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4

sur 701 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un concert d'éloges sur le site pour cette biographie romancée de la grande Daphné du Maurier...
J'ai fini par écouter les conseils de mon entourage et partir à la découverte d'un auteur que j'ai beaucoup aimé lire dans le passé.

Il est incontestable que le livre se décline comme un roman, avec aisance et fluidité. Mais un zeste de "people" m'a un peu dérangée. C'est un travail fort documenté mais qui perd en crédibilité quand l'intimité avec le sujet est trop prégnante. Après tout, madame Du Maurier n'est plus là pour cautionner et Tatiana de Rosnay peut faire dire ce qu'elle veut aux faits.

Il n'empêche! J'ai pris un certain plaisir à découvrir ce portrait de femme atypique et moderne, ses origines patriciennes, son travail d'auteur, ses amours saphiques, ses coups de coeurs pour des lieux et des maisons qui invitent au voyage. le processus de création littéraire est particulièrement intéressant à suivre et ne peut pas être mieux servi par un auteur qui écrit sur un auteur.

Reste maintenant à tenter de retrouver le charme de ses romans: ont ils vieilli? Feraient ils encore mon bonheur de lectrice, telle cette boulimie de pages tournées à la lecture de Rebecca ou de l'Auberge de la Jamaïque? C'était pour l'adolescente que j'étais la quintessence du romantisme!
Pas sur d'avoir envie de gâcher ce souvenir...
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Le travail qu'a entrepris Tatiana de Rosnay dans cette biographie de l'écrivain anglais Daphne du Maurier est d'une grande finesse et d'une grande précision. Il nous donne envie de partager la vie tumultueuse de cette auteure anglaise injustement tombée dans un relatif oubli.
Daphne du Maurier a écrit une quinzaine de romans, des nouvelles et des biographies. Deux de ses oeuvres seront adaptées au cinéma par Alfred Hitchcock: le remarquable "Rebecca" et la nouvelle "Les oiseaux".
Daphne est née en 1907. Son père, Gerald du Maurier, est un acteur de théâtre très célèbre.
Dès l'enfance Daphne se distingue par une imagination débordante.
Elle a des ascendants français dont elle est très fière: du côté paternel un de ses ancêtres, venant d'une famille d'aristocrates possédant des manufactures dans la Sarthe, a dû fuir la Révolution et s'est installé en Angleterre.
Daphne va étudier dans sa jeunesse dans un pensionnat de Meudon, où elle tombera sous le charme d'une des enseignantes, Fernande Yvon.
Très vite Daphne va révéler ses capacités d'écriture.
Elle sera publiée pour la première fois à l'âge de vingt-trois ans avec son premier livre "The loving spirit" (L'amour dans l'âme), qui raconte la vie de plusieurs lignées de femmes qui vivent au bord de la mer; le thème de la mer reviendra souvent dans ses écrits.

Très vite sa vie va basculer. L'immense succès de "Rebecca" en 1938 va faire de cet écrivain une romancière à grand succès mais qui souffira toute sa vie d'être considérée surtout comme un auteur de "romances" alors que le public ou les critiques tendent à gommer la profondeur psychologique de ses oeuvres.
Daphne va habiter très longtemps ce manoir de Menabily dans les Cornouailles qui a inspiré le Manderley de Rebecca (la demeure où habitait le héros Maxime de Winter).
Son succès sera néanmoins durable, à tel point qu'elle sera nommée "dame commandeur" par la reine Elizabeth.
Elle meurt à l'âge de quatre-vingt-un ans en 1989.
C'est une très belle biographie qui nous fait revivre toute une époque. C'est aussi un beau portrait de femme qui nous donne envie de lire ou relire les oeuvres de Daphné du Maurier.
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Il y a d'abord eu "Rebecca", adoré et dévoré pour la première fois alors que j'étais lycéenne, puis "Ma cousine Rachel". Ensuite, "l'Auberge de la Jamaïque" -qui, je le confesse m'a un peu ennuyée, "Les Oiseaux", le formidable "Bouc émissaire" et cette sublime biographie de Branwell Brontë. Je crois d'ailleurs que si je devais n'en garder qu'un, ce ne serait pas "Rebecca" mais celui-là.
Il y a les autres aussi que je voudrais découvrir. Peut-être pas tous mais au moins "La Maison sur le Rivage" et "La Crique du français".

