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Citations sur La Marche de Radetzky (115)

Il avait été chassé de ce paradis qui était sa foi rudimentaire. Prisonnier de la résignation et du mutisme, il découvrait que la ruse fonde la pérennité du monde.
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Le devoir moral qui revient à l'écrivain est de consigner ce qui est remarquable et singulier, et en même temps ce qui est proprement human, et de le soustraire ainsi au passage du temps, à la fugacité des choses. La mission humble et noble qui lui incombe consiste à glaner les destins privés que l'Histoire aveugle et insouciante, à ce qu'il semble, laisse tomber sur son passage.
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und die Jahre rollten dahin wie gleichmäßige, friedliche, stumme Räder.
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Er war so einfach und untadelig wie seine Konduitenliste, und nur der Zorn, der ihn manchmal ergriff, hätte einen Kenner der Menschen ahnen lassen, daß auch in der Seele des Hauptmanns Trotta die nächtlichen Abgründe dämmerten, in denen die Stürme schlafen und die unbekannten Stimmen namenloser Ahnen.
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Cet empire sombrera fatalement. Dès que notre empereur fermera les yeux, nous nous disloquerons en cent morceaux. Les Balkans seront plus puissants que nous. Toutes les nations organiseront leurs sales petits États et les Juifs eux-mêmes proclameront un roi en Palestine.
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Et ces idées n’étaient pas seulement en rapport avec la fête, elles touchaient aux grandes questions de la vie, au règlement des exercices par exemple, à l’ajustement et même à la tactique. Ces jours-là le colonel se rendait clairement compte qu’il pourrait, sans plus de façons, être général.
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il avait toujours éprouvé une sourde irritation contre la douceâtre mélancolie de ces petits livres aux personnages dorés. Il n’était pas assez expérimenté, le sous-lieutenant von Trotta, pour savoir qu’il existe aussi, dans la réalité, de jeunes paysans mal dégrossis au noble cœur et qu’on raconte dans de mauvais livres beaucoup de choses vraies empruntées à la vie du monde, qui sont seulement mal copiées.
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 Mais l'âge approchait à pas cruels et silencieux, parfois sous de perfides déguisements. Elle comptait les jours qui passaient et, chaque matin, les rides fines, les délicats réseaux, tissés la nuit autour de ses yeux qui dormaient sans se douter de rien. Toutefois, son cœur restait celui d'une jeune fille de seize ans. Gratifié d'une durable jeunesse, il habitait au milieu de ce corps vieillissant comme un beau mystère dans un château en décrépitude. Chacun des beaux jeunes gens que Mme von Taussig prenait dans ses bras était l'hôte souhaité de longue date. malheureusement, il ne dépassait jamais l'antichambre. Puisqu'elle n'aimait pas, puisqu'elle ne faisait qu'attendre ! Elle les voyait qui s'en allaient, l'un après l'autre, le regard grave, non satisfait, aigri. Petit à petit, elle s'habituait à voir des hommes arriver et repartir : race de géants puérils qui ressemblaient à des insectes mammouths, fugitifs et pourtant très pesants, armée de stupides balourds qui s'essayaient à voltiger avec des ailes de plomb, guerriers qui croyaient conquérir tandis qu'on les méprisait, posséder pendant qu'on se riait d'eux, jouir pleinement quand ils avaient à peine commencé à goûter, horde barbare que l'on continuait d'attendre malgré tout tant que l'on vivait. Peut-être un jour verrait-on se détacher de leur masse confuse et obscure un être d'exception, léger et chatoyant, un prince aux mains bénies. On attendait et il ne venait pas. L'âge arrivait et il ne venait pas. Ces jeunes gens, Mme von Taussig les opposait, comme des digues, à la vieillesse qui approchait...
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Parmi les marchands, beaucoup étaient juifs. Un caprice de la nature, la loi mystérieuse d'une filiation inconnue avec le peuple légendaire des Khazares peut-être, faisait que beaucoup de ces juifs étaient roux. Leur chevelure flambait sur leur tête. Leurs barbes étaient comme des incendies. Sur le dos de leurs mains agiles, des poils roux et durs se hérissaient comme des piques minuscules et, dans leurs oreilles, une délicate bourre roussâtre foisonnait, telle une émanation de l'incendie qui rougeoyait peut-être à l'intérieur de leurs têtes.
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Il dut la regarder en face pour lui donner du feu. Il trouvait inconvenant qu'elle fumât, comme si la nicotine était interdite pendant le deuil. Et la façon dont elle aspira la première bouffée et arrondit les lèvres en un petit anneau rouge, d'où s'échappa un délicat nuage bleuté, lui parut cavalière et dépravée.
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