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sur 483 notes
Alors qu'une épidémie venue des oiseaux a tué une partie de l'humanité, une famille s'est réfugiée au coeur de la forêt, ils y vivent en autarcie au sein de leur sanctuaire. le mot d'ordre est de tuer tous les oiseaux qui peuvent être porteur du mal! Gemma est né après la catastrophe et du monde d'avant ne connaît que les souvenirs de sa mère Alexandra et de sa soeur June. le père est le seul à s'aventurer au delà des limites du sanctuaire pour le ravitaillement. Le  père tout puissant commence à changer lorsque ses filles grandissent, par peur qu'elles lui échappent?  Qu'elle s'interrogent et remettent en doute sa parole qui jusqu'à présent était évangile, surtout pour Gemma qui voit en son père un héro! 

Gemma va en effet faire un drôle de rencontre en chassant un aigle, un vieil homme... Comment est-ce possible alors que leur père à chaque escapade dans le monde d'avant pour leur raviatillement, leur soutien que rien n'est revenu à la normale, un homme se tient devant elle et surtout a des contacts avec les oiseaux dont l'aigle que Gemma chassait! Au contact de cet homme un peu malsain, elle va créer un contact avec ce rapace et se trouver envoûtée. Elle va commencer à s'interroger sur la véracité de ce que lui raconte leur père! En sentant ses doutes, celui-ci va se révéler violent menaçant et l'équilibre que la famille avait va totalement vaciller. Cette proximité parfois malseinne montent en puissance au fil des pages et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page! le père pour protéger ce qu'il a construit va alors se révèler tyranique. 

Avec cette dystopie qui a été créée peu de temps avant que la pandémie de la covid touche le monde, Laurine Roux nous embarque une nouvelle fois au coeur de la nature souvereine! le respect envers ce sanctuaire qui apporte nourriture et protection est très beau. L'aigle du vieil homme, un personnage à part entière est totalement captivant. A travers une seule famille, l'autrice aborde toute la complexité des relations, l'amour filiale intense, l'incertitude du futur, l'inquiètude, le passage à l'âge adulte qui entraîne fatalement une remise en question de l'autorité parentale qui dans ce cas était toute puissante. Gemma et sa soeur June sont deux jeunes filles vives et touchantes, j'ai beaucoup aimé la mère aussi si bienveillante et attendrissante. Les deux hommes de l'histoire nous démontrent un rapport de force pouvant être déséquilibré! A eux seuls ces cinq personnages sont une richesse incontestable pour nous conter les relations humaines!  

Un court roman poétique où une certaine tension vous happera jusqu'à la dernière page, des personnages d'une très grande justesse, une dystopie finalement pas si irréaliste, tous les ingrédients pour vous faire aimer cette lecture. Ce qui fut le cas pour moi, vous l'aurez compris!
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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La plume de Laurine Roux est merveilleuse de douceur poétique et de délicatesse. Elle n'a pas son pareil pour nous immerger dans ses récits. "Le Sanctuaire" a pour cadre une zone montagneuse reculée, à l'abri de la civilisation. Nous découvrons les lieux à travers les yeux d'une fillette qui a toujours vécu au contact de la nature. Elle a développé un lien fusionnel avec son environnement, avec lequel elle se sent en parfaite osmose. L'écriture de Laurine Roux, puissamment sensorielle, provoque immédiatement l'empathie du lecteur pour l'héroïne.

Difficile d'en dire plus sans déflorer le récit. Disons seulement que cette histoire aux airs de conte a des accents de récit post-apocalyptique. Un air de déjà vu ? Peut-être. Mais ce n'est que le cadre initial du roman. Si vous attendez un récit survivaliste, vous serez déçus. Si vous n'attendez rien et acceptez de vous laisser porter par la voix d'une conteuse hors pair, il ne fait aucun doute que Laurine Roux saura vous charmer, vous surprendre et vous émouvoir. Quitte à vous mettre mal à l'aise. Un malaise que certains jugent inutile ou "de trop", et pourtant essentiel pour ouvrir le lecteur à la réflexion. Car ce court récit sur les liens qui unissent les quatre membres d'une famille interroge : jusqu'où peut-on aller pour protéger ceux que l'on aime ?

