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4,29

sur 722 notes
J'avais beaucoup aimé "l'ombre du vent" et j'ai retrouvé le même plaisir à lire ce dernier tome du cimetière des livres oubliés ; Avec un peu de tristesse à quitter des lieux et des personnages que j'ai l'impression de connaitre après ces quelques heures de lecture partagés avec eux depuis le 1er tome . Mais heureusement que dans ce dernier tome , l'auteur nous rafraichit la mémoire régulièrement . de quoi se dire , qu'une fois arrivé à la fin , on peut sûrement recommencer la lecture au début , ne serait ce que pour tout ce qui a dû m'échapper dans ma hâte de connaitre la suite .
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Que s'est-il passé dans l'Espagne franquiste d'avant guerre lorsque le ministre Valls était directeur de la prison militaire de Montjuïc?

J'ai bien aimé l'agent secret Alicia, à la fois femme fatale et en souffrance, parfois généreuse et pleine d'empathie mais je n'ai que peu retrouvé l'ambiance 'Zafon' de mes souvenirs polluée par des scènes banales et des dialogues qui gagneraient à être élagués.
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La littérature espagnole n'en aura pas fini de sitôt avec l'histoire de la guerre civile et du franquisme. Un souci de vérité et de résilience dans ces chroniques des années sombres mais aussi un vivier incroyable d'intrigues poignantes. Au nombre des romanciers qui se sont illustrés pour dépeindre cette longue période dont l'Espagne est aujourd'hui héritière figurent des talents aussi incontestables qu'Almudena Grandes, Eduardo Mendoza ou Javier Cercas. Et Carlos Ruiz-Zafon, peut-être pas le meilleur styliste de tous (Cercas est imbattable), pas le plus réaliste (Grandes) ni le plus loufoque (Mendoza) mais certainement le plus baroque, le plus gothique, le plus architectural, etc. Quand L'ombre du vent apparut en 2004 sur les étals des libraires et connut le succès que l'on sait, combien de lecteurs se sont dit : « impossible que l'auteur fasse mieux dans l'avenir. Si tant est qu'il puisse faire aussi bien » ? L'avenir a plutôt confirmé ce présage car aucun de ses livres suivants n'a atteint de telles hauteurs de romanesque effréné. le labyrinthe des esprits approche cependant le niveau de son chef d'oeuvre avec son architecture arachnéenne, son caractère fantasmagorique, ses rebondissements à tire-larigot … On pourrait écrire des pages et des pages pour essayer de résumer les multiples intrigues du livre mais à quoi bon, mieux vaut ne pas trop en dévoiler et laisser le futur lecteur découvrir les mystères et les ombres d'un récit digne des plus grands feuilletonistes du XXIe siècle, à commencer par Sue et Dumas. Trois aspects majeurs, malgré tout, sont à relever. Primo, la plongée dans une ville étonnante, aussi torturée que La Sagrada Familia, Barcelone, splendide et misérable, réelle et fantasmée, celle que ne connaîtront jamais les hordes de touristes qui la visitent aujourd'hui. Secundo, le portrait d'une héroïne, Alicia, qui ferait passer les femmes fatales des films noirs hollywoodiens, pour des Bécassines. Alicia, vénéneuse et vulnérable, fleur qui s'épanouit dans les remugles d'une époque au parfum délétère, dans un monde machiste où elle n'a d'autre choix que de montrer les dents et de cacher son coeur. L'hommage à la littérature, enfin, qui transpire dans tous les romans de Ruiz-Zafon et qui submerge ici toutes les autres considérations.
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Le labyrinthe des esprits, respectivement le cimetière des livres oubliés # 4 conclut la saga exceptionnelle de Señor Carlos Ruiz Zafon de façon magistrale. Par moment j'ai ralenti mon rythme de lecture afin de savourer encore plus la superbe prose de cet auteur, c'est dire !!!

Je n'en dirai pas beaucoup plus car je trouve qu'il faut simplement le vivre...

Il y a tout de même une phrase de Julián Carax, personnage très important de la série du Cimetière des livres oubliés, qui résume ce que l'on ressent à terminer ce livre et cette AVENTURE si attachante :

"Une histoire n'a pas de début ni de fin, mais seulement des portes d'entrée".

