne.
C'est dans ce cadre ambigu que va débuter l'histoire d'amour de Marianne et Connell.
La délicatesse et la confusion des sentiments entre eux, le rôle qu'ils joueront l'un pour l'autre, pour grandir, pour devenir des "bonnes personnes", pour se projeter dans l'avenir, sont décrits avec une grande sensibilité. L'ambiance étouffante du village où tout le monde se connait, puis celle du milieu étudiant de Dublin où tout le monde s'observe et se juge, sont restituées avec finesse.
J'avais d'abord regardé, et aimé, l'excellente série tirée de ce livre. Aucune déception à la lecture. Traduction plutôt efficace de Stéphane Roques.
Challenge ABC
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Normal people de Sally Rooney a été une excellente lecture mais surtout une excellente surprise pour moi, car je n'avais pas trop aimé Conversations entre amis. Dans Conversations entre amis, je n'avais pas accroché avec les personnages et je les avais même trouvés agaçants sur une grande partie du roman. Avec Normal people, ça a été totalement différent. J'ai été tellement touchée par les personnages de Connell et Marianne, la justesse et la profondeur de leurs sentiments, la violence sourde de leurs environnements, leur relation si forte. J'ai trouvé le style plus soigné, l'histoire mieux construite, l'écriture plus fluide. J'avais envie de replonger dans ce roman, j'étais bien dans ma lecture (enfin ! Car une petite traversée du désert niveau lecture perdurait depuis cet été suite à de nombreuses lectures très moyennes). J'ai adoré faire ce bout de chemin avec Connell et Marianne, des héros romantiques modernes et magnifiques.
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Carricklea, près de Sligo. Marianne et Connell sont dans le même lycée, mais pourraient aussi bien vivre sur deux planètes distinctes. Connell, le beau gosse sympa, sportif et populaire, élevé seul par sa mère célibataire, qui fait des ménages chez les parents de Marianne. Marianne, issue d'une famille très aisée, asociale et bizarre, la mal-aimée, chez elle comme au lycée. Et pourtant, ces deux-là vont nouer une relation, aussi puissante que particulière.

Dit comme cela, on pourrait croire que Normal People est une énième comédie sentimentale, irlandaise cette fois. Et bien, non. En partant de deux humanités distinctes qui s'attirent, Sally Rooney va brosser un portrait tout en nuances de paysages intimes à part, la bulle de ce qu'ils partagent étant sans cesse ballottée par les remous des interactions sociales. Il y a aussi un soupçon de politique dans ce livre, qui questionne avec intelligence les classes sociales.

Sally Rooney a affûté sa construction, elle réussit à insuffler beaucoup de rythme dans sa narration linéaire, en alternant habilement dialogues et pensées, d'un personnage à un autre, en plans larges ou serrés. Lycée, études, Carricklea, Dublin, amoureux, amis, proches, distants, Normal People se passe de janvier 2011 à février 2015 dans la vie de Marianne et Connell. L'auteure explore les relations humaines couche après couche comme elle pèlerait un oignon, elle interroge les ambiguïtés, les élans, les non-dits, les incompréhensions, les faiblesses. Elle montre comment certains se construisent en s'appuyant sur soi ou alors sur les autres, ou encore en réaction, le rejet devenant une assise dont on ne sait plus comment se défaire, le moment venu. Et même si l'on ne se reconnaît pas forcément dans Marianne ou Connell, le propos est extrêmement intéressant. J'ai trouvé particulièrement pertinent et original le questionnement récurrent sur ce qu'est être « normal », selon le contexte et le moment de la vie de chacun.

Conversations entre amis, le premier roman de Sally Rooney, était plus bordélique et moins travaillé, mais il m'a plus emportée. J'ai néanmoins beaucoup aimé Normal People. Marianne et Connell sont attachants chacun à leur manière et leurs relations, racontées avec beaucoup d'authenticité, tiennent en émotion d'un bout à l'autre du roman. J'aime la plume de Sally Rooney, limpide et posée, ironique et sombre. Il m'a pourtant manqué le petit ingrédient secret (mais lequel, mystère), pour atteindre le coup de coeur. J'avais attendu de lire le roman pour regarder la série, maintenant je vais pouvoir le faire. Et qui sait, peut-être l'ingrédient secret s'y trouve-t-il.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Ouhla...  nous serions donc ici devant le roman culte des millennials, et Sally Rooney serait la grande prêtresse d'une nouvelle génération d'auteurs dont il faudrait tenir compte... Ou bien je suis vraiment très très vieille et incapable de comprendre les manifestations de cette New Génération, ou bien je suis soudainement affligée d'une grande insensibilité littéraire... Connell et Marianne ou l'histoire douce amère d'un couple amoureux depuis le lycée et incapable de se l'avouer ou de mettre en place les éléments nécessaires à la construction d'une vie ensemble. Beaucoup d'hésitations, d'incompréhensions, de séparations, de dépressions... Des personnalités complexes, et très abîmées du côté de Marianne, confrontée à une famille nocive et destructrice (mais dont on ne saura rien). Annoncé comme un "roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer", ce récit m'a surtout semblé d'une effrayante platitude, semé de réflexions faussement profondes et de tortures nombrilistes désespérantes d'ennui. Le style est plat, les dialogues pauvres, le registre peu convainquant. Une compilation de poncifs sur des sujets sociétaux à la mode. Un roman qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, ouste...
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Une situation de base intéressante, même si elle est très classique : deux ados que tout oppose (caractères et situations familiales) s'attirent et deviennent amants. Marianne est introvertie, solitaire, dénigrée par ses camarades de classe, tandis que Connell, solaire et beau gosse, est très apprécié de l'ensemble du lycée. Il ne faut surtout dire à personne qu'ils couchent ensemble et d'ailleurs, ils le banalisent tous les deux, même s'ils sont de plus en plus souvent inséparables.
Marianne décide Connell de la suivre dans les mêmes études supérieures au même endroit et les situations s'inversent. Marianne est comme un poisson dans l'eau dans une ambiance estudiantine aisée et frivole, tandis que Connell se sent mal à l'aise.