Ainsi, Daphné du Maurier a fait mes délices de lectrice et ses romans m'ont fascinée.
Adolescente, je ne la voyais que comme les critiques et la presse voulaient bien nous la montrer: non pas comme une auteur fleur bleu pour donzelles en blanc, mais comme chantre du romantisme gothique chère à cette bonne vieille Angleterre et digne héritière des soeurs Brontë -en tout cas de Charlotte et Emily, je n'aime pas tellement les écrits d'Ann, mais ça c'est une autre histoire-.
En me replongeant quelques années plus tard dans ses oeuvres (c'est toujours un peu dangereux de relire ses amours d'adolescente), je me suis rendue compte tout d'abord que j'aimais toujours beaucoup ses romans mais pour de toutes autres raisons que celles de mes quinze ans et que si on pouvait trouver la dame de Cornouaille romantico-gothique, elle était aussi beaucoup plus que cela: il faut saluer la finesse et l'acuité de la construction et de l'analyse psychologique de ses personnages, sa modernité, la noirceur déroutante et parfois glauque de son univers, la profondeur des thèmes qui affleurent. "Rebecca", ce n'est pas qu'une histoire d'amour et de tempête, c'est aussi le roman de la jalousie, du désir et de la frustration...!
Et puis, ces narrations à la première personne, émanant parfois de personnages masculins..!

C'est là que je me suis dit que Daphné du Maurier devait être sacrément plus fascinante que l'image que j'en avais: celle d'une lady anglaise taillant ses roses quand elle n'écrivait pas face aux paysages grandioses de la Cornouaille et que j'ai entrepris de chercher une biographie dont elle serait le sujet.

Je suis très loin d'être une inconditionnelle de Tatiana de Rosnay (d'elle, je n'ai aimé que "Elle s'appelait Sarah" avant d'accumuler quelques déceptions qui m'ont faites renoncer au moins temporairement à ses écrits) mais elle m'avait convaincue de me procurer "Manderley for ever" au cours d'une interview entendu sur France Inter.
Bien m'en a pris car je sors convaincue de sa biographie de Daphné du Maurier!

Dans une langue fluide et infiniment agréable à lire, la romancière se fait biographe et déroule pour nous le fil de la vie de celle qui -elle l'avoue dans la préface- demeure l'une de ses auteurs préférés-. On aurait pu craindre, de fait, un ouvrage par trop hagiographique ou romancé, mais force est de constater que Tatiana de Rosnay la romancière a sacrifié à tout le travail d'une biographe en mettant ses pas dans ceux de son sujet, jusqu'en Cornouaille, en s'aidant d'une très solide documentation (biographies antérieures, lettres, interview, mémoires de Daphné du Maurier elle-même), une matière riche, complexe qu'elle traite avec finesse et précision.
C'est donc un plaisir de se faire raconter la vie de la créatrice de Rachel et Rebecca, de son enfance dans un quartier huppé de Londres au jardin de Menabilly, le manoir tant aimé mais jamais possédé; de faire connaissance avec sa famille au moins aussi romanesque que des personnages de roman: la mère comédienne aimante, le père -célèbre- et avec lequel elle entretint une relation ambiguë, le fantôme du grand-père auteur et fier de ses racines françaises, les deux soeurs avec lesquelles Daphné partageait ses confidences, son code secret et son incroyable liberté... Se mettre dans les pas de la célèbre auteur, c'est aussi se rendre compte des affres de la création et de l'écriture, être au plus près d'une femme qui aurait voulu naître garçon, se rendre compte combien la fiction peut jaillir d'une étincelle de réel et aller à la rencontre de ses amours: ses maîtresses, son époux, ses maisons aussi et surtout.
A titre purement anecdotique, j'ai été fascinée d'apprendre les liens familiaux qui unissaient les Du Maurier aux Llewelyn Davies: pour l'amoureuse de Peter Pan que je fus, c'est une vraie révélation!
Une vie comme un roman, à laquelle Tatiana de Rosnay rend toute son feu et sa complexité, qui donne envie de relire les romans que l'on connaît pourtant bien, à la lumière de l'existence de leur auteur.

