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3,79

sur 436 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert cet auteur trop peu connu l'an dernier avec le très bon livre ''La mort de la Terre'' et je m'étais donc procuré un recueil de plusieurs de ses romans, romans préhistoriques dont Rosny est une figure de proue (avec les romans de science-fiction) et dont le plus célèbre est sans conteste ''La guerre du feu''. L'histoire est assez simple et prend place à une époque très reculée ou le feu représentait la vie et où il fallait conter sur des incendies provoqués par la foudre pour l'obtenir, l'homme ignorant encore comment le créer. Après une lutte sauvage avec une autre tribu, la tribu des Oulhamr perd le feu qu'elle entretenait depuis longtemps et trois homme sont envoyés récupérer le feu chez leurs lointains ennemis afin de sauver leur tribu d'une mort certaine, l'homme ne pouvant vivre longtemps sans cette richesse si précieuse. Et on va donc suivre leurs périples et leurs nombreuses rencontres avec les animaux et autres tribus hostiles. C'est une histoire très bien narrée par l'auteur, les scènes de luttes sont nombreuses et épiques, que ce soit des luttes entre animaux, entre hommes et animaux ou juste entre hommes. Il y a un vrai souffle sur cette aventure, les rencontres et les dangers sont nombreux et c'est suffisamment court pour ne pas lasser, bien que je lui ai trouvé certaines longueurs. Une lecture d'aventure originale, bien que sans grande surprise dans son déroulement.
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C'est un drame terrible qui vient de s'abattre sur la tribu des Oulhamr, non seulement elle a été attaquée et plusieurs de ses membres sont morts, mais l'ennemi leur a volé leur bien le plus précieux : le feu.
C'est donc à nouveau la nuit et le froid qui s'abat sur la tribu qui devient également la proie des grands fauves de ces temps préhistoriques qui n'hésitaient à pas chasser la bête qui se tient à la verticale.
Car oui les Oulhamr ne sont plus tout à fait des animaux mais pas encore tout à fait des hommes.
C'est donc Naoh et ainsi que Nam et Gaw deux jeunes guerriers qu'il a choisi pour leur grande aptitude notamment à la course qui partent dans des contrées aussi sauvages qu'inhospitalières pour reconquérir le feu.
Les trois compagnons auront tout à redouter aussi bien la flore que les animaux, et surtout le pire des prédateurs : les autres hordes d'«humains».
Il faudra tout leur courage pour réussir à braver tous les dangers et ramener le feu pour faire revivre l'espoir à leur tribu.
Un livre que j'avais lu lors de mon enfance qui m'avait alors rebuté par ses longues descriptions mais que j'ai retrouvé avec plaisir.
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Relu avec délectation même si le style peut paraître un peu désuet et le récit comporter des longueurs. le roman crée une relation intimiste avec ces hommes d'un autre temps avec lesquels on partage des sentiments d'humanité face à l'adversité du quotidien. Et on en vient à penser qu au-delà du temps nous avons beaucoup de choses en commun...
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Le Récit se veut descriptif de la vie au Paléolithique. Raison de mon intérêt pour ce livre.
Il y a de nombreuses descriptions des animaux peuplant cet univers si loin du nôtre : Mammouths en particulier (roi des animaux de l'époque), Lion-Tigre, Loup, Chiens non domestiqués, Aurochs etc.
L'âme humaine est encore jeune et ce livre est rempli de cette jeunesse, de cette force de vie qui pousse à réaliser des exploits car il est question de cela dans ce livre : reconquérir le Feu par lequel la vie de l'homme est amélioré.
Il a été écrit avant 14/18 et je dirai que cela se sent : on sent une insouciance face au danger, un certain mépris de la vie. L'Europe n'a pas encore été marquée dans sa chaire par le sceaux de la Guerre Totale.
Inconscience ou jeunesse d'âme que l'on retrouve peu à peu maintenant que l'on perd la notion du passé…
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"La Guerre du Feu"est avant tout un univers que reconstitue (ou plutôt essaye de reconstituer) l'auteur.l'ambiance à la fois naïve et brutale de cette oeuvre a son charme, et J-H Rosny Aîné semble malgré tout avoir écrit son livre avec sérieux et s'être documenté. Ce roman fait la part belle à l'imagination, mâtinée d'anachronismes forcément, et l'auteur relève décemment le défi de mener son récit à terme.
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Cela faisait un certain temps que ce livre attendait que je l'ouvre. Mais je ne cessais de retarder le moment, pensant que j'allais m'ennuyer car de toute façon je connaissais assez bien le film de J-J. Anaud.
Mais dès les premières pages ce fut un véritable éblouissement tant l'écriture de l'auteur et poétique, lyrique, superbe. Et je dois dire que le film n'a pas grand chose à voir avec le livre. Si l'oeil de la caméra est centré sur les 3 guerriers qui partent en quête du feu (il faut bien montré une action, une histoire au cinéma), le personnage principal du livre est incontestablement la nature, et les humains ne cherchent qu'à y occuper une bien modeste place.
A chaque territoire qu'ils traversent, J-H Rosny nous décrit les moindres détails de l'environnement avec des listes d'animaux ou de plantes, les montagnes, les rivières, le ciel, les étoiles. Tout y passe et cela donne à l'ensemble une dimension incroyablement forte. Et à chaque fois il nous laisse entrevoir ce que peuvent ressentir les hommes face à cette immensité qui les englobe et les dépasse. Les hommes sont toujours très humbles face à la nature et à ses occupants, et très reconnaissants de ce qu'elle peut leur offrir.
