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3,8

sur 2827 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès les premiers mots, on le sent ! On sent qu'une malédiction souffle sur ce pauvre gosse.
Un gosse pourtant courageux, tenace, qui préfère subir les coups de son ivrogne de père plutôt que de lui livrer son unique trésor : Les Grandes Espérances de Dickens. Un vieux livre aux pages jaunies et racornies qui le suivra tout au long de sa vie entre ses mains ou dans son coeur…
Après tant d'épreuves endurées et d'erreurs commises, il comprendra un peu tard que les Grandes Espérances non accomplies tuent à petit feu. Devenu écrivain, il deviendra vaniteux comme un paon ; il vendra son âme pour un plat de lentilles ; il passera son temps à courir après l'unique amour de sa vie, ce genre d'amour qui transcende et fait soulever des montagnes ; nuit et jour, il écrira comme un fou, comme un damné, au point de ne plus faire la différence entre fiction et réalité.
Carlos Ruiz Zafon ! Votre Barcelone, cette vielle sorcière au charme troublant et vénéneux, est crépusculaire. Les hommes que vous côtoyez perdent souvent leur chemin dans la vie. Ils sont fatigués et s'égarent d'espérances en abandons. Les fantômes qui vous hantent errent d'ombres en ombres, de maisons en ruine en cimetières gothiques, sans jamais trouver le repos. Et vos femmes sont si belles, si fortes. Elles sont irrésistibles et insaisissables…
C'est le coeur serré, un sourire triste et doux aux lèvres que l'on navigue dans l'univers de rêves et de pages de Carlos Ruiz Zafon. On revient toujours un peu changé d'un si long voyage…
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De Carlos Ruiz Zafon, je connaissais le prince de la brume que j'avais plutôt bien apprécié mais le jeu de l'ange a été pour moi un vrai coup de coeur. le seul hic c'est que pendant ma lecture en lisant la page wiki de l'auteur je me suis rendue compte que ce roman était en fait le deuxième tome d'une saga et évidemment je n'ai pas lu le premier! ça c'est tout moi! Enfin je suis rassurée, je n'ai pas eu l'impression qu'il me manquait des éléments et j'ai bien compris l'intrigue...
J'ai été enchanté de voyager dans le Barcelone des années 1920, cette ville que j'ai visité il y a dix ans maintenant et qui m'avait beaucoup plu. La lecture du jeu de l'ange m'a donné envie d'y retourner et de quitter les lieux touristiques pour aller découvrir les lieux un peu plus secret.
Difficile aussi de définir le genre du roman car l'auteur les mélange tous : de l'amour, du mystère, une enquête policière et une petite pointe de fantastique se côtoient au fil des pages et c'est un régal!
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Ça y est, j'ai enfin lu (et réparé mon oubli au passage) le deuxième volet de la saga du "Cimetière des livres oubliés". Une fois encore, Carlos Ruiz Zafon nous fait voyager, à la fois à travers les frontières, le temps mais aussi au-delà de tout ce que nous croyons avec certitude.
Un roman captivant, mi-fantastique, mi-religieux qui nous envoie au début de ce XXe siècle dans la profonde Espagne sur les traces de David Martin, un jeune auteur de romans, qui a vu son père assassiné sous ses yeux alors qu'il n'était qu'un petit garçon et qui a, depuis, vécu sous la protection d'un homme, lui aussi écrivain et extrêmement riche de par sa famille de surcroît, Don Pedro Vidal.

La véritable intrigue débute lorsque David se voit confier une mission assez hors du commun et très bien rémunérée de la part d'un éditeur de Paris, un certain Andreas Corelli : celle d'écrire un livre qui serait bien plus qu'un roman mais une religion, ou une nouvelle doctrine si vous préférerez, à lui tout seul.
En acceptant ce contrat, David ne sait pas encore dans quelle aventure il s'embarque et il ne l'apprendra qu'au fil des pages...pages qui peuvent faire tellement de bien mais parfois s'avérer extrêmement dangereuses !
Si un livre peut parfois sauver des vies, il peut aussi en reprendre ! 666...le nombre de pages, cela ne vous rappelle rien ? Telle est en quelque sorte la morale que le lecteur peut tirer de cet ouvrage, fidèle à Carlos Ruiz Zafon à savoir très bien écrit et à l'intrigue passionnante et envoûtante !
J'allais presque oublier que nous retrouvons dans ce livre, bien évidemment, le propriétaire de la librairie Sempere & Fils et que nous en apprenons un plus sur la mère du héros que le lecteur retrouve dans "Le prisonnier du ciel". A lire !
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Cher Carlos Ruiz Zafon,
J'ai lu l'Ombre du vent à une période où ma vie prenait l'eau de tous les côtés, et cette lecture a été une bouée salvatrice dans mon existence.
J'ai découvert ton univers, le Cycle du cimetière des livres oubliés et je me suis jetée dessus comme un exutoire qui me permettait de m'évader pendant des heures et me téléporter dans la trépidante Barcelone qui tu aimais tant.
Ton rythme implacable, ta capacité d'évocation et ton érudition teintée de gothique, avec de merveilleuses embardées fantastiques, m'ont séduite à l'obsession.

