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Françoise SAGAN nous emmène en croisière avec des personnages haut en couleur, mais en couleur seulement. En effet, ici c'est à chacun son fard et à celui qui en met le plus. Il y a là comme une bouche trop rouge qui appelle une passion qui ne vient pas. Une subtilité dans l'écriture qui nous démaquille tout ce joli monde. Un milieu quelque peu snobinard où chacun endosse tour à tour un statut qui n'est pas le sien. le faux riche, le faux peintre, le mal aimé... Une cohorte de mensonges qui naviguent de cabine en cabine et des personnages qui arpentent le pont d'où s'élève une pauvreté d'âme.
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L'Air des bijoux (« Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir ») est un vrai air d'opéra de Gounod, mais c'est l'air fétiche de Bianca Castafiore,... et Haddock peste et se bouche les oreilles ! On dirait que Françoise Sagan s'est amusée à reprendre « Tintin » pour faire une critique sans pitié des snobs, surtout des nouveaux riches.
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Je découvre Sagan : elle écrit bien, et surtout, surtout, c'est un peintre admirable : quels portraits magnifiques des personnages !
.
Dans une croisière pour riches, snobs et surtout vieux mélomanes accompagnés de jeunettes, qui me rappelle ….
« Eternity Express » ;
mais qui me fait aussi penser à un huis clos d'Agatha Christie ;
au colonel Moutarde,
et encore à « la croisière s'amuse » ;
ou même à Haddock se bouchant les oreilles devant la Castafiore à Moulinsart !
Haddock, c'est le bourru capitaine Ellédocq, et la Castafiore est Doria.
.
Bref, Françoise Sagan, pleine d'humour, fait sa gamine qui y va au culot, s'en donne à coeur joie pour, malgré la caricature, analyser finement et démolir ces riches de naissance et ces parvenus qui …
me font imaginer les stagiaires débarquant à l'UCPA, quand nous, les moniteurs, repérions les filles comme dans « Les bronzés », car les couples se défont et se refont sur ce bateau... sauf que là, Françoise est une sacrée féministe, et les bonhommes en prennent pour leur grade, mouchés par l'imposante diva Doria, ou l'extravagante Edma !
Une fois les personnages posés et le scénario bien ficelé, je trouve dommage que la fin traîne en longueur.
.
Bien imbriqué dans cette micro-société qu'est la clientèle d'un huis-clos ( le bateau ), un drame se joue entre …
le butor ;
l'intello de gauche qui fume des cigares hors de prix ;
le condescendant ;
aux sarcasmes pleins de morgue, etc...
j'ai nommé Eric, le rédacteur d'un journal communiste ;
et...
la pauvre Clarisse, née Baron, fille d'un gros industriel, mais tellement dépréciée par Eric, son mari jaloux, qu'on qualifierait aujourd'hui  de « pervers narcissique », tellement dépréciée donc, qu'elle cache son beau visage eurasien derrière un fard épais, clownesque.
« La femme fardée », est-ce elle, ou bien le personnage du faux tableau du peintre Marquet que Julien essaie de refourguer à l'un des riches passagers pour le prix d'un authentique ?
.
« La femme fardée » pourrait être aussi Françoise Sagan qui, d'après sa biographie, me semble être une personne mal dans sa peau.
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Ce livre a des petits côtés « la croisière s'amuse » de quand j'étais petite : Françoise Sagan rassemble sur un bateau de luxe quelques bourgeois, aristocrates et parvenus notoires, les fait se côtoyer, de découvrir, s'aimer, se déchirer. Plus particulièrement, nous suivons avec attention Clarisse, « la femme fardée ». Jeune aristocrate ayant épousé un gauchiste aigri qui ne l'aime que pour sa fortune, que parallèlement il critique, elle masque sa tristesse sous son maquillage à la truelle et quelques verres d'alcool fort.


Les passagers la trouvent ridicule, mais ils trouvent son mari encore plus détestable alors ils la prennent plus ou moins en pitié. Et plus l'eau de la piscine enlève son maquillage grotesque, plus les autres passagers découvrent en Clarisse une personne charmante et désarmante qui souhaite simplement se protéger derrière un masque. Julien notamment, un faussaire embarqué ici pour arnaquer quelques riches idiots, finit par tomber follement amoureux de cette femme mariée. Cet escroc amoureux s'attirera alors les sympathies de quelques passagers qui, préférant le gentil faussaire au mari méchant, se rendront complices d'un adultère sous-jacent.


*****

L'auteur sait tour à tour nous charmer, nous passionner ou nous faire rire en nous racontant l'histoire de ces nombreux personnages attachants et différents, allant du personnel de bord aux passagers, en passant par les stars de la chanson embauchées là pour l'occasion. L'envie, le pouvoir, l'argent, l'amour, le mépris : Tout est abordé dans ce livre que je suis vraiment ravie d'avoir découvert !
Des couples se font, se défont, des rencontres sont décisives, d'autres seront oubliées. Certains connaîtront une fin tragique, d'autres le bonheur ; Tous, en tout cas, laisseront une trace dans la mémoire des gens présents, qui formulent déjà les cancans incroyables qu'ils pourront raconter à leur entourage resté à terre !


