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3,62

sur 483 notes
Le deuxième roman de Laurine Roux "Le sanctuaire" est plutôt réussi parce qu'il y a un univers, certes assez sombre, et surtout une intensité qui monte crescendo.
C'est l'histoire d'une famille qui a fui une vallée ravagée par une pandémie pour trouver refuge dans la montagne. C'est la plus jeune des deux filles, Gemma, née dans le sanctuaire il y a une dizaine d'années, qui raconte leur vie.
Le père, autant protecteur qu'autoritaire, a façonné un monde à sa mesure quand un virus a détruit le sien. Il cherche à éradiquer les oiseaux vecteurs de la pandémie alors que la mère vit avec une certaine nostalgie du passé disparu.
Chacun doit tenir son rôle et Gemma est chasseuse. Elle part seule dans la forêt avec son arc pour tuer des animaux afin de nourrir la famille. Conditionnée physiquement et mentalement, elle le fait avec une grande maîtrise.
Un jour, elle va transgresser les règles un peu par hasard et rencontrer un vieil homme qui protège des rapaces dont un aigle magnifique. Cet homme libidineux l'impressionne mais il devient son lien avec les oiseaux et le monde inconnu en dehors du sanctuaire. Impossible donc d'en parler à son père qui part régulièrement dans la vallée pour récupérer des biens indispensables à leur survie. D'ailleurs, au cours de ces rapines, on retrouve certaines idées de "La route" de Cormac McCarthy, en étant loin de l'égaler car on est dans un registre différent, plus proche du conte pour Laurine Roux. Précisons qu'il y a une géographie des lieux dont la description est une ode à la nature.
On peut dire aussi que le sujet est sensible en ce moment et il n'était pas facile à traiter sans lasser.


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Je l'attendais avec impatience, l'ai acheté, ai attendu de faire le vide en moi pour l'accueillir pleinement.
je l'ai lu sans pause. je pense qu'il est nécessaire de rester en immersion avec cette famille si particulière dans son isolement et son désir de survie.
C'est un couple uni et amoureux. Ils ont deux filles : la plus jeune, pure de toute souillure de souvenirs, est née au sanctuaire. " J'ai grandi ici, dans cette forêt ; ce sont les plantes et les animaux qui m'ont élevée" dit Gemma, la narratrice.
Formée par son père, dès son plus jeune âge, à la chasse à l'arc, elle y excelle. Jusqu'au jour où la flèche dévie.
C'est l'élément déclencheur de ce qui s'en suivra.
Faut-il parler du père ? Aimé de sa femme jusqu'à l'abnégation : "Depuis leur arrivée, Maman s'est entièrement vouée à Papa." et de ses filles qui acceptent tout de lui : les entraînements extrêmes, les coups, souvent violents, infligés en correction. Emprise totale de la domination masculine.
Et il y a la montagne, si bien décrite, si pénétrante. Justement Laurine connaît bien "ses" montagnes et l'envoûtement du torrent.
"Lourde d'ombres, la forêt nous encercle.Elle aussi veille".
ET aussi la magie du conte lorsqu'un aigle, apprivoisé par un vieil homme, se prend d'amour pour Gemma et la protège.
voici un roman porté par une belle écriture poétique.
Le talent de conteuse se confirme et je pense qu'elle nous réserve d'autres bonheurs de lecture.

"Empruntant les codes du conte, elle nous offre un hymne à la nature souveraine et à l'être humain qui lutte pour s'en sortir". (Les libraires ensemble)
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Coup de coeur ❤

Sanctuaire, nom masculin. Définition : En anthropologie religieuse, un sanctuaire est généralement un édifice ou lieu rendu ou devenu sacré, par son association au Divin ou Transcendant. le terme désigne donc un site sacré. 

Dans cette histoire, le sanctuaire est un lieu délimité par les arbres dont les frontières ne doivent pas être traversées. le sanctuaire ici, c'est un lieu de survie où vivent Gemma, sa soeur son père et sa mère. Vivre reclus dans la montagne pour échapper aux oiseaux c'est leur quotidien. Ces volatiles couverts de plume seraient responsables de l'extinction de l'humanité… ou presque. 

Une éducation « à la dure », un entraînement quasi militaire, l'apprentissage de la vie en autarcie, la chasse… Voilà le quotidien de Gemma et sa soeur, imposé par leur père. 

La mère quant à elle écrit, chantonne, raconte encore et toujours la vie passée, dans un murmure de folie douce nostalgique. 