Après ton décès j'ai conservé pendant des années, précieusement, presque religieusement, le seul roman qui me restait à découvrir, le jeu de l'ange, car je voulais te rendre un humble hommage en le lisant en version originale.
Je suis partie un mois à Barcelone pour remettre à jour mon espagnol et je viens d'achever, en prenant tout mon temps, les dernières pages de ton héritage exceptionnel à la littérature.

Telles des berceuses enchanteresses, tu as le don de me plonger dans un état de rêve éveillé qui rend fascinant ton univers.
Sans surprise et avec l'émotion de la dernière rencontre, j'ai plongé tête la première dans cette magnifique histoire sur les agonies de l'écrivain et le pouvoir de transformation des livres.

Je te remercie, Carlos Ruiz Zafon d'avoir tenu la promesse de chaleureuses retrouvailles avec des personnages qui nous sont devenus familiers à chaque nouveau roman.
Chacun de tes livres m'a procuré le même émerveillement.
Celui de la magnificence d'une langue en lame de fond, qui sectionne les phrases, puis les laisse déferler sur les pages et dans nos esprits.

Gracias ! Descanse en paz !!


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Une deuxième variation sur le thème du livre qui bouleverse votre vie. Dans L'ombre du vent, il s'agissait d'un livre écrit par un auteur inconnu qui transformait la vie de celui qui l'avait choisi dans le Cimetière des Livres Oubliés, cette fois c'est la vie de celui qui écrit qui est perturbée par son livre.
On rencontre David Martín alors qu'il est encore enfant (comme Daniel Sempere le héros de l'ombre du Vent). C'est un gamin pauvre, abandonné par sa mère à la compagnie de son seul père, homme violent et incapable de comprendre son amour des livres, lui qui est analphabète. Son père mort, il est engagé dans le journal où son père était gardien, comme grouillot, protégé par un jeune riche qui l'encourage à écrire. Son univers est celui des histoires à rebondissements, le titre de son premier feuilleton Les mystères de Barcelone en atteste.
Mais il aimerait écrire autre chose. Justement depuis quelques temps un éditeur français Andreas Corelli lui propose un contrat très avantageux. Lorsqu'il accepte enfin, la maison d'édition avec laquelle il avait signé un contrat d'exclusivité brûle opportunément avec ses deux associés. Ce n'est que la premières des coïncidences, et aussi les premières morts, qui ne seront pas, loin s'en faut, les dernières.
Entre cet éditeur qui se déclare son ami, mais l'inquiète et l'inspecteur Grandes très soucieux également de lui venir en aide en vertu de la sympathie qu'il lui inspire, le pauvre David doit louvoyer.
Il y a toutefois un lieu et un homme qui sont depuis toujours un refuge, Sempere et sa librairie. Comme dans l'ombre du Vent, mais vingt ans avant, cette librairie est tenue par un père et son fils.
Autre ressemblance, l'existence d'une grande maison abandonnée, considérée comme maudite, et dans laquelle David s'installe dès que ses moyens financiers le lui permettent. Également des amours contrariés pour le héros. Et bien sûr, Barcelone, omniprésente, souvent battue par les pluies et les vents.
Comme dit précédemment, plus que comme une saga, j'envisage cette trilogie comme un ensemble de compositions autour d'une idée, je les lis donc en laissant quelques semaines entre chaque titre, afin d'éviter la saturation, et je ne suis pas gênée par une certaine ressemblance dans les scenarii.
Le fantastique est présent dans cet opus, et je me suis demandé au cours de ma lecture si tout trouverait une explication rationnelle comme dans les policiers de Preston & Child, mais ce n'est le cas qu'en partie. Je ne saurais ne lire que des romans fantastiques, mais une incursion dans cet univers de temps en temps est plutôt sympathique.
Je pense donc retrouver Barcelone et son Cimetière des Livres Oubliés, dans le courant du mois prochain avec la même curiosité, et le même plaisir né du style de Carlos Ruiz Zafón.
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Je ne m'attendais pas à une suite aussi bien construite.
Une suite qui n'en est pas vraiment une. C'est plutôt une nouvelle rencontre. Un autre personnage, un autre écrivain. le passé divulgué…

Je me suis laissé emporté par ce récit. Par cette histoire hors du commun, mélangeant récit policier et fantastique. Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ?
Amour, trahison, mort, démon, course contre-la-montre… Sont les maîtres mots de ce roman.