Je vois "Le Sanctuaire" comme une fable nous invitant à réfléchir sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, sur ce besoin viscéral de repousser les limites créées par les parents et de prendre son envol pour aller explorer le monde. Une fable sur le danger que font courir à ceux qu'ils aiment les parents qui refusent de laisser grandir leurs enfants. Une fable sur la domination masculine et sur la folie humaine. Ce roman lumineux nous conduit finalement à mener une réflexion plutôt sombre sur la nature humaine. J'ai adoré !
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Avec ce roman très court, Laurine Roux utilise le genre postapocalyptique pour livrer une belle fable sur la famille et sur la domination masculine.
Réfugiés dans la montagne après une pandémie qui a ravagé l'humanité, un couple et ses deux filles survit dans une cabane isolée. Gemma, la plus jeune fille est née après l'épidémie et a été élevée en mode survivaliste comme une excellente chasseuse, fière de montrer ses prouesses à son père.

En mettant en place ce huis-clos en pleine nature, l'auteure révèle subtilement une tension qui apparaît après les premières pages. Ce père aimant et protecteur révèle alors son visage de tyran domestique. Lui seul édicte les règles, massacre les oiseaux au lance-flammes, donne des instructions à la famille et définit le climat ambiant.
Mais un jour, Gemma rencontre dans la montagne un vieil oiseleur, entouré de rapaces, qui rend caduques les théories de son père sur les oiseaux. A sa fascination se mêlent des interrogations qu'elle partage avec sa soeur June.

La qualité du roman doit beaucoup à l'écriture poétique de Laurine Roux qui donne à ressentir la beauté de la montagne et des forêts, le vol des oiseaux, la tendresse de la mère qui sombre dans la folie.

"Ses mots sont pâles et vert d'eau, ils neigent autour de mes épaules, flocons d'or, akènes que je voudrais rassembler par brassées, comme j'étreindrais Maman qui s'enfuit, éparpillée par le vent, si plume, si légère, plume de chouette, bout de papier."

En jouant avec l'idée que pour échapper à un père castrateur, Gemma n'a d'autre choix qu'un vieillard libidineux et agressif, l'auteure dresse un portrait à charge de ces relations toxiques qui se construisent sur des interdits.
La révélation finale porte cette toxicité à son paroxysme, dans cette déclaration du père "Je vous aimais trop" qui a servi d'alibi à tant de tortionnaires.
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Décidément j'aime l'écriture de Laurine Roux, une poésie incroyable, des mots pesés, une ambiance très puissante, riche, gorgée de saveurs, une osmose avec la nature. C'est pile ce qui me fait vibrer. Son dernier livre attend sagement sur ma pile urgence, oui car justement c'est le genre de lecture à garder au frais pour les coups dur. Je pense que définitivement quand on a une plume aussi douce et une sensibilité aussi forte je ne serai jamais déçue.
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Le sanctuaire, c'est un coin de nature coupé du monde, où s'est réfugiée une famille fuyant une pandémie qui s'est répandue par les oiseaux. Il y a le père, le seul qui s'aventure à l'extérieur pour se ravitailler, la mère et les deux filles, June qui a connu l'autre monde et Gemma qui est née dans le sanctuaire.

Gemma est une adolescente intrépide, adaptée à cette vie sauvage, adorant chasser avec son père et fournissant son lot de viande à la famille. le père est dur, décide de tout, corrige rudement, mais sait aussi protéger et bricoler ce qui peut servir à leur subsistance. La mère est plus effacée, douce, nostalgique de leur ancienne vie. Elle en parle souvent et essaie de faire comprendre à Gemma de quoi elle était faite. Une ville, le bord de mer, les sorties, les cafés, les théâtres, les amis .. bien difficile à imaginer pour l'ado.

A chaque sortie du père hors du sanctuaire, la mère espère qu'il va ramener de bonnes nouvelles, un retour possible .. hélas ce n'est jamais le cas et le père continue à tirer impitoyablement sur tout oiseau qui s'aventure dans leur espace.

Le statu-quo pourrait durer indéfiniment s'il n'y avait pas la curiosité et la vivacité de Gemma. Mettre le pied à la limite du sanctuaire, aller juste un peu trop loin, suffit à instiller un doute sur ce qu'il y a de l'autre côté. Une rencontre avec un curieux bonhomme et un aigle magnifique va faire basculer la confiance inébranlable accordée au père.

Je n'en révélerai pas plus sur l'histoire qui reprend un peu la trame du roman précédent "Une immense sensation de calme".

Ce qui m'a le plus emportée c'est l'écriture si particulière de l'autrice, splendide, et son talent pour inventer un monde où la frontière entre l'humain et l'animal n'est plus si nette.

L'histoire n'est pas désincarnée pour autant, la famille se heurte à des fonctionnements bien terre-à-terre. Un père tyrannique, une mère trop passive en dépit des déclarations d'amour à ses filles, deux soeurs oscillant entre leur complicité et des différences qui les séparent.

