Maudit que le bonheur coûte cher !

- Je l'ai toujours dit, il vaut mieux être noir qu'homosexuel, parce que, quand on est noir, on n'a pas à l'apprendre à sa mère... et à tout le monde !

Je restais allongée près d'elle à la regarder mourir. Comme avec les humains, dont on prolonge la vie jusqu'aux limites du supportable. Heureusement, on a la décence de ne pas être aussi cruel envers les animaux.

Le bonheur a un prix. Mais, maudit que parfois il coûte cher!

La ménopause me jouait de drôles de tours. Un rien m’inquiétait et me déstabilisait. Après les vacances, je consulterais mon médecin afin de réajuster mon thermostat personnel. Je n’en pouvais plus de ces sautes d’humeur et de ces chaleurs envahissantes. Je me trouvais changeante, irritable, pleurnicharde. En attendant, je me raccrochais à ce qui me maintenait en vie: l’amitié indéfectible de mes amis et l’amour de mon chum. C’était une période délicate à traverser, un point, c’est tout.

L’an dernier, dans le monde entier, on a dépensé cinq fois plus d’argent pour des implants mammaires et du Viagra que pour la recherche contre la maladie d’Alzheimer. On peut donc conclure que, dans trente ans, il y aura un très grand nombre de personnes avec de gros nichons et de superbes érections, mais incapables de se rappeler à quoi ça sert…

C’était toujours une joie de découvrir un nouvel auteur ou d’avoir à suivre les pas d’un écrivain confirmé.

C'est à cet instant que j'ai pensé au vétérinaire et à son geste. Il nous avait offert du temps pour nous dire adieu.

Je ne me reconnaissais pas trop dans ce nouveau statut féminin qui me faisait passer tantôt pour une bonne sœur vouée corps et âme à son Dieu et quelques heures plus tard pour une dévergondée de la pire espèce, prête à vendre son âme pour une partie de jambes en l’air.

Drôles de mots, et des maux dont on se passerait bien. Mais ils sont là. On n’a pas le choix. C’est bien connu, les vieux modèles comme nous, ça demande toujours un peu plus d’entretien. La carrosserie n’est plus neuve, neuve, le moteur a des ratés et il faut parfois changer les pièces usagées.

Notre vocabulaire se modifie. On doit y ajouter de nouveaux mots, à mesure qu’on vieillit.