C'est à cela que l'histoire de la famille Sempere et les mystères qui entourent la plupart des personnages les plus aimés de cette saga ressemblent, comme une toile d'araignée offrant de nombreuses possibilités de connexion.
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Il est des romans qui vous divertissent, d'autres qui vous intriguent et certains, plus rares, qui vous enrichissent. le Labyrinthe des Esprits fait partie de cette dernière catégorie.
Ce roman est une véritable mine d'enseignements.
On y découvre d'abord, et tout au long de l'histoire, une ville. Barcelone, ville maudite, ville mystérieuse.
Les légendes sont des mensonges ébauchés pour expliquer des vérités universelles.
Le roman débute en 1938. Barcelone est alors sous le feu incessant des bombardements de l'armée de Mussolini. On visite une ville blessée qui se meurt d'une guerre qui devient fratricide. Carlos Ruiz Zafon nous entraîne dans les ruelles comme dans les beaux quartiers de cette ville. On y sent tout l'amour que l'auteur porte à sa ville natale. Barcelone, qui sans être pourtant la capitale, est certainement la ville d'Espagne la plus connue et le siège de beaucoup d'évènements. On se souviendra récemment de la révolte qui a secoué la ville pour une catalogne indépendante, ou encore les attentats qui ont endeuillé la cité.
On y découvre en même temps un personnage central, Alicia. Petite fille au début du roman, blessée lors des bombardements, elle va devenir une femme torturée par son passé, en perpétuelle souffrance des séquelles de ses blessures, mais devenue femme forte au service du « Corps », sorte de police parallèle apposée au régime franquiste. L'enquête sur la disparition d'un ministre va lui être confiée et avec l'aide de Vargas, flic désavoué qu'on lui impose, Alicia va plonger dans l'histoire la plus sombre de Barcelone, celle où les opposants politiques, les artistes, les auteurs de génies étaient enfermés dans des cachots. Les mensonges, les trahisons, les disparitions et la propagande étaient alors monnaie courante.
La vérité n'est jamais parfaite et elle ne cadre jamais avec la totalité des attentes. Elle sème toujours des doutes et des interrogations. Seul le mensonge est crédible à cent pour cent parce qu'il n'a pas à justifier la réalité mais simplement à nous dire ce que nous voulons entendre.
Ce roman est évidemment lourd de messages politiques mais ils nous sont présentés d'une manière réellement passionnante. Au travers de l'histoire d'un roman et de son auteur, en déambulant dans les anciennes librairies et en s'aventurant dans le Cimetière des Livres oubliés, Alicia nous montre et nous explique toute l'horreur de ces années maudites, de la guerre mondiale à la dictature de Franco, en passant par la guerre intestine et fratricide qui en a découlé.
Enfin, c'est un hymne incroyable au livre, l'objet mais aussi l'écrin de pensées et d'histoires merveilleuses au service d'une littérature intemporelle.
Ce lieu est un mystère, Julian. Un sanctuaire. Chaque livre, chaque tome que tu vois a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit et lâme de ceux qui l'ont lu, on vécu et ont rêvé avec lui. Toutes les fois qu'un livre change de main, toutes les fois que quelqu'un parcourt ses pages, son esprit grandit et devient plus fort. […] Quand une bibliothèque disparait, qu'une librairie ferme ses portes, qu'un livre tombe dans l'oubli, nous qui connaissons ce lieu et en sommes ses gardiens faisons en sorte qu'il arrive ici. Entre ces murs, les livres dont personne ne se souvient, les livres qui se sont évanouis avec le temps, vivent pour toujours en attendant de parvenir un jour entre les mains d'un nouveau lecteur, d'atteindre un nouvel esprit.
C'est réellement un roman magnifique, une épopée catalane sublime et riche, et un polar hors normes.
Le labyrinthe des Esprit est le quatrième volet du cycle du Cimetière des Livres Oubliés. L'éditeur, Actes Sud, précise que « Les divers romans de la série peuvent être lus dans n'importe quel ordre et séparément. Ils permettent au lecteur d'explorer le labyrinthe d'histoires en y accédant par différentes portes et différents chemins qui, mis bout à bout, le conduiront au coeur du récit. » Je peux vous affirmer que le Labyrinthe des esprits peut absolument se lire seul ou avant les autres, la lecture et la chronologie n'est nullement affectée. Les autres volumes sont :
L'Ombre du vent. Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, « ville des Prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon Daniel Sempere dans un lieu mystérieux du quartier Gothique : le Cimetière des livres oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets « enterrés dans l'âme de la ville » : L'Ombre du vent.

Le Jeu de l'ange. Années 1920. David Martin, jeune journaliste, écrit des feuilletons sous pseudonyme qui rencontrent un énorme succès. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués, d'offrir leur âme ». du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.

Le Prisonnier du ciel. Noël 1957. À la librairie Sempere, un inquiétant personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo. Puis il l'offre à Fermín, ami de toujours de Daniel Sempere, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole alors en éclats. Qui est cet inconnu ? de quels abîmes du passé surgit-il ? Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu'il a toujours caché. Il raconte la terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l'auteur de la Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé... Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent.