Le drame se profile, inéluctable, libérant une violence sous-jacente impossible à arrêter en même temps qu'un espoir peut-être ..

C'est difficile de rendre justice à un roman aussi original, touchant à plusieurs genres, installant un suspense de plus en plus fort et faisant appel à l'imaginaire sans s'y égarer.

Vous avez compris que je conseille sans réserve.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Dans le sanctuaire, il y a les filles, la plus jeune Gemma, et son aînée, June. L'aînée rêve du temps d'avant, qu'elle a connu et qu'elle pleure, cette solitude est si difficile, sans aucun espoir d'un futur, d'une vie normale. Gemma n'a rien connu d'autre et vit pleinement cette vie de sauvage. Elle explore la foret à la recherche des plantes, chasse et tue le gibier pour nourrir la famille.

Il y a les parents. La maman, Alexandra, qui aime tant ses filles, ses petits cabris, et leur raconte la vie d'avant, la normalité, les amis, les rencontres, la société. Et le papa qui veille comme un loup sur sa famille. Car ils sont seuls dans cette montagne isolée, loin du monde anéanti par un virus transporté par les oiseaux. Seul le père descend parfois dans ce qu'il reste de la civilisation d'avant, pour y dénicher quelques fournitures indispensables.

Un jour cependant, Gemma suit la trace d'un aigle à abattre, et fait la rencontre improbable d'un vieil homme aussi mutique qu'inamical. Et cette présence incongrue dans un univers où toute vie de volatile quel qu'il soit doit être anéantie bouleverse les certitudes de la jeune fille.

Dystopie, récit post apocalypse, ou simple conte humain, ce roman est tout simplement inclassable.
............
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/12/16/le-sanctuaire-laurine-roux/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Quelle belle audace ou témérité de nous avoir livré ce récit dans cette période très spéciale et tourmentée par la crise sanitaire actuelle que nous traversons.
Ce récit de 147 pages se lit d'une traite en moins d'1 heure 30.
C'est tout-à-fait passionnant avec une magnifique qualité d'écriture et un développement psychologique précis, de chaque personnage, parfaitement maitrisé.
Très bel ode aussi à la forêt , aux plantes, et aux rapaces.
C'est un huit clos familial dans une cabane en pleine forêt, où vivent deux soeurs adolescentes June qui a vécu le "monde d'avant" et Gemma qui est née dans le sanctuaire.
Le personnage de la mère, avant autrice, très douce, attentive et rêveuse, qui chérit sa famille et les quelques livres très précieux de sa bibliothèque.
Et enfin le père qui règne sur sa famille de façon autoritaire.
Il se nourrit et jouit de façon perverse de ce huit-clos dans ce monde post-apocalyptique (même si ce nouveau monde reste en second plan dans le récit).
Il s'emploie à les maintenir en captivité face à un danger fictif qu'il ne cesse de leur inculquer pour les garder sous son emprise.
La chute finale, et particulièrement dans ce récit, démontre que le temps de la transgression innée chez quasiment tous les adolescents, va pouvoir s'exprimer de façon magistrale.




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1er titre que je lis de cette autrice. le sanctuaire est un roman est très très court, il se lit vite et bien. Une bonne surprise pour moi ce roman, que j'ai apprécié dans sa globalité. En revanche, je n'ai pas du tout aimé certaines scènes assez glauques, entre Gemma et le vieil homme. Des scènes malaisantes, pas forcément utiles, et j'étais bien contente que le bouquin soit court pour ne pas s'étendre là-dessus.

On est dans un monde post-apo, après un virus qui semble avoir décimé l'humanité. Assez intéressant parce que la quasi-totalité du texte ressemble à de littérature contemporaine sans imaginaire. Il est dans la vallée, l'imaginaire, lointain, dangereux. J'ai particulièrement aimé la manière avec l‘autrice renoue avec cet imaginaire en fin de roman. Je ne m'y attendais pas et c'est surprenant, donnant à revoir la totalité du roman et les perceptions des personnages autrement.

Par ailleurs, la famille de Gemma vit dans la montagne. L'écriture est puissante, acérée, comme les sommets de ces montagnes. J'ai adoré ressentir une impression de huis-clos alors qu'on est dans un endroit où les limites et les frontières n'ont justement aucun sens… C'est un trompe-l'oeil très bien exécuté.

En fait cette histoire m'a fait penser à Shining. J'ai vraiment visualisé Jack Nicholson dans ma tête pour la figure du père qui déraille, abruti par la solitude, l'écho de sa propre voix, et l'absence de but et d'avenir. Ce roman est alors pour Gemma une quête de liberté, d'indépendance, une envie de repousser les limites imposées. En cela, la figure de l'oiseau est une belle métaphore choisie par l'autrice.

