Le chasseur zéro, un livre écrit par
Pascale Roze en 1996. Elle a reçu le prix Goncourt avec celui-ci. C'est l'histoire de Laura, petite fille solitaire élevée par ses grands-parents. Sa mère, mariée très jeune à un soldat américain, retourne vivre chez ses parents après le décès de son mari. Complètement dépressive, elle leur laisse l'éducation de sa fille. Dans une ambiance très triste et douloureuse avec un grand-père qui porte encore les séquelles des gazages de 1917, une grand-mère tyrannique et une mère qui refuse de quitter sa chambre. Progressivement, Laura va se poser des questions sur son père, dont elle ne possède que deux photos: celle où il est sur le pont du Maryland et celle avec sa mère à New-York. Jusqu'au jour où elle fera la rencontre d'une amie qui l'amènera à poser des questions sur ce père mort, tué par un kamikaze japonais qui s'est jeté avec son avion sur le maryland où travaillait son père.
Laura Carlson est la narratrice de ce récit, le lecteur est immergé dans les gestes, dans ses pensées. Pendant toute la première partie du livre, j'ai été très attachée à cette jeune fille qui se construit toute seule. Mais au cours du livre elle finit par avoir un lien passionnel avec
le chasseur zéro. C'est à partir de ce moment qu'elle est prise par la folie et j'avoue avoir perdu l'affection que j'avais pour ce personnage et à ne plus trop comprendre son raisonnement. Ce livre est très cru et violent. L'auteur ne mâche pas ses mots et on pourrait même penser qu'il a vraiment vécu ce qu'il raconte tellement il le livre avec sincérité.
En revanche, l'écriture de
Pascale Roze est très particulière, des phrases courtes et percutantes, un style très agréable et très facile à lire pour quelqu'un comme moi qui n'est pas un grand lecteur.