Mais tout va basculer le jour où Gemma, parti exterminer un oiseau de plus avec son père, tombera nez à nez avec un vieillard entouré de rapaces. Comment se fait-il que ce vieil homme soit encore en vie ? 

Cet ermite se révèlera lubrique mais il va malgré tout permettre à Gemma de nouer une amitié forte avec un aigle. Un personnage ambivalent qui ne m'a pas permise de le mettre dans une case de « gentil » ou « méchant ». 

Un récit court mais dense. Une violence sous-jacente. Une nostalgie omniprésente. Un huit clos oppressant. Une nature ubiquiste. Un sujet maîtrisé. Une écriture immersive.
Voilà ce qui vous attend entre ces pages. 

Une très belle découverte de l'auteure que je compte bien continuer avec son roman « une immense sensation de calme » qui vient de rejoindre ma bibliothèque.
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Cette fois-ci, j'ai plongé dans un conte macabre, "Le Sanctuaire" de Laurine Roux. Une lecture qui s'est avérée être ni agréable ni désagréable, mais qui m'a laissé perplexe.

L'histoire se déroule dans un lieu isolé, un véritable sanctuaire où une famille vit seule, coupée du monde. La violence, tant physique que morale, s'immisce insidieusement, et l'atmosphère devient de plus en plus oppressante.

Laurine Roux a une plume poétique qui interroge et grossit le trait à l'aide de nombreuses figures de style. Cependant, celles-ci rendent l'histoire parfois confuse, difficile à saisir et à assimiler.

Le récit ne laisse aucun répit, et l'absence de chapitres renforce cette sensation de course effrénée. Malheureusement, cela m'a empêché de véritablement m'immerger dans l'histoire et de comprendre le message que l'auteure souhaitait transmettre.
Mon avis détaillé :
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Un monde d'après, menacé par un virus qu'apportent les oiseaux. « Comme si le monde avait été éteint en quelques jours, balayé par une plume. » (p. 11) Une famille de survivants dans la montagne, dans le Sanctuaire patiemment construit et farouchement protégé. le père qui souvent part dans la vallée chercher tout ce qui peut améliorer le quotidien. La mère qui parle sans cesse du passé et des choses perdues. Et deux filles : l'aînée qui rage que son adolescence lui ait été dérobée par la catastrophe, et la cadette née dans la montagne qui n'envisage aucun autre monde. Cette existence de survie, de bric et de broc, et de peurs tenaces va changer rapidement, avec les premières transgressions et la curiosité. Qu'y a-t-il au-delà de la mine de sel, de la frontière invisible imposée par le père, dans le monde inaccessible de la vallée ?

En moins de 90 pages, l'autrice bâtit un univers solide, cohérent et crédible. J'ai très vite anticipé le dénouement, mais j'ai dévoré la lecture avec un plaisir intact. La jeune Gemma est fascinante d'entêtement et de courage face à l'inconnu. Ce court roman de survivalisme m'a rappelé Dans la forêt, mais surtout les meilleurs textes de David Vann quand il écrit sur la toxicité de la famille. le Sanctuaire est une claque de la rentrée, et j'ai évidemment été très sensible à la position antispéciste du texte.
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Une famille s'est réfugiée dans la montagne pour échapper à un virus transmis par les oiseaux. Ils vivent là, dans le Sanctuaire, et ne sortent pas de la zone (sauf le père pour se ravitailler).

Gemma est née ici, elle n'a pas connu le monde d'avant, contrairement à sa soeur June. Avec son arc et ses flèches, elle est la chasseuse, la tueuse, celle qui permet à la famille de se nourrir.

J'avais déjà été séduite par Une immense sensation de calme même si l'histoire s'est trop vite estompée de ma mémoire (c'est le problème des romans que je lis en une journée). Ici Laurine Roux nous cueille toujours dans un décor montagneux, il y a certes un lien de parenté entre ses deux romans, mais celui-ci est moins « calme », la violence est manifeste et ne demande qu'à surgir. Notamment, au travers de la figure du père, un homme qui impose sa loi aux membres de sa famille sous le prétexte fallacieux de les protéger. Et puis il y a cet autre homme que Gemma rencontrera lors d'une partie de chasse en solitaire. Elle découvrira alors un secret… La rudesse du père s'oppose à l'extrême douceur de la mère, qui à travers, ses mots, ses gestes, n'est en fait que le reflet d'une soumission aveugle à l'autorité. le phénomène de l'emprise d'un être sur d'autres est exposé avec subtilité.