La narration au « je » et au présent donne en plus au roman une tonalité très universelle, intemporelle, et le sanctuaire peut alors se lire comme un conte moderne. En tout cas je l'ai pris comme tel et j'ai apprécié son message et la manière dont il le déploie dans ces quelques pages.
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Depuis des années, la famille de Gemma vit dans un chalet de montagne isolé. Ses parents et sa soeur ont fui une pandémie et Gemma n'a pas connu la vie d'avant.
C'est elle la narratrice, elle raconte comment femme et filles obéissent au père, lui l'artiste reconnu dans une autre vie, a vrillé et leur impose un entrainement militaire.
« Ici, nous formons une équipe. Personne, c'est bien compris, personne ne doit être un poids pour les autres ; l'unique règle pour gagner le match. »
L'apprentissage de la chasse est rude et une particularité est de tuer les oiseaux et de les passer au lance-flammes car le père est certain que ce sont eux qui ont propagé le virus.
« Armer, viser, tuer : voilà ce pour quoi je suis programmée. Voilà ce qu'il faudrait faire. Pourtant, quelque chose en moi résiste. Je voudrais garder mes mains le long de mon corps, admirer le tracé de l'oiseau, ce lent carrousel dirigé par d'imperceptibles mouvements de plumes, j'aimerais attendre cet instant où l'aigle va replier ses ailes, crier avant de piquer sur sa proie, pointe de flèche à laquelle aucune cible ne peut réchapper. »
Mais Gemma grandit et son monde vacille, elle rencontre un vieil homme qui, lui, vénère les oiseaux.
Le lecteur est immédiatement happé par la plume de Laurine Roux, qui nous montre un sanctuaire certes « inviolable » où femme et filles chancèlent sur le respect de la loi que l'homme-fauve impose, elles pensent que cultiver le respect du bien est plus désirable sinon plus équitable.
L'auteur nous interroge sur cette folie qui consiste à croire que le reste du monde s'est éteint.
Elle analyse les conséquences d'un tel retrait du monde , sur le quotidien et en particulier sur une enfant qui n'a connu que ce mode d'existence.
Le lecteur voit bien que le retrait total du monde est impossible, un grain de sable vient enrayer la mécanique mise en place Les femmes ont l'interdiction de s'éloigner du sanctuaire. Mais Gemma…
La mère maintient le lien avec la vie d'avant, par des chansons, ou des histoires racontées, les gestes du quotidien. Gemma a, comme un petit animal sauvage, beaucoup de repères olfactifs.
C'est une ode à la nature qui est beaucoup plus sage que les humains, qui eux prennent de décisions jusqu'à la folie.
« La poésie n'est autre chose que la santé du discours . » HD Thoreau
Une fois de plus la plume de Laurine m'a emportée.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/07/26/le-sanctuaire/

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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A peine 150 pages durant lesquelles, la narratrice, une petite fille, Gemma, nous fait vivre son quotidien au sein de la zone montagneuse où sa famille s'est réfugiée pour échapper à un virus transmis par les oiseaux. le père, un être dur, violent, les éduque elle et sa soeur, à chasser tout oiseau pour éviter une contagion fatale.

La nature nous est décrite comme hostile au sein de ce sanctuaire défini par le père dont lui seul a tracé des limites. Gemma n'a pas connu le monde « d'avant ». Son seul lien avec ce dernier : écouter Alexandra, sa mère, aimante, qui ne cesse de bercer ses filles en leur contant les richesses et les bonheurs passés.

Mais tout va basculer le jour où Gemma va croiser un aigle. C'est en tentant de le retrouver après l'avoir blessé, qu'elle va quitter le périmètre autorisé, et surtout se retrouver en présence d'un vieil homme qui va l'assommer. La condition de sa remise en liberté : ne pas révéler son existence ni celle des oiseaux qui l'entourent. A partir de cet instant, l'avertissement de l'homme n'en finira pas de rôder sous son crâne. Il sait où habite la famille. Si elle parle, il les saignera tous…

Qui de la nature, de la folie de deux hommes, d'un confinement a priori salvateur va donner une lueur d'espoir à Gemma ? Lui faudra-t-il faire un choix ?

Ce deuxième roman de Laurine Roux est d'abord est avant tout un hymne à la liberté et au pouvoir salvateur de la nature face à la manipulation. le style est poétique, l'écriture immersive. A découvrir!
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