Et là, le roman se traîne, le trait s'alourdit sur Marianne, qui se cherche, couche à droite et à gauche, masochiste et à la limite du malsain. Connell, toujours présent comme ami, est passif ou résigné ( ou les deux ) face à la situation de Marianne qui se dégrade de plus en plus. Y compris au niveau familial où le lecteur comprend qu'elle est l'enfant rejetée et haïe par sa mère et son frère.

A partir de la moitié du roman, le récit s'enlise dans la même situation, sans progression dramatique. Jusqu'aux dernières pages, j'ai espéré une évolution mais rien. Ennui…


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On m'a vendu ce roman comme une magnifique romance, et je cherche encore le "magnifique" et même la "romance".

Tout d'abord, sur la forme, la narration est déroutante car rien ne vient identifier les dialogues du reste du récit, si ce n'est un retour à la ligne. Pour ma part, j'ai réussi à m'y faire mais il est vrai que cela est plutôt pénible dans les premières pages, car on ne sait pas qui est qui, qui parle à qui... Heureusement, l'écriture est fluide, le style simple mais très efficace. J'ai pu le terminer en moins d'une semaine, sans être passionnée par la lecture.

Sur le fond, aïe. Dire que je suis déçue au regard de l'engouement autour de cette histoire est un euphémisme... Toute l'intrigue repose sur deux personnages, Connell, élevé par une mère célibataire, femme de ménage pour la famille de Marianne, jeune fille élevée dans un milieu bourgeois mais mal aimée dans son lycée. Leur dynamique s'inverse à l'université, où Marianne évolue avec beaucoup d'aisance, alors que Connell, bien qu'excellent élève, peine à trouver ses marques. Un classique des "opposés qui s'attirent", qui aurait pu déboucher sur une critique sociale intéressante. Sauf que non, le sujet est vite évacué par l'auteure, qui n'en parle qu'en filigrane de temps en temps. A la place, le récit s'attarde sur les égarements des personnages, qui intellectualisent à tout va leur (non-)relation, sans être jamais capable de se dire clairement qu'ils s'aiment et qu'ils veulent être ensemble... sans réelle raison d'ailleurs, si ce n'est le bon vouloir de l'auteure.

Je n'ai pas compris ce qui liait particulièrement Connell et Marianne, si ce n'est le sexe et le scénario. La narration nous répète à quasiment toutes les pages qu'ils sont liés par une "connexion" hors normes, qu'ils se comprennent mieux que personne. Pourtant, du début jusqu'à la fin (et même après la fin visiblement...), leur relation est marquée par une incapacité totale à communiquer et à véritablement se montrer vulnérable l'un avec l'autre.

Leur "connexion" paraît artificielle, fausse. Systématiquement, ils esquivent les discussions à coeur ouvert sur leurs sentiments l'un envers l'autre, ce qu'ils désirent, que ce soit sentimentalement ou sexuellement parlant. Outre cela, la passivité des deux protagonistes finit par profondément énerver. Je pense notamment à Connell, passif du début à la fin, qui voit Marianne s'auto-détruire et ne réagit pas plus que cela, à part disserter longuement dans sa tête pour dire que Marianne est unique blablabla. En attendant, le récit nous parle des violences physiques et sexuelles qu'elle subit avec beaucoup de détachement.

J'ai ressenti, tout au long de ma lecture une certaine glamourisation des non-dits, des "relations qui vont et font mal", des violences (amicales, familiales, amoureuses, sexuelles... tout y passe) qui me gêne énormément. Ce n'est, personnellement, pas une vision de l'amour et des relations amoureuses qui me parle. Je ne recommande pas ce livre, qui met en avant une relation plate, sans saveur, et basée quasiment exclusivement sur les souffrances des deux protagonistes. Rien d'une romance magnifique, donc.
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