L'écriture de Laurine Roux a une musique particulière qui a l'art de me plaire, elle a un talent pour nous immerger en plein coeur d'une nature sauvage, avec douceur et fermeté.

De la survie oui mais pas seulement, de la beauté, de la poésie, de la violence… et puis une fin pas si surprenante que ça, tous les indices, même les plus infimes, avaient été semés, pour qu'elle se dévoile doucement…

Laurine Roux c'est une voix singulière, inclassable, qui surfe, sans jamais vraiment tomber ni d'un côté ni de l'autre, sur une ligne de crête entre anticipation et nature writing, entre sensualité et sensation, entre poésie et réalité. Cette fois, je pense que je garderai en mémoire ce roman parce qu'il a créé en moi des images puissantes.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Une famille a trouvé refuge au coeur des montagnes près d'une mine désaffectée. Là, elle vit isolée du monde, un monde devenu dangereux depuis qu'une mystérieuse maladie virale qui touche tous les oiseaux, a été transmise à l'homme, détruisant une grande partie de l'humanité.
Le père, un ancien militaire fait régner sa loi, jugeant sa femme, souvent repliée dans le passé et ses souvenirs heureux, incapable d'élever correctement ses deux filles. Lui leur a appris à vivre en autonomie, à chasser et à tuer les bêtes du premier coup sans les faire souffrir inutilement, à les dépecer, mais aussi à capturer les oiseaux devenus dangereux pour ensuite les détruire au lance-flammes. Il n'hésite pas à faire lever ses filles à l'aube, pour un entrainement sportif digne d'un camp de militaire.
Gemma la plus jeune est née dans le sanctuaire. Elle n'a pas connu le monde extérieur comme sa soeur, June dont elle est très proche. Elle apprend vite et est particulièrement adroite avec son arc. Un jour, parce qu'elle a raté un aigle aperçu dans le ciel, elle part à sa recherche et cela l'emmène très loin du sanctuaire, tout près des falaises où elle pense qu'il niche. L'endroit la fascine, c'est si beau et nouveau pour elle qui ne connait que leur vallée et la mine.
Eprise de liberté, elle va alors peu à peu s'éloigner de plus en plus du sanctuaire et ne rêver que d'une chose, y retourner pour aller chaque fois un peu plus loin. En faisant cela, elle s'oppose à la loi de son père, un père qu'elle admire pourtant plus que tout au monde.
Tandis que le père est parti, comme il le fait épisodiquement, pour récupérer divers objets dont ils peuvent avoir besoin dans les maisons abandonnées des autres vallées, Gemma prétexte le besoin de partir chasser pour aller au-delà de la mine vers les falaises. Là, elle rencontre un vieil homme. Il a apprivoisé cet aigle et vit entouré d'oiseaux. Et apparemment aucun ne lui a jamais transmis de virus. La jeune fille est fascinée par cette rencontre dangereuse. le vieil homme est très hostile à son égard, violent et effrayant...un jour il abuse d'elle, si innocente. Mais il va finalement trouver un moyen de l'aider à comprendre le monde qui l'entoure. Elle gardera leur rencontre secrète.
Le père, depuis son dernier voyage hors du sanctuaire, devient chaque jour plus dur et brutal envers ses filles qui toutes deux ne songent plus qu'une seule chose...se sauver.
C'est June qui va tenter la première de quitter pour toujours le sanctuaire...à ses risques et périls.
Le monde est-il réellement devenu celui que le père leur décrit à chacun de ses voyages ?
Quelles raisons le pousseraient à leur mentir ?

