Par où commencer ?
Le positif : Les chapitres sont courts et sont du point de vue des personnages principaux : Eleanor et Park (le récit est à la troisième personne par contre, ça m'a un peu gênée). On entre rapidement dans l'histoire et on prend plaisir à suivre l'évolution de la relation entre les deux adolescents (du moins au début). J'ai aimé être plongée dans les années 80 tout au long de l'histoire.
Les sujets abordés sont, entre autres, le racisme (la mère de Park est coréenne et son père américain), les violences conjugales, la grossophobie et le harcèlement. J'ai trouvé que le fait que ces thèmes soient abordés rendait le récit plus crédible et plus prenant, car sans eux il ne serait question que de la première histoire d'amour de deux adolescents.
Passons aux points négatifs : Passés les premiers échanges entre Eleanor et Park et le début de leur histoire d'amour, tout devient plat et le récit traîne en longueur. Ils ne font que se disputer puis se réconcilier, puis se disputer, puis se réconcilier, on tourne en rond.
J'ai trouvé la fin du roman bâclée et trop rapide par rapport au reste de l'histoire qui est long et détaillé, et le comportement d'Eleanor incohérent dans les dernières pages.
Cependant, j'ai rencontré un problème pendant ma lecture, et j'ai essayé de me documenter après avoir terminé le roman.
Première chose que j'ai trouvée bizarre : Park est un nom de famille coréen, et non un prénom. Est-ce un manque de recherches de l'auteure, ou un choix (douteux) des parents du garçon ?
Tout au long du roman, j'ai tiqué dès qu'Eleanor disait « débile d'Asiat », qu'elle mentionnait la même particularité physique de Park pour la dixième fois (sa couleur de peau, ou autre), qu'elle faisait des remarques sur la mère de Park (qui ressemble à « une poupée », petite, fine, qui, d'après le récit, doit faire fantasmer les hommes comme toutes les femmes coréennes jugées exotiques, contrairement aux hommes coréens qui ne plaisent pas aux femmes), quand les mêmes clichés étaient répétés pour la douzième fois, ou quand il était dit encore une fois que le fait d'avoir les gênes de sa mère était un défaut pour Park.
Je me suis donc renseignée, parce que je trouvais que toutes ces choses rendaient le roman assez raciste, et cela m'étonnait de n'avoir jamais entendu parler de cet aspect du roman.
Je suis tombée sur deux articles qui traitaient du racisme dans le roman, et ils m'ont beaucoup fait réfléchir sur le roman.
Alors, pensez-en ce que vous voudrez, et faites vos propres recherches si vous le souhaitez, mais je trouve que cela fait beaucoup de coïncidences pour que ce soit simplement des maladresses de l'auteure (qui ne fait pas du tout partie de la minorité dont fait partie Park, et qui n'est donc pas touchée par le racisme comme le sont les personnes coréennes et américano-coréennes).
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