Bref, ce texte assez ancien (la première édition date de 1911) gagnerait à être diffusé plus largement actuellement puisque les sociétés modernes s'interrogent beaucoup sur leur rapport à la nature et à l'environnement.
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Je qualifierais La guerre du feu de livre charmant et légèrement désuet. Il est plaisant à lire, bien qu'un peu répétitif et fait la part belle à la découverte de cette période de l'histoire humaine très méconnue (et encore plus à l'époque à laquelle est sorti le livre !) dont le potentiel littéraire et cinématographique est à mon avis sous-estimé. Il est fascinant de lire un roman se passant à cette période dont on sait à la fois beaucoup via les nombreuses traces archéologiques qui ont été retrouvées, et à la fois si peu, du fait de l'absence d'écriture. Les suppositions que l'on peut faire laisse la part belle à l'imagination, mâtinée d'anachronismes forcément, et Rosny Aîné relève décemment le défi.
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Énumérations.
Ce court roman a été publié au début du XXe siècle sous forme de feuilleton et ça se ressent bien.
Tout comme Fantômas, les adjectifs viennent souvent par trio et l'auteur juxtapose, juxtapose, juxtapose. Il y a cependant un procédé stylistique en plus et qui donne sa caractéristique première: les énumérations.
La faune et la flore est omniprésente et le fait de décompter à chaque fois ce qui entoure les personnages rend l'environnement primordial et, étonnamment, étranger comme si l'auteur prenait ce temps de description pour forger un univers imaginaire. Pourtant, ce ne sont que des saules, des peupliers, des fougères, des tigres, des ours, des lions ou encore des loups.
Aussi, tout est vivant. La flore, les minéraux ou encore les éléments grondent, attaquent, s'apaisent, vivent et meurent. le monde paléolithique frisonne de toute part, les différents hommes n'étant qu'une petite partie de cette vie foisonnante et implacable. Les passages au présent au milieu du passé simple habituel viennent donner un sentiment d'urgence et les points de vue du personnage principal.
L'écriture sert un récit simple où un groupe de trois hommes vont chercher le Feu. Ils tomberont sur diverses embûches (faune, flore, humains) et au bout d'un moment, on se dit qu'ils n'ont vraiment pas beaucoup de chance pour rencontrer exactement tout ce qu'ils pouvaient rencontrer comme problèmes. Par moment, c'est un peu ridicule mais ça maintient l'intérêt tout du long.
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C'est donc par la voie royale – "La guerre du feu" est son roman le plus lu – que j'ai décidé d'aborder l'oeuvre de celui que les spécialistes considèrent, bien plus que Jules Verne, comme le fondateur de la science-fiction francophone.
Un premier abord qui sera amené à connaître des suites puisque j'ai acquis l'intégrale de l'auteur pour la modique somme d'1,50 €, toute son oeuvre étant passée dans le domaine public (décidément, la modernité a bien des avantages et ceux qui ne supportent toujours pas de lire sur une liseuse ne savent pas ce qu'ils perdent).
J'étais curieux de savoir ce qui avait inspiré le film de JJ Annaud qui m'a profondément marqué, au point que je me souviens encore de nombreux détails alors que je pense ne pas l'avoir vu depuis plus de trente ans – il faut dire que j'étais bien jeune à l'époque.
J'ai rapidement constaté que le film n'était que vaguement inspiré par le livre.
Intéressant, ce road movie préhistorique. Rosny Aîné dispose d'un style lyrique et imagé, assez typique de la fin du XIXe et du début du XXe, et ça tombe bien parce que j'aime beaucoup, en général, les auteurs de cette époque. Cette grandiloquence produit son effet maximal dans les descriptions de la nature encore vierge (et pour cause, on est a priori à l'époque de l'homo erectus), par lesquelles l'auteur a réussi à me transmettre l'exaltation des grands espaces à de nombreuses reprises.
Le problème, c'est que ces descriptions peuvent parfois devenir longuettes et un peu rengaine, notamment lors de (très) longues énumérations d'arbres, végétaux et surtout animaux.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul aspect par lequel ce texte est quelque peu monotone : dans une grande linéarité, les trois héros vont d'étape en étape et de danger en danger, ils affrontent tour à tour des fauves, des troupeaux et des tribus d'hommes plus ou moins malveillants (les dévoreurs d'hommes, les nains rouges, les poils bleus, les...), et il n'y a aucun lien d'un évènement à un autre. Certaines scènes sont carrément de trop, comme celle de la horde de loups contre la horde de chiens, alors que le livre tire sur la fin.
Les scènes d'action, forcément nombreuses, ne sont pas toujours non plus exemptes de tout reproche, et l'on a parfois de la peine à se représenter le tableau, à cause d'explications "géographiques" plutôt confuses.
Reste qu'il convient de resituer cet ouvrage dans le contexte où il a été écrit, c'est-à-dire à l'époque du Grand Meaulnes, d'À la recherche du temps perdu et de la Guerre des boutons. Faire preuve d'originalité, c'est toujours faire preuve de modernité, et Rosny Aîné mérite sans aucun doute sa réputation de précurseur.
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Les descriptions qui sont faites de la nature et de ses habitants, notamment des grands carnassiers, véritables menaces de tous les instants, sont d'une précision et d'une élégance littéraire qui font passer Jules Verne pour un lourdaud en sabots ! Là où ce dernier plombe ses romans par l'énumération encyclopédique de ses connaissances, J.-H. Rosny met de la beauté et du sens, au service d'une narration quasi cinématographique.
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