J'ai été captivée par ce court roman du début à la fin. Ce second titre de l'auteur, paru en 2020, a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2021.
Il faut dire que la plume de l'auteur est percutante et s'adapte à merveille à ce genre de roman auquel elle donne un rythme bienvenu tout en maintenant le suspense et en nous faisant entrer dans l'action avec lenteur et par petites touches. Les descriptions de la nature offrent aux lecteurs de belles pages très poétiques même là où ils pourraient avoir du mal à en trouver. Les lieux sont décrits de telle manière qu'on aimerait s'installer pour toujours à cet endroit, dans cette vallée retirée du monde, où il fait bon vivre au milieu de la nature.
Il s'agit d'un roman post apocalyptique et survivaliste mais ce côté-là du récit n'est pas le plus important. En effet, le roman se transforme très vite en une fable dure et réaliste certes, mais aussi en véritable récit d'initiation pour les filles qui devront, surtout Gemma, s'affranchir de l'éducation stricte reçue par leur père, pour découvrir leurs propres désirs et le monde extérieur.
Les hommes sont très durs et de plus en plus menaçants. le vieil homme lubrique est carrément dégoûtant. le père violent mais pas violeur, profite de la fragilité de la mère pour enfermer psychologiquement ses filles...jusqu'au drame final que je ne vous raconterai pas, bien évidemment. le monde régit par les hommes et leur pouvoir de domination arrive à sa fin !
C'est un roman qui aborde un thème déjà vu (et lu) mais se lit sans effort car le suspense est bien présent et le lecteur s'attache aux filles et en particulier à Gemma. Il désire avant tout la voir réaliser ses rêves et se détacher de ce père malveillant et de sa relation toxique.
C'est un roman à découvrir qui nous parle d'une relation père- fille très particulière.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Un virus ayant été transmis par les oiseaux, une famille s'est réfugiée dans les montagnes et essaye de survivre sous l'autorité tyrannique d'un père tout puissant. La mère vit dans son monde intérieur et les deux filles peinent à grandir. le sanctuaire devient prison.
Dans ce récit écrit à la première personne c'est Gemma, la plus jeune qui nous conte leur quotidien avec ses envie d'ailleurs et ses doutes, elle qui n'a rien connu du monde d'avant. le père surprotège ses femmes en despote cruel et violent dans un environnement post-apocalyptique où ils leur faut bien subsister. Il faut tuer pour manger, il faut tuer pour se protéger des oiseaux porteurs de mort. La nature est magnifique mais souvent hostile, les paysages sont grandioses et c'est pourtant un huis clos familial à l'atmosphère écrasante. Je n'ai pas été surprise par le dénouement, je m'en étais doutée bien avant.
Laurine Roux a sacrifié à la mode du survivalisme dans ce second roman à l'écriture néanmoins poétique. La nature y est magnifiée. Je regrette les passages sur la pédophilie du vieux qui n'apportent vraiment rien au récit. Je pense que j'aurais mieux apprécier le sanctuaire si je n'avais pas le souvenir très fort du magnifique Dans la forêt de Jean Hegland.
Sélection 2021 des 68 Premières Fois
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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L'histoire de cette famille qui s'est réfugiée dans la forêt pour fuir un monde dévasté par un mystérieux virus résonne de façon particulière en ces temps de pandémie.
Coupées du monde, les deux soeurs apprennent très jeunes à être autonomes, à chasser, à cueillir des baies pour se nourrir, et aussi à se méfier des oiseaux, vecteurs du fameux virus.
Mais comment se construire lorsque l'on a pour seuls repères une mère douce mais passive et nostalgique du passé, et un père qui les initie à la survie mais qui se comporte comme un gourou de secte ? En grandissant, les deux soeurs vont chacune à leur manière repousser les limites fixées par leur père autoritaire et se faire une nouvelle vision du monde, prenant conscience que la réalité n'est peut-être pas telle qu'on leur décrit. La liberté procurée par la vie dans les grands espaces ne serait-elle qu'un leurre ?
Avec « Le sanctuaire », j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture singulière de Laurine Roux qui m'avait tant plu dans son premier roman « Une immense sensation de calme ». Ici encore, j'ai été saisie par la beauté brute et majestueuse de la nature. Mais l'ambiance est très différente, j'ai retenu mon souffle dans l'atmosphère malsaine et étouffante de ce huis-clos, j'ai été happée par la tension et l'intensité qui se dégagent de ce roman et j'ai été fascinée par les scènes à la lisière du réel entre l'aigle et Gemma.
Ce roman se lit d'une traite et offre une belle réflexion sur la liberté et la manipulation.
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Gemma, même si elle affirme avoir été élevée par "les plantes et les animaux" et n'avoir jamais eu de peluche "je n'en ai pas besoin" essaie-t-elle de se convaincre, commence progressivement, à l'orée de l'adolescence, à envisager qu'il peut y avoir un autre monde , d'autres sensations, d'autres manières de vivre, que celles imposées par son père.
En effet, ce dernier a mis à l'abri sa femme, leur première fille, June ,et Gemma à l'abri dans un chalet de montagne, après une pandémie dont nous apprendrons progressivement l'origine supposée. Il a fait de ses filles de parfaites chasseresses et on comprend progressivement l'emprise qu'il a, et tient à conserver, sur sa femme et ses filles.
Célébration de la nature et de l'indépendance des femmes, le sanctuaire, par sa langue somptueuse et son atmosphère prenante, réussit le tour  de force  de combiner tout à la fois Nature Writing, anticipation et roman de formation, le tout en 141 pages addictives.


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