Il est toujours intéressant d'observer les liens sociaux se mouvoir, les affinités se déplacer, les préjugés se démentir et des complicités se créer là où on ne les attend plus. Certains dialogues m'ont parfois rappelé les aventures de Tintin lorsque la Castafiore déforme les noms, taquine le capitaine, etc…
Je m'attendais à un livre moins vivant et je crois que j'ai été justement séduite par ce juste milieu qu'a su trouver l'auteure : Un livre rafraîchissant mais qui a beaucoup de sens. Bref, une jolie satire sociale !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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A bord du bien-nommé "Narcissus", la croisière ne s'amuse pas toujours, mais le lecteur, lui, beaucoup. le temps d'une croisière musicale avec escales en Méditerranée, se croisent à son bord un petit groupe de passagers de la classe "de luxe" ; certains sont des habitués, d'autres viennent pour la première fois, mais ce presque huis-clos aura des conséquences pour chacun d'eux, à court ou long terme.
L'autrice est impitoyable envers ses personnages, brossant à travers eux le portrait du snobisme, de la grande bourgeoisie, des amours contrariées, et contrariantes. Ainsi se font et se défont les couples, rarement en secret et plus fréquemment au vu et au su de tous les passagers, chacun pouvant alors y aller de ses commentaires compatissants, ou plus souvent, acerbes.
Françoise Sagan dépeint ce petit monde avec un souffle presque proustien, où la vanité des uns n'a d'égal que l'aveuglement des autres.
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Une anglaise qui chronique une des plus grandes dames de la littérature française, une trentaine d'années après la sortie du livre, ça n'a sûrement pas beaucoup de sens Cependant, mes recherches ont montré que les avis sur ce livre sur le web ne sont pas si nombreux que ça, alors j'y vais du mien !

C'était mon premier Sagan et je sais que ce ne sera pas le dernier. J'ai été tout de suite séduite par sa plume impeccable, son acuité du regard, son style virevoltante et sensuel et sa perspicacité psychologique.

Ici, nous sommes à bord le Narcissus, un luxueux bateau pour une croisière musicale en Méditerranée, parmi une petite dizaine d'hommes et de femmes, des “beautiful people” du monde du cinéma, de la musique de la presse, du finance …

C'est donc un huis-clos qui se déroulent sur quelques jours seulement, nos protagonistes étant les luxueux prisonniers de ce beau navire. Les chassés-croisés amoureux emmêlent la jeune Olga, starlette de cinéma, Simon, le cinéaste, Julien, le séduisant commissaire-priseur, Eric, le patron de presse de gauche et sa femme, Clarisse, sans oublier la diva Dorriaccie et le jeune gigolo, Andréas. le tout sous les yeux de la richissime Edma, son mari plutôt fade, Armand, Charley, le très camp commissaire de bord et le morose Capitaine Ellédocq, .

C'est une belle brochette de personnages qui se désirent, s'aiment, se jalousent et se défient, avec des airs d'opéra comme bande sonore. La tension est palpable à chaque page, la musique et le champagne savourés par les passagers du bateau parvenant même à enivrer le lecteur, tellement l'ambiance est trouble.

C'est un regard acerbe des hautes sphères de la société où la vraie nature de chacun est finalement si peu différente du commun des mortels. Il y a quelques moments d'empathie, mais surtout de la cruauté dans ce satire social, où mal de mer se confond avec un mal bien plus profond.

Le ton est décapant, incisive, l'écriture un vrai régal … même si les histoires mondaines ne m'attirent pas à priori, j'ai été immédiatement emportée par l'extrême élégance de la plume de Françoise Sagan. Un vrai bijou et une magnifique découverte !
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Une excellente croisière à bord du Narcissus !
Sous le thème de la musique, avec pour représentants la diva Doriacci et le chef d'orchestre Hans-Helmut Kreuze, un groupe de bourgeois plein de superficialité est réuni : Edma Bautet-Lebrêche et son ennuyeux, mais riche, mari Armand ; Olga Lamouroux, actrice française et amante du cinéaste Simon Béjart; Julien Peyrat, commissaire-priseur pas très honnête; Andréas Fayard, gigolo professionnel et enfin, Éric Lethuillier, à la tête d'un journal "de gauche", et sa timide épouse Clarisse. C'est elle "la femme fardée" qui semble se cacher sous un maquillage outrancier et s'oublier dans l'alcool le plus possible.
J'ai adoré le ton moqueur, mordant et ironique de l'autrice lorsqu'elle décrit ces personnages, à la fois ridicules et exaspérants. C'est pourtant le personnage qui payait le moins de mine et qui essayait de se cacher qui va transformer toutes les relations sur le bateau : Clarisse qui se redécouvre et se met enfin à s'opposer à son mari tyrannique et manipulateur (il correspond bien à la définition d'un pervers narcissique non ?)
J'ai également beaucoup aimé le personnage de la Doriacci, une femme adulée qui est malgré tout bien seule.
Je vous le recommande 😊
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J'ai lu peu de romans de Françoise Sagan, je ne saurais en dire les titres. C'était sans doute dans les années 60/70.