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Nous retrouvons dans ce roman les personnages du Cimetiere des livres oubliés et bien sûr l'univers bien particulier de Carlos Ruiz Zafon. L'intrigue se déroule dans l'époque noire du franquisme mais la lecture du LAbyrinthe des esprits est davantage une plongée récréative dans des aventures mi policières,mi fantastiques qu'une immersion dans un roman historique. Je suis étonnée qu'aucun scénariste ne se soit encore saisi des romans de Zafon car son écriture se prète parfaitement au visuel, les émotions sont variées et haletantes, le rytme est vif et attise la curiosité.Le cimetière des livres oubliés, qu'on fréquente à nouveau ici est tout simplement magnifique .Je réverais de pouvoir y entrer et m'y perdre! L'architecture de la sagrada familia en deviendrait presque désuete en comparaison! mais là je blasphème! J'ai beaucoup aimé me promener à Madrid et Barcelone,croiser des très méchants et m'attendrir pour des très gentils! les personnages sont hauts en couleur, avec une partition un brin manichéenne mais dans ce type de lecture cela ne me gène aucunement. Je l'ai dit c'est une lecture vraiment ludique où il est vraiment recommandé de laisser de côté son esprit cartesien...
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Je l'ai lu dans la langue d'origine en espagnol, et vraiment l'écriture est extraordinaire, je suis vraiment rentrée dans l'histoire, ce qui est assez dur par moment... ce livre n'est donc pas pour quelqu'un de trop jeune ou trop sensible. D'un autre côté, le récit est très équilibré et les moments plus durs ne durent pas trop... J'ai dévoré les 925 pages, j'ai l'intention de relire les trois volumes précédents et de visiter Barcelone...
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"Le labyrinthe des esprits" est la dernière pièce du puzzle qui constitue "Le Cimetière des livres oubliés", et quelle pièce !
Une oeuvre magistrale qui sait mêler la vérité historique à la sombre féerie sans sacrifier à la facilité. Certains, sans doute, lui reprocheront justement sa complexité, mais n'est-ce pas la principale qualité d'un labyrinthe ?
Un livre dur, comme a pu l'être cette époque torturé de l'Espagne franquiste, un livre épuisant, 850 pages sans pouvoir reprendre son souffle, un livre généreux et sombre à la fois.
Un chef d'oeuvre selon moi.

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Une claque tout simplement en lisant ce roman total où Zafon nous fait passer par tous les sentiments en l'espace de quelques pages. Le peuple demande du pain et des jeux donnez lui du Zafon il ne s'en portera que mieux.
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« le labyrinthe des esprits », le dernier volet de la quadrilogie barcelonaise de Carlos Ruiz Zafon est enfin arrivé ! Comment va-t-il faire converger tous les éléments de son histoire foisonnante ? Comment a-t-il décidé de conclure le destin de ces personnages auxquels on s'est tant attaché ? Ses questions étaient en suspens et cette ultime aventure avait pour mission d'y répondre.

Pour ce faire, l'auteur met en place une nouvelle héroïne, Alicia. Celle-ci enquête sur une disparition de manière presque policière. Grâce à ses investigations, elle va côtoyer l'ensemble des acteurs que l'on a croisé précédemment et dévoiler l'affreuse histoire qui les rapproche. Plus de la moitié des 850 pages sont réservées aux aventures de cette femme de caractère et aux mystères, liés à l'Histoire de l'Espagne, qu'elle va révéler. Même si on a déjà rencontré certains des protagonistes, cette première partie a une trame et des informations complètement nouvelles et peut donc se lire indépendamment.

On ne retrouve nos personnages favoris, la famille Sempere, Fermin, Julian Carax… que dans la deuxième partie. Et là, compte tenu des allusions au passé, je conseille aux lecteurs/rices de lire au moins « L'ombre du vent » (ce ne sera pas une contrainte, c'est un chef d'oeuvre !) avant d'attaquer ce livre, pour mieux appréhender l'univers et les personnages et profiter de cet épilogue. L'auteur boucle la boucle pour finir son oeuvre en apothéose.

Malgré une plume toujours aussi maîtrisée et agréable, j'ai trouvé le récit un peu trop long par moments comme si l'auteur avait voulu délayer son scénario. Mais une fois ce pavé apprivoisé, je me suis retrouvé en terrain connu et j'ai tout simplement profité. Ce n'est donc pas sans un petit pincement au coeur que j'ai refermé la dernière page de la saga du cimetière des livres oubliés. Merci M Ruiz Zafon pour cette épopée dense, parfois magique et surtout passionnante !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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