Si le peuple des Hébreux a été désespérément introuvable en Égypte, si l'endroit où il a traversé la mer Rouge n'a pas été localisé ) ce jour, c'est parce qu'il s'agit des âmes des anciens Égyptiens qui traversent le désert des morts et le vaste océan céleste, le Noun. Le passage de la mer Rouge ( qui se traduit par la mer des Roseaux) n'est pas démontré en tant que fait historique, comme une sortie d'Égypte vers Canaan, à une période donnée. La sortie d'Égypte constitue le fondement symbolique de la religion égyptienne. Pour la Kabbale, les Hébreux et les Égyptiens circoncis effectuent un franchissement vertical de la mer Rouge : c'est le passage des âmes du monde des vivants vers le monde des morts, et non plus une sortie physique, horizontale dans l'histoire des pharaons, comme l'a longtemps suggéré le sens littéral du récit biblique. C'est ainsi que, depuis plus de deux mille ans, l'humanité vit dans l'erreur : la sortie d'Égypte vers le pays de Canaan et le passage de la mer Rouge, la mort de Pharaon, sont interprétés comme des événements inscrits dans un temps et dans l'histoire. Alors qu'il s'agit de phénomènes célestes, eschatologiques, intemporels : le passage des âmes de l'humanité dans l'autre monde, "l'En-Haut".
Cet ouvrage démontre, en effet, que, du point de vue même de la tradition ancestrale égyptienne, sortir d'Égypte et mourir sont une seule et même chose pour Pharaon. Ainsi, à l'époque des premiers Ramsès, les effigies montrent-elles qu'après la première mort l'âme du roi traverse la mer des Roseaux, précédemment ouverte en deux par la volonté divine, et qu'elle doit faire face aux dix épreuves du désert, avant que de se régénérer. En conséquence, cette "sortie d'Égypte" qui est d'abord égyptienne avant que d'être dite " juive' nécessite une nouvelle grille de lecture des symboles des effigies des tombes royales et surtout du sarcophage.
Jean-François Champollion, en décryptant les hiéroglyphes, avait été frappé par les similitudes existant entre les écritures hébraïque et égyptienne, et signalé une relation intime, secrète, plusieurs fois millénaire entre le peuple de l'ancienne Égypte et celui de la Bible.
Le Livre des Morts et la Loi de Maât se sont progressivement dilués dans la Torah et les Évangiles.
Nous apporterons la preuve que la Torah, les Évangiles et le Coran sont l'héritage de l'ancienne Égypte.