Le silence de la Combe

Bien sûr, il y a eu des rumeurs de guerre pendant l'été de 1939, mais personne à la Combe ne s'attendait à ce que Jean, à trente-quatre ans, soit mobilisé dès la déclaration de guerre. Pour Michel, son fils de sept ans, et pour son épouse Suzanne, c'est un déchirement de le voir partir.

Outre l'inquiétude quant à son sort, il y a le souci de la ferme. La Combe est une exploitation de bonne taille, et après son attaque cérébrale Aubin, le père de Jean, n'est plus vraiment en état d'aider Suzanne.

Heureusement ou malheureusement, de l'aide va se présenter, sous la forme de Lino, que Jean embauche malgré les réserves de Suzanne, peu désireuse de se trouver confrontée au quotidien à ce revenant d'un passé tu jusque là. Quant à l'arrivée d'une jeune réfugiée alsacienne, elle va porter à la mise au jour d'autres secrets encore.

Ce roman est apparemment un premier tome, et c'est assez sensible, en ce que rien n'est résolu à la fin, même si certains des secrets enfouis sont venus au jour. On y voit le premier semestre de la seconde guerre mondiale tel que vécu par une population paysanne loin à la fois du théâtre des combats et de la capitale, informée uniquement par l'intermédiaire de la radio.

Les personnages sont cohérents et attachants, et l'auteur réussit par leur intermédiaire à montrer le traumatisme encore présent de la Grande Guerre, grâce notamment à Aucelon et à la vieille Adèle, cependant que la vie d'un hameau isolé est bien décrite.

En somme, c'est un roman d'une lecture plaisante, qui pourra être instructif, notamment pour les jeunes générations qui n'ont pas grandi abreuvées de sagas historiques situées dans la même période.

(Chronique de Mureliane)
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