La Femme fardée a été publiée en 1981. le titre du livre fait référence à Clarisse, maquillée outrageusement au début du roman.

Le Narcissus, paquebot de luxe, embarque pour une croisière musicale un certain nombre de privilégiés. Parmi eux trois couples , Edma Bautet-Lebrêche et son époux Armand ; Éric Lethuillier, directeur d'un journal "de gauche" et son épouse Clarisse; Simon Béjart, producteur de cinéma et Olga Lamouroux, actrice ; La diva Doria Doriacci et le musicien Hans-Helmut Kreuze . Ils seront rejoints par deux jeunes "rapaces" Julien et Andréa.

Pendant 552 pages Françoise Sagan décrit les journées à bord - l'alcool est présent - dépeint les passagers, raconte leurs histoires individuelles et communes, leurs comportements , leurs conflits, leurs amours et désamours. Rien de bien extraordinaire.

En dehors des dialogues - toujours percutants parfois drôles - je me suis assez ennuyée pendant la lecture, j'ai même envisagé d'abandonner le livre. Généralement les pavés ne me font pas peur, mais dans cet ouvrage les 552 pages m'ont paru interminables.

Conclusion de la déception
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Clarisse est la femme fardée qui, avec son époux, s'embarque pour une croisière musicale de 9 jours à bord d'un paquebot en mer méditerranée. Sur le pont des voyageurs en classe "luxe", elle croise les artistes du programme : le maestro pianiste et la diva cantatrice, fait connaissance avec des habitués ou de nouveaux (par)venus, mais surtout, Julien, celui qui va lui donner l'envie d'abandonner son maquillage outrancier et lui ouvrir les yeux sur sa propre vie, une vie de liberté, de bonheur et d'amour.
*-*-*-*-*-*-*--*-*
Voici un très joli roman de Sagan qui nous offre avec un humour légèrement désabusé un "huis-clos" en haute mer : des couples se forment et se déforment comme une danse du coeur. Il y a le vieux couples d'industriels, habitués de la croisière, lui plongé dans ses journaux financiers, elle jouant à la bonne fée. Egalement le jeune couple intrigant de cette triste petite femme riche mariée à un journaliste de gauche qui n'attend pas un jour pour la tromper avec cette actrice venue avec le réalisateur le plus ne vue du moment. Sans oublier le maestro au piano, ancien amant de la Diva qui aime les jeunes hommes. Andrea, le gigolo de Nevers qui tombe amoureux de la Diva. Tout le monde joue un rôle ou improvise selon les coups de théâtre sous l'oeil inquiet du capitaine du paquebot qui n'a qu'une envie : que le programme se déroule à la lettre. Sagan m'a régalée de son humour (la scène ou la capitaine chante "au clair de la lune" au téléphone vaut son pesant de steak pour la journée !) et de sa poésie.
Un très beau moment de lecture ! un livre qui fait du bien : dépaysant et caustique [et une fin heureuse...enfin pas pour tous !]

Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Après deux tentatives, c'est à la troisième que je suis arrivée au bout de ce livre. La minutie avec laquelle Françoise Sagan nous présente chaque et chaque personnage sont quelque peu ennuyants car on s'attendrait voir plus d'action et surtout des actions qui pourront se reporteront sur l'objectif de l'auteur. Là on a eu l'impression que Narcissus avait transporté tout le pays dans cette croisière si bien qu'on se retrouvait face à plusieurs situations qui à la fin n'ont pas été exploitées à fond. Puis la femme fardée du titre qui en elle-même est source de plusieurs conflits psychologique, moraux, sociaux, professionnels, familiaux...est apparue comme une simple marionnette... Enfin il y a bien certaines pistes une ou deux que l'auteur avaient la possibilité de mieux exploitées.
Mais je dirais pour la troisième lecture où j'y suis allée très lentement, j'ai quand même aimé le style philoso-humouristique, si je peux me permettre de l'appeler ainsi, de Françoise Sagan
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Une histoire dans un milieu riche, superficiel, fait de mensonges et de duperie.
Les personnages sont finalement peu sympathiques sous la plume de Sagan.
Sauf la femme fardée, qui s'avère la moins superficielle.
L'écriture est acérée, subtile et décapante pour dépeindre la pauvreté de l'âme de tout ce "beau" monde.
J'ai adoré
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