Ma seule réserve réside dans l'emploi du point de vue interne qui m'a parfois gênée... Trop romanesque et inapproprié pour un texte qui se veut biographique et documentaire, même pour la biographie de Daphné du Maurier. Cela pourrait presque décrédibiliser le propos s'il ne prouvait déjà pas sa rigueur par ailleurs.
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J'attendais beaucoup de ce livre étant moi-même une grande admiratrice de Daphné du Maurier. Qui n'a pas lu Rebecca, n'a pas connu cette atmosphère glacée que l'on retrouve dans le roman mais aussi dans l'adaptation au cinéma. Et c'est là la force de cet écrivaine. Son oeuvre est noire et Tatiana de Rosnay l'a magistralement démontré alors même que les critiques la présentaient comme un auteur romantique.
Je n'ai pas été déçue une seconde dans ce roman le lâchant à regret pour aller travailler, préparer le dîner ou aller ce coucher. Si j'avais pu, je n'aurai pas manger pour continuer à le dévorer. Et puis, je suis tombée, à l'instar de Daphné du Maurier, amoureuse de la Cornouailles, de son bord de mer, de ses falaises. Bref, comme une envie d'aller voir sur place cette demeure cachée dans les bois, Menabilly au nom si étrange, comme un surnom d'enfant? Je crois que si j'avais habité dans cette maison, j'aurai changé ce nom pour Manderley que je trouve plus élégant.
Tatiana de Rosnay réussit l'exploit de nous conter l'histoire réelle d'une femme comme s'il s'agissait d'une héroïne imaginaire tel un roman de fiction.
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Quand ce livre est sorti, amatrice des romans de Daphnée du Maurier dans mon adolescence, je me suis acheté cette biographie.
J'ai été déçue, j'attendais un récit plus enlevé, à l'image que je me faisais de la célèbre et fantasque romancière.
C'est bien cela le problème fantasmer sur des personnes dont on ne connaît rien finalement, et je crains que TDR elle-même s'est projetée sur Daphnée du Maurier, le résultat étant une bio romancée ; la Daphnée décrite m'a parfois agacée.
Je me suis souvent ennuyée, le style m'a semblé trop plat. le livre n'est pas mauvais mais je m'attendais à mieux.
J'ai donné le livre à la médiathèque.
Relirais je Tatiana de Rosnay ? Pas sûr...
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Je n'avais encore rien lu de Tatiana de Rosnay. Récemment, cherchant un ouvrage dans ma bibliothèque de quartier, je suis tombée sur Manderley for ever en version Grand caractère – un confort de lecture pour moi qui n'ai plus de bons yeux à force de lire. Je pensais à tort que c'était la suite de Rebecca et fut agréablement surprise de voir romancée la vie de cette écrivaine si fertile. Bien sûr, mis à part sa supposée homosexualité, j'ignorais tout d'elle et j'ai lu sa vie comme un roman. Une oeuvre très documentée et facile à lire en même temps. Un régal.
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De l'auteur Daphné du Maurier je ne connaissais que les livres que j'avais lu d'elle : ma cousine Rachel, le vol du faucon, Rebecca et le général du roi.

Découvrir sa vie a été très intéressant. Néanmoins j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. La personnalité de l'auteur et sa vie ne m'ont pas passionnées. Son talent est remarquable et sa capacité d'aller au bout de ses idées est admirable. Pourtant je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Son univers d'enfant riche et gâtée et sa recherche d'elle-même m'ont ennuyée. Ou alors l'auteur du livre nous montre peut-être un peu trop les affres amoureux de Daphné du Maurier.

J'ai vraiment commencé à l'apprécier quand elle a eu 50 ans. Les épreuves qu'elle a traversées avec beaucoup de courage et sa volonté de rechercher ses ancêtres m'ont permis de mieux apprécier cette femme.

Bref une biographie en demi-teinte, bien écrite mais peut-être trop dans les sentiments.

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Cette biographie absolument passionnante se lit comme un roman surtout bien sur si l'on a conservé des souvenirs de nos lectures de Daphné DUMAURIER.
J'ai découvert une femme étonnante, une personnalité loin de ce que j'avais pu imaginer à la lecture de ses romans. Effectivement l'image que j'avais d'elle était surement proche de ce qu'elle a toujours voulu rejeter. C'est tout l'intérêt d'une biographie.
Ce qui m'a amusé vers la fin c'est quand il m'est apparu comme une évidence que Tatiana de Rosnay faisait un parallèle entre elles deux : critiquées par la presse mais avec des lecteurs très fidèles.
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La biographie est un exercice que j'apprécie entre autres parce qu'au-delà du sujet, un homme une femme, les milieux dans lesquels ils évoluent donnent des repères historiques qui me permettent de fixer les miens ou de combler des lacunes… Ce qui arrive la plupart du temps.
Daphné étant moins un personnage historique qu'un pipole, cette dimension est un peu limitée. Elle est essentiellement portée par son mari dont la vie mériterait une biographie sans doute.
C'est un reportage avec une caméra braquée sur le personnage principal, quelques personnages secondaires, y compris « Mena » La Demeure, et, j'y reviens, sans vue d'ensemble.
Elle a du temps, voyage beaucoup et même Paris « qu'elle aime tant » (cette expression revient un peu trop souvent), n'y est pas décrit, sans parler de ses autres destinations. La Cornouaille est un peu mieux lotie, de Londres rien…
J'ai pris du plaisir malgré tout, un plaisir sensible et léger, ou bien encore fade et inconsistant.
Une biographie d'honnête facture qui manque de souffle, de tension.

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Tatiana de Rosnay m'a permis de découvrir l'auteur de talent, Daphné du Maurier. J'ai adoré « Rebecca » sans réaliser à quel point l'oeuvre de D.du Maurier a été riche, prolixe mais pas reconnue à sa juste valeur. L'auteur nous fait découvrir une femme dans sa plus belle facette : la filiation, la féminité, la maternité mais aussi dans sa part d'ombre où le secret a une grande place. Un livre touchant et passionnant qui donne envie de redécouvrir l'oeuvre de D.du Maurier. Quant à Tatiana de Rosnay, c'est une auteure que j'apprécie tout particulièrement et chaque livre qui paraît est un plaisir de lecture.
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