Un bel ouvrage, un moment mémorable dans le cimetière des livres oubliées. Que j'aimerais, mis glisser et découvrir mon livre…
Il me faut encore lire deux recueils pour arriver à la fin de cette quadrilogie. Mais le talent de Carlos Ruiz Zafon me fait penser que ses prochaines heures de lecture vont être des plus grandioses.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Livres, écrivain, mystère.
Un roman mystérieux où l'écrivain et le livre sont au coeur de l'histoire. Un livre sur le respect, sur les personnes aidantes sur fond d'intrigue et de personnages mal sains.
Une lecture très fluide toujours dans l'attente d'en savoir plus, les pages se tournent toutes seules.
Une très belle écriture.
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Je viens de me lancer dans la relecture de ce pavé, quel régal Il me manque l'adresse de la librairie Sempere et de la bibliothèque du Carmen, fabuleux refuges, merveilleux personnages, puits de culture et d'ironie. A bientôt, je continue ma quête et cherche à sortir du labyrinthe.
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Toujours la même émotion devant cette écriture flamboyante. "L'ombre du vent" le premier opus de la trilogie du "Cimetière des livres oubliés" m'avait déjà fait un coup au coeur. le second tome est à la hauteur de la promesse du premier :; Troubant, attachant, dérangeant, dark et lumineux, d'une poésie immense. Certains commentaires m'avaient refroidi en parlant de la soit-disant antipathie du personnage principal.. à chacun son ressenti, je n'ai pas du tout eu ce sentiment. Peut-être parce que l'attachement n'est pas forcément obligatoirement destiné au personnage numéro 1, mais à l'ensemble. Et pour moi, l'ensemble est un coup de coeur total. Et l'écriture... comme décrire une telle écriture.
Comme quoi, il est encore possible de découvrir aujourd'hui des auteurs qui n'ont rien cédé à la facile industrie 2023. Carlos Luiz Zafon est un maître de poésie. Et quand j'aurai peut-être oublié dans quelques années les virages et méandres de sa parfaite intrigue, nul d'oute que je me souviendrai à vie de la saveur inédite et profondément hypnotique de son style. Un AUTEUR, un VRAI !
À qui souhaite lire un roman éternel, je conseille Carlos Luis Zafon mille fois...
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Lu dans le cadre du challenge ABC pour la lettre R comme Ruiz Zafon

Après une enfance difficile, David Martin réussit à se faire embaucher dans un journal « La voz de la industria » où on lui propose d'exercer ses talents d'écrivain pour un feuilleton « la ville des maudits ». Rapidement, il se fait connaître à travers ses publications et des éditeurs lui proposent d'écrire un livre sous un pseudonyme. Andreas Corelli, un étrange personnage, va lui proposer un tout autre projet qui va lui chambouler pas mal de choses dans sa vie.

J'ai lu précédemment «L'ombre du vent » et avais été assez dure au niveau de la note. Je n'avais pas aimé ce livre car je trouvais qu'il était trop long et que les personnages étaient trop nombreux. de plus, l'intrigue n'était pas assez intéressante pour me motiver à continuer. J'avais malgré tout réussi à le lire en entier. Quelques semaines après avoir publié ma critique, je me suis rendue compte que le livre m'avait plus marqué que je le pensais.

Pour ce livre, aucune critique de ce style pour ma part. C'est un véritable coup de coeur : des rebondissements en veux-tu en voilà, des histoires d'amour et d'amitié, du fantastique (beaucoup plus prononcé que pour l'ombre du vent), une intrigue largement plus intéressante, des personnages attachants et un suspense omniprésent. On retrouve le style d'écriture de l'auteur.

On retrouve d'ailleurs quelques personnages de l'ombre du vent : M. Sempere et son fils (à une génération près), M. Barcélo et le gardien du cimetière des livres oubliés.

Pour conclure, je me suis mis toute la bibliographie de M. Ruiz Zafon en pense-bête. Ses livres sont vraiment remarquables et font passer un agréable moment.
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