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Citations sur Aimez-vous Brahms... (47)

« Aimez-vous Brahms ? » Elle passa un instant devant la fenêtre ouverte, reçut le soleil dans les yeux et en resta éblouie. Et cette petite phrase : « Aimez-vous Brahms ? » lui parut soudain révéler tout un immense oubli : tout ce qu’elle avait oublié, toutes les questions qu’elle avait délibérément évité de se poser.
« Aimez-vous Brahms ? » Aimait-elle encore autre chose qu’elle-même et sa propre existence ? »
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Ce n’est rien d’aimer, lui disait Simon, parlant de lui-même, il faut aussi être aimé.
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Elle s'était mise devant ce miroir pour tuer le temps et - cette idée la fit sourire - elle découvrait que c'était lui qui la tuait à petit feu, doucement, s'attaquant à une apparence qu'elle savait avoir été aimée.
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Vous l'aimez mais vous êtes seule. Vous êtes seule, le dimanche ; vous dîner seule et probablement vous...vous dormez seule souvent. Moi, je dormirais contre vous, je vous tiendrais dans mes bras toute la nuit, et je vous embrasserais pendant votre sommeil. Moi, je peux encore aimer. Lui, plus. Vous le savez.
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Paule contemplait son visage dans la glace et en détaillait les défaites accumulées en trente-neuf ans, une par une, non point avec l'affolement, l'acrimonie coutumiers en ce cas, mais avec une tranquillité à peine attentive. Comme si la peau tiède, que ses deux doigts tendaient parfois pour souligner une ride, pour faire ressortir une ombre, eût été à quelqu'un d'autre, à une autre Paule passionnément préoccupée de sa beauté et passant difficilement du rang de jeune femme au rang de femme jeune : une femme qu'elle reconnaissait à peine. Elle s'était mise devant ce miroir pour tuer le temps et - cette idée la fit sourire - elle découvrait que c'était lui qui la tuait à petit feu, doucement, s'attaquant à une apparence qu'elle savait avoir été aimée.
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Elle n'avait envie de rien. Et elle avait peur de rester seule deux jours. Elle haïssait ces dimanches de femme seule : les livres lus au lit, le plus tard possible, un cinéma encombré, peut-être un cocktail avec quelqu'un ou un dîner et, enfin, au retour, ce lit défait, cette impression de n'avoir pas vécu une seconde depuis le matin.
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Oui, il avait été honnête. Mais elle se demandait justement si l’honnêteté, la seule honnêteté possible dans cette vie inextricable, ne consistait pas à aimer quelqu’un suffisamment pour le rendre heureux.
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A présent, elle mettait six jours à lire un livre, ne retrouvait pas sa page, oubliait la musique.
Son attention ne s'exerçait plus que sur des échantillons de tissus et sur un homme qui n'était jamais là. Elle se perdait, elle perdait sa propre trace, elle ne s'y retrouverait jamais.
"Aimez-vous Brahms ?" Elle passa un instant devant la fenêtre ouverte, reçut le soleil dans les yeux et en resta éblouie. Et cette petite phrase : "Aimez-vous Brahms ?" lui parut soudain révéler tout un immense oubli : tout ce qu'elle avait oublié, toutes les questions qu'elle avait délibérément évité de se poser.
"Aimez-vous Brahms ?" Aimait-elle encore autre chose qu'elle-même et sa propre existence ? Bien sûr, elle disait qu'elle aimait Stendhal, elle savait qu'elle l'aimait. C'était le mot : elle le savait.
Peut-être même savait-elle simplement qu'elle aimait Roger. Bonnes choses acquises. Bons repères. Elle eut envie de parler à quelqu'un, comme elle en avait envie à vingt ans. p.64
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"Il est vrai que je joue, dit-il. Avec vous, j'ai joué le jeune et brillant avocat, l'amoureux transi, et l'enfant gâté, et Dieu sait quoi. Mais depuis que je vous connais, tous mes rôles sont pour vous. Vous ne pensez pas que c'est l'amour?"
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Les hommes sont inconscients, pensait Paule sans amertume. "J'ai tellement confiance en toi", tellement confiance en toi que je peux te tromper, te laisser seule, et qu'il n'est pas possible que le contraire arrive